Bonjour,
Un peu comme Ours et Filpech, j'ai découvert le kayak avec un petit kayak gonflable offert par Total (Fina, Total... dis-donc! ils essayaient déjà de se donner une image écolo, nos pétroliers!). Je suis retombé sur la photo dernièrement, et j'étais hyper content de le revoir, ce petit KG que j'avais adoré. J'avais 6 ans.
Sauf que mes grandes soeurs, un beau jour, l'ont emprunté, l'ont déchiré sur les moules accrochées à un plongeoir, et ça a été la fin! Je ne sais toujours pas pourquoi mes parents ne me l'ont pas réparé ou racheté. (Là, c'est le moment de verser une larme compatissante avec moi ). Triste début donc.
Les années ont passé: mes parents en louaient ici ou là en vacances, et j'aimais bien.
Et puis, vers 23 ans, j'ai eu un camping-car avec ma femme. On a aussitôt acheté un KG (un Gumotex Hélios, qui s'appelait Albatros à l'époque). La révélation! On en a fait partout, tout le temps, j'adorais ça, c'était mon sport préféré. Souvent, sur les rivières, on faisait l'aller à vélo avec le KG sur le porte-bagage. Puis le retour en kayak. L'aller me paraissait terriblement long tellement j'étais impatient de monter enfin dans le kayak (j'ai mûri depuis: j'arrive aussi à prendre plaisir à l'aller fait à vélo!)
Quelques années après, on a acheté un gros canoë gonflable: le Jumbo Indio. J'en avais tellement rêvé que quand il m'a enfin été livré, j'ai passé la nuit allongé dedans dans mon salon. Pour les randonnées de plusieurs jours en rivière, c'était royal. Parfois, on se mettait même face à face sur les bancs, avec le banc central qui servait de table pour le pique-nique, et nous nous laissions flotter au fil du courant. Avec celui-ci, on pouvait même redescendre les deux VTT mis en travers au milieu.
Et puis je suis parti vivre à Tahiti, emmenant avec moi l'Hélios (plus petit, plus polyvalent) que j'étais bien content de re-découvrir (on l'avait un peu délaissé, le pauvre, puisque nous avions l'Indio, beaucoup plus grand et agréable).
Les plus:
- Aussitôt sur l'eau, je me sens bien. Je n'ai pas ce ressenti en marchant, ni à vélo, ni en escalade, ni en kite-surf. Seulement en kayak/canoë.
- Cette sensation, je l'ai particulièrement sur les rivières, et tout particulièrement si c'est pour une randonnée de plusieurs jours. Un peu moins, c'est vrai, sur la mer ou les lagons; ou alors aux couchers de soleil.
- J'aime la lenteur de ce déplacement.
- J'aime le mouvement qu'il impose au corps (et là, je parle du mouvement "canoë", pas du mouvement "kayak" que j'aime nettement moins). J'aime la position à genoux du canoë: je me sens droit, bien campé, solide.
- J'apprécie, en rando, que tout le matos soit porté... par le kayak! et non par mes épaules.
- J'adore les possibilités d'exploration qu'il permet, loin de la foule.
- J'aime qu'en CK, il n'y ait jamais... de côte! (vous me direz: la "côte du kayak"... c'est le vent!)
- J'aime la polyvalence des KG: tellement faciles à mettre dans un avion, dans un sac à dos, sur un vélo... de pouvoir faire du stop avec, d'atteindre n'importe quelle berge de rivière ou lac si facilement, etc.
Les moins:
- je n'en vois pas, là, dans l'immédiat Mes attentes:- Que les fabricants, un jour, arrivent à concevoir un KG bi-place, correctement résistant et rigide, de 4 à 5 kg seulement. S'il faut utiliser des matériaux high-tech (par exemple des vessies ultra-fines et légères en polyuréthane dans des tissus type parapente armés de kevlar, de nano-tubes de ceci ou de cela, ou que sais-je encore?) et que le prix à l'arrivée est énorme... qu'importe! Je suis preneur! Ce sera toujours tellement moins cher qu'une voiture!- Et du coup, partir à l'aventure (en France ou en Nouvelle-Zélande), avec juste mon sac-à-dos de randonnée, des chaussures de marche, ce KG ultra-léger dans le fond, une pagaie pliable 4 parties sur le côté du sac, le gonfleur de l'autre, et passer d'une rivière à l'autre, parfois en la navigant en kayak, parfois en randonnant à pied, parfois en faisant un petit coup de stop. Un routard-randonneur-stoppeur-kayakiste, on appellerait cela comment? Un kayakard?Filpech finissait son poste en écrivant: "Béni soit Fina". J'hésite un peu à écrire: "Béni soit Total" pour des raisons déonto-écologiques. Mais, bah, ce n'est pas ça qui tuera la Terre: "Béni soit Total", donc!