Arrivée à Lyon:
Extrait "Nous quittions donc le petit yacht club de Neuville / Saône tôt, dés 7 h 30. A cette heure là, pas de pétrolettes des mers pour nous casser les oreilles. Le ciel était mitigé et peut-être annonciateur des orages prévus depuis quelques jours.
Notre première étape du jour fut l'écluse de Couzon. Nous pensions la passer comme Ormes et Dracé, c'est à dire sans problème, mais à peine eus-je annoncé notre arrivée par l'amont sur le canal VHF 22 que l'éclusier me répondit sur un ton sec et virulent qu'il n'était pas question que nous passions et que nous n'avions qu'à emprunter le passage à canoë sur le bord de la route. Ce type de réaction particulièrement hostile à tout ce qui est non polluant et non motorisé est tout à fait caractéristique d'un amalgame confus entre engins de plage et kayaks. Il y a là toute une éducation à entreprendre afin de sensibiliser les agents de la voie d'eau sur les différents types d'embarcations légères et sur le fait que certaines d'entres elles, en l'occurrence la nôtre, sont aussi bien équipées que la plupart des navires de plaisance qui empruntent ces voies, et peuvent donc en toute sécurité franchir les écluses.
Nous tentions bien alors de négocier, mais rien à faire, notre interlocuteur usa de son zèle à fond et resta obtus sur sa position. Mais notre kayak était toujours aussi lourd et les rampes à canoës non entretenues et totalement impraticables. Nous décidions donc d'en appeler à l'aide au siège de VNF à Béthunes (62). Grâce à leur réactivité, l'affaire fut réglée en quelques coups de fil, et 20 minutes plus tard, nous avions franchi l'écluse, comme les autres, quittant en même temps le réseau VNF, à la surprise de ses agents qui ne croyaient que nous y parviendrions".