C'est un endroit si beau, si surprenant, qu'il serait presque indécent de révéler où il se trouve... :eek:
(en page 4, une carte récapitulative des points mentionnés dans ce sujet)
D'innombrables cascades creusent les berges et façonnent leurs roches tendres...
:good:
On entre dans des gorges de plus en plus étroites et sombres...
Le bruit de la cascade devient assourdissant...
Ou bien on découvre des lieux étranges et abandonnés.
Superbe !... :jumpy:
effectivement, supet beau :good: .
mais c'est ou :voyons:
C'est où, c'est où ? :jumpy: :jumpy: :jumpy:
Région Rhône Alpes ... :dents:
:good: à refaire au printemps et à l'automne pour avoir du feuillage, ça doit être encore plus sympas
Citation de: annickemmanuel le 18 Novembre 2012, 11:44:46
:good: à refaire au printemps et à l'automne pour avoir du feuillage, ça doit être encore plus sympas
Oui, mais je pense aussi y faire un tour en plein hiver après quelques jours de grand froid, les cascades de glace doivent être assez spectaculaires!
Citation de: ours le 18 Novembre 2012, 12:12:04
Oui, mais je pense aussi y faire un tour en plein hiver après quelques jours de grand froid, les cascades de glace doivent être assez spectaculaires!
Ours :bravo: ,
Ne sois pas impatient, ça va venir plus vite et rester plus longtemps que par chez nous :p
Sinon, tes photos sont superbes et donnent envie de découvrir cette rivière :good: secrète :hem mais je te te laisse : je pars pagayer sur la "grande Bleue" au soleil par 20 ° C ;)
Citation de: Pierre83 le 18 Novembre 2012, 12:18:52
tes photos sont superbes et donnent envie de découvrir cette rivière :good: secrète
Merci
En fait, cette rivière secrète, c'est le Rhône tout simplement :D . Le Rhône en amont de Bellegarde sur Valserine.
J'ai fait exprès de présenter cette balade de cette façon un peu mystérieuse car le coin ne jouit pas d'un a priori très favorable.
Bellegarde, c'est une ville qu'on connait généralement pour l'avoir traversée grâce au viaduc de l'autoroute Bourg - Genève (photo 1 ci dessous).
On l'aperçoit d'en haut, elle est souvent dans la brume, elle parait encaissée et triste avec ses friches industrielles.
J'avais le même préjugé, et j'ai mis du temps avant de me décider à aller voir ce Rhône de plus près : finalement, j'en ai été émerveillé!
En réalité, c'est vraiment un beau coin, riche de découvertes diverses. Je vais essayer de développer...
Je pense qu'il n'y a aucune raison pour que la navigation soit interdite en hiver. Sur le Rhône, les seules zones interdites sont l'approche des barrages, et des panneaux l'indiquent clairement, des rampes permettent en principe de sortir, de franchir le barrage à pied puis de remettre à l'eau en aval.
J'écris "en principe" car je n'ai pas encore expérimenté les barrages de cette section du Rhône comme celui de Génissiat. A vérifier donc ... (si quelqu'un a des infos... merci).
A Bellegarde, j'ai trouvé une rampe de mise à l'eau que je vais indiquer sur la carte du forum. Les points d'accès sont assez rares car les berges sont assez abruptes dans toute cette région.
Il y a aussi la question du courant : hier, il était faible et j'ai pu remonter facilement, mais je suppose qu'il est variable. Et le niveau varie aussi beaucoup: entre mon départ vers 13h et mon retour vers 17h, le niveau est monté de près d'un mètre! :coucou:
Oups, désolé Ours j'ai parlé de Rivière et c'était un fleuve :inlove:
Conclusion : Je connais moins mal l'eau salée que l'eau douce :bozo:
Citation de: Pierre83 le 18 Novembre 2012, 21:26:33
j'ai parlé de Rivière et c'était un fleuve :inlove:
Justement, c'est cela qui est intéressant : ce fleuve énorme, dont le Lac Léman n'est qu'une grosse "poche" sur son parcours, quelques kilomètres en amont, devient si étroit à ce niveau de l'approche de Bellegarde qu'il était autrefois possible de le traverser grâce à un simple tronc d'arbre abattu!
Je vais en parler... :coucou:
D'abord ce pont bleu : plus je m'en approchais, plus il m'intriguait.
Pourquoi? Parce qu'il était d'un beau bleu tout neuf tout propre ...
Mais surtout parcequ'il venait de nulle part et n'aboutissait nulle part! :eek:
Rive gauche : forêts et montagne, pas de route ni de village.
Rive droite: forêts et montagne, pas de route ni de village.
Pourtant, comme chacun sait, la construction d'un pont est une opération lourde, on ne fait pas cela pour rien... :voyons:
Etonnant, non?
Je n'en ai pris que trois photos. Les autres photos de ce pont ainsi que les documents qui suivent proviennent de l'excellent site de l'Inventaire général du patrimoine culturel de Rhône Alpes qui présente, entre autres, des documents et informations sur tous les ponts du Rhône.
http://sdx.rhonealpes.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA00000332 (http://sdx.rhonealpes.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA00000332)
On m'informe que l'adresse de ce site a changé, voici la nouvelle:
http://patrimoine.rhonealpes.fr/dossier/0a923a64-f617-47f1-9e1d-8a6b5ac66051 (http://patrimoine.rhonealpes.fr/dossier/0a923a64-f617-47f1-9e1d-8a6b5ac66051)
En fait, ce pont est une passerelle qui relie deux petits villages, Grésin et Eloïse, par des chemins piétonniers.
Mais cela ne justifie pas une telle construction métallique.
Pour comprendre, il faut se souvenir qu'avant la construction du barrage de Génissiat en 1948, le Rhône n'avait pas du tout le même aspect.
Dans cette zone, il traversait des gorges très profondes et étroites qui se terminaient par ce qu'on appelait les "Pertes du Rhône" à Bellegarde.
Voici l'histoire de ce pont (empruntée au site mentionné ci-dessus):
"La traversée du Rhône à Grésin semble exister dès l'époque médiévale, pendant laquelle un bac reliait les communes d'Eloise en Haute Savoie et Léaz dans l'Ain. La première mention d'un pont remonte à 1460 ; il s'agissait alors d'un ouvrage naturel ayant pour "point d'appui" un îlot, dit l'île de la Madone, au milieu du fleuve, à un endroit très encaissé où les rives sont alors très rapprochées. Ce "pont", régulièrement reconstruit au 17e siècle (alors voie de passage stratégique lors de la guerre de Trente Ans), et au 18e siècle, perdure jusqu'en 1896, date à laquelle il est décidé de construire un ouvrage fixe. Le nouveau pont est construit en 1897, avec des matériaux provenant de communes de l'Ain (ainsi les mœllons et la pierre de taille de Châtillon-en-Michaille). Détruit en juin 1940 pour freiner les Allemands, on lui substitue une passerelle de bois qui est incendiée par les maquisards en 1943. Un passage sommaire, fait de planches de bois, est alors mis en place. La reconstruction d'un ouvrage fixe avait été abandonnée en raison des études préalables à l'implantation du barrage de Génissiat qui assurèrent que les eaux de sa retenue engloutiraient le site ; engloutissement qui fut effectif lors de la mise en service du barrage en 1948.
En 1947, la Compagnie Nationale du Rhône lance la reconstruction d'un nouveau pont à Grésin, en amont du pont fixe précédent, pour permettre aux habitants du hameau dépendant de Léaz d'accéder à la forêt de la commune d'Eloise. Les travaux sont confiés à F. Daubard et Cie (Lyon) et débutés en 1948. La remise de l'ouvrage a lieu en décembre 1951. La passerelle piétonne constitue le quatrième pont établi à Grésin. En 2007, attaqué par la rouille, l'ouvrage, alors en mauvais état, a bénéficié d'une restauration complète."
Image 1: vue google earth de la passerelle actuelle.
Image 2: carte de Cassini (seconde moitié du 18ème siècle) Le pont existe déjà et l'on comprend son intérêt stratégique : le Rhône constitue la frontière entre la France et la Savoie. Les passages sont rares : à part le pont de Bellegarde, il n'y en a aucun autre entre Genève et Seyssel.
Image 3: une gravure du début du 19ème siècle qui donne une idée de ce passage.
Image 4: le pont de pierre disparu.
Je poursuis avec ces "Pertes du Rhône" car je trouve ça dingue! :eek:
Difficile d'imaginer que ce torrent étroit qui se perd entre les roches, c'est le fleuve Rhône, le seul déversoir du lac Léman!!!
En période de crues, ce devait être absolument terrifiant!
L'ancien aspect de ce paysage est réapparu momentanément, récemment, lors des fameuses "chasses" du Rhône (image 4).
Ce sujet ici: http://www.forum-kayak.fr/index.php/topic,2624.msg27521.html#msg27521 (http://www.forum-kayak.fr/index.php/topic,2624.msg27521.html#msg27521)
Merci à toi!
Mais attends, ce n'est qu'un début : j'ai trouvé plein de trucs intéressants sur Bellegarde et je vais retourner enquêter... en kayak... :D
PS: sur la carte des points de mise à l'eau http://www.forum-kayak.fr/index.php/topic,2167.msg21889.html#msg21889 (http://www.forum-kayak.fr/index.php/topic,2167.msg21889.html#msg21889) j'ai pointé le départ
En descendant le Rhône à Bellegarde, on aperçoit le long du fleuve d'étranges constructions en pierre. Comme des vestiges de tours médiévales, mais ce ne sont pas des tours... Ou bien les piliers de quelque architecture géante disparue? Ou des monuments? :eek:
Je parle de cette masse sombre à gauche de la première photo. :voyons:
Et d'autres ensuite.
Il y en a même une au pied d'un des piliers du pont de l'autoroute (photo 4).
Et encore une, cachée dans la forêt.
Incroyable: repérées sur Google Earth, il apparait que ces "tours" sont alignées sur une distance d'environ 700m, sur un axe parallèle à la rue principale de Bellegarde... :voyons:
Ces piliers sont les vestiges d'une grande mutation industrielle.
Pour comprendre, il faut se souvenir d'abord que Bellegarde n'existe pas au début du 19ème siècle. On le voit sur la Carte de Cassini affichée ci-dessus : sont indiqués des lieux comme Ballon ou Lancrans, qui ne sont encore actuellement que de petits villages. Ou bien Arlod, maintenant zone industrielle.
Bellegarde n'est mentionnée que comme un lieu de passage, un pont.
La ville s'est construite au 19ème siècle autour de ses industries implantées là à cause de l'énergie fournie par le fleuve.
Il faut imaginer qu'en 1874, des roues énormes de 5m de diamètres tournaient sur ces piliers, reliées par des cables de manière à transmettre le mouvement d'une turbine à plusieurs usines disposées en ligne en amont. Ce système de transmission "télémécanique", un peu lourd et rigide, a été remplacé dix ans plus tard par un système de transmission électrique. En 1884 a été construite à Bellegarde l'une des toutes premières centrales hydroélectriques de France, et la ville fut une des premières éclairées à l'électricité (Bien sûr, à Bellegarde on dit que c'est LA première).
Voici l'explication plus détaillée empruntée à
"Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France, tome 5"
de Jean Lambert-Dansette
De L'hydromécanique à l'hydroélectrique
En l'année 1874 , à Bellegarde, au confluent du Rhône et de la Valserine, au lieu dit la perte du Rhone, une usine d'un nouveau type est mise en route. Une entreprise suisse (Rieter de Winterthur) a réalisé, sur ces rives d'une vallée encaissée, un des premiers aménagements hydrauliques en service en ce temps.
Une pris d'eau en amont de la Perte, un canal d'amenée d'une longueur de 670 mètres, débouchant dans un réservoir de 15OO mètres cubes, et une chute de 13 mètres réalisent ici les conditions optimales d'obtention d'énergie de montagne : un débit de 400 mètres cubes par seconde, plus de 10000 chevaux de force motrice potentiellement disponibles ; un arrêté du 31 mai 1871 a concédé à deux entrepreneurs étrangers (un canadien et un américain) le droit d'utiliser cette énergie , entièrement imputable à la présence de l'eau.
A l'instar de la révolution qui vit, trois quarts de siècle plus tôt, la vapeur relayer la force de l'animal, voire de l'homme, attelés aux premières machines, une transformation radicale se fait jour dans les chaînes alpines révélant en de deux décennies d'extraordinaire potentialités. (...) C'est grâce à une transmission plus évoluée, mais d'allure cyclopéenne que à la centrale de Bellegarde, les turbines Jonval transmettent leur énergie. Des câbles d'une longueur inusitée, soutenus par d'énormes poulies de 5 mètres 50 de diamètre transportent cette force à destination des utilisateurs (une fabrique d'engrais phosphatés, une parqueterie et une usine de production de pâte), proches clients de la centrale, dont ils ne peuvent se distancier.
Clients captifs, incapables de s'éloigner (à Bellagarde, le câble franchit la distance de 900 mètres) de ce type de centrale : l'aménagement réalise une des plus spectaculaires installations de transport d'énergie pas la voie « télémécanique », c'est-à-dire sans le passage par l'électricité. Il faut, cette énergie, la transporter beaucoup plus loin. (...)
De 1874 à 1898, à Bellegarde, les turbines sont modifiées, leur vitesse augmentée, mais surtout (et la transformation est décisive) les câbles de transmission disparaissent et les immenses poulies sont déposées. Des alternateurs Brown-Boveri, attelés aux turbines, les remplacent, produisant une puissance élevée (400 ampères, 1050 volts) encore accrue par des tranches de travaux ultérieurs : de 1896 à 1898, de nouvelles turbines, actionnant chacune un alternateur, délivrent du courent triphasé 350 ampères sous 2000 volts – fournissant l'énergie à des utilisateurs qui désormais, vont pouvoir s'éloigner. (...) La centrale de la Perte du Rhône est devenue une centrale hydroélectrique. La « houille banche » devient réalité.
Je suis retourné sur ces lieux abandonnés présentés au début de ce fil : il s'agit donc d'une des toutes premières centrales électriques en France, construite par Louis Dumont au pied de la Valserine (photo 2).
A côté, ce sont les ruines des biscuiteries de l'Amandier qui fonctionnaient avec des fours électriques ( photo 3)
Bâtiments en un triste état, pourtant superbement situés quasiment dans le centre de Bellegarde. Mais il est question que la ville les réhabilite...
Quelques images du Rhône en aval de Bellegarde.
Et les gigantesques falaises à l'approche du barrage de Génissiat.
:good: Très intéressant.
Je suis de ceux qui pensent nécessaire de connaître le passé pour mieux mesurer, apprécier, notre situation actuelle...
Citation de: Romarin 06 le 25 Novembre 2012, 17:27:18
:good: Très intéressant.
Je suis de ceux qui pensent nécessaire de connaître le passé pour mieux mesurer, apprécier, notre situation actuelle...
Oui c'est ça, je le pense aussi.
Et je trouve que le kayak permet des approches nouvelles, des découvertes sous des angles différents.
Par exemple, j'ai reçu le témoignage indirect d'une personne habitant Bellegarde disant: "Je n'avais jamais vu ces ruines de la plus ancienne centrale hydroélectrique du pays, je ne connaissais pas cela" . C'est une fierté de la ville, et en même temps une honte cachée vu l'état des ruines.
Le kayak permet d'approcher ces coulisses.
C'est impressionnant, merci pour le travail de documentation.
BELLEGARDE, 1ère ville électrifiée de France...
http://etcomp.pagesperso-orange.fr/bellegarde/usines.htm (http://etcomp.pagesperso-orange.fr/bellegarde/usines.htm)
:bravo:
Merci à toi!
tu as trouvé la bonne page sur le bon site qui résume ce que je cherche depuis que j'ai entrepris de découvrir ce coin.
La comparaison entre une photo ancienne et une photo actuelle est saisissante : on a du mal à croire qu'il s'agit bien du même lieu.
Merci Ours pour ce reportage fouillé
bravo. Je ne connai pas cet endroit mai des photos magnifiques, des vieilles carte postale :eek: :bravo:
Citation de: claudy le 28 Novembre 2012, 12:16:59
bravo. Je ne connai pas cet endroit mai des photos magnifiques, des vieilles carte postale :eek: :bravo:
Bienvenue Claudy :coucou:
Tu peux te présenter là si tu veux : http://www.forum-kayak.fr/index.php/board,7.0.html (http://www.forum-kayak.fr/index.php/board,7.0.html)
Quelques images glaciales d'une balade hivernale dans le même coin par -5° brrrrrr!
Et puis d'autres (j'en ai fait au moins 200 tellement la lumière était belle)
La quatrième photo (glace 8) est intéressante : pourquoi toutes les stalactites de glace sont elles coupées à la même longueur comme par les ciseaux d'un coiffeur?
Cette "ligne de coupe" indique le niveau maximum du Rhône ces jours : un bon mètre d'écart au moment où j'ai pris la photo, deux mètres au moment de mon retour une heure et demie plus tard.
Et une dernière petite série!
Bonjour
Bravo pour cet excellent reportage. Moi qui habite tout près, j'ai appris des choses, et surtout vu de magnifiques photos. Merci.
Citation de: gisou74 le 03 Février 2013, 13:45:54
Bravo pour cet excellent reportage. Moi qui habite tout près, j'ai appris des choses, et surtout vu de magnifiques photos. Merci.
Merci
Oui, c'est ce que j'aime avec le kayak: il permet d'approcher les choses sous un angle nouveau. Et j'ai l'impression que ce Rhône n'est pas bien connu, même par les gens de la région.
Tu peux te présenter ici si tu veux : http://www.forum-kayak.fr/index.php/board,7.0.html (http://www.forum-kayak.fr/index.php/board,7.0.html)
Citation de: gisou74 le 03 Février 2013, 13:45:54
Bonjour
Bravo pour cet excellent reportage. Moi qui habite tout près, j'ai appris des choses, et surtout vu de magnifiques photos. Merci.
Bienvenu Gisou74 :coucou:
fait pas chaud là haut? Qu'embarque tu comme carburant? Vin chaud? Grogg? :)
Belles photos en tout cas avec une lumière énigmatique
Oui, toutes ces stalactites de glace formaient un spectacle superbe.
Sur le coup, bien emmitouflé dans le kayak, avec gants et bonnet, tu n'as pas froid!
C'est au moment du retour que tu sens le froid te glacer les os... mais un bon thermos de thé te réchauffe!
Je poursuis la visite du coin en remontant le Rhône vers Genève, au nord est de Bellegarde.
C'est un endroit superbe. Le fleuve s'enfile dans un défilé assez étroit entre le Vuache et le Crêt d'Eau, le paysage est grandiose.
Photo 1: Le viaduc de Longeray, où passent les trains en provenance de Paris, direction Chamonix. En arrière plan, on aperçoit le fort de l'Ecluse qui commandait ce défilé hautement stratégique.
Photo 2: Le viaduc, avec en arrière plan la montagne du Vuache.
Photo 3: Retour vers Arcine.
Bravo pour ce magnifique reportage et merci de faire partager à tous les joies simples et uniques que procure le kayak.
il semble que la dernière photo n'ait pas été prise le même jour que les deux précédentes. As tu une petite carte pour situer ces différents endroits de ce rhône peu connu?
Citation de: annickemmanuel le 09 Mars 2013, 09:31:41
il semble que la dernière photo n'ait pas été prise le même jour que les deux précédentes. As tu une petite carte pour situer ces différents endroits de ce rhône peu connu?
Bien observé Emmanuel!
Si, en fait, la dernière photo a bien été prise le même jour. Sous le pont, en bataillant contre le courant pour me maintenir à hauteur, j'ai tourné par erreur le bouton de programme de mon appareil. Résultat, toutes les photos suivantes sont sombres et granuleuses. J'ai juste sauvé celle-ci. :'(
Pour ce qui est de la carte, je te remets la même que ci-dessus: le viaduc de Longeray se trouve en haut à droite, au dessus de Léaz. On voit bien son ombre se projeter sur le fleuve.
Merci pour la carte, je l'avais vu sur les posts précédents, mais je ne voyais pas où se situaient les différents endroits que tu mentionnes dans ton reportage très fouillé et très intéressant. :good:
D'ailleurs, je ne les situe toujours pas tous :no: :discret:
Citation de: annickemmanuel le 09 Mars 2013, 12:00:53
D'ailleurs, je ne les situe toujours pas tous :no: :discret:
J'ai tout récapitulé.... sauf les castors.... chuttttt
Ah, là, respect :D
Est ce que ça se navigue facilement dans les 2 sens ou le courant venant de Genève oblige à descendre vers l'aval?
Merci pour la carte :good:
Est-ce que tu pourrais également nous indiquer les distances d'un point à un autre ?
La navigation dans les deux sens : oui, en sachant que le courant est variable selon le niveau et le débit du Rhône.
- entre Génissiat et Bellegarde : 7km : courant peu sensible
- entre Bellegarde et Arcine : 6,5km : courant sensible (temps de montée 2 fois plus long que le temps de descente)
- entre Arcine et le Pont Carnot : 4,5km : courant assez pénible (temps de montée 3 fois plus long que le temps de descente)
- au delà du Pont Carnot : ça ne passe pas à contre courant ( je n'ai pas encore essayé, je vais le faire bientôt, mais j'ai déjà constaté que le courant au niveau de l'Etournel était trop fort pour monter)
- la totalité fait 18km de long
- les avirons d'Arlod naviguent sur toute cette longueur.
- d'après le responsable de cette base, les lâchés d'eau du barrage sont imprévisibles, on ne peut jamais savoir à quel moment le niveau sera haut ou bas, ni quand le courant sera plus fort.
:coucou:
Super merci !! :bravo:
Citation de: ours le 09 Mars 2013, 17:07:18
- entre Arcine et le Pont Carnot : 4,5km : courant assez pénible (temps de montée 3 fois plus long que le temps de descente)
- au delà du Pont Carnot : ça ne passe pas à contre courant ( je n'ai pas encore essayé, je vais le faire bientôt, mais j'ai déjà constaté que le courant au niveau de l'Etournel était trop fort pour monter)
Hier après midi, le niveau était bas et il n'y avait presque pas de courant : aucun problème pour remonter sous le pont Carnot...
Comme quoi c'est très variable! :voyons:
Par contre, la bise (vent du nord) qui s'engouffre dans le défilé est vraiment glaciale! Brrrrr
La suite de la balade, en remontant le Rhône, permet d'atteindre le fort de l'Ecluse. Mes photos sont un peu grises, parce que la météo l'était aussi...
Juste quelques mots sur ce fort (photo3):
- il a été construit en deux temps: la partie inférieure d'abord. Puis, comme le seul point faible était une attaque venant du haut de la montagne, la partie supérieure a été ajoutée, bloquant tout accès par le haut. Les deux parties sont reliées par un escalier - tunnel creusé dans la roche (impressionnant!).
- anciennement, il était traversé par la route Bellegarde / Genève. Il suffisait de fermer les portes du fort (ponts levis) pour bloquer le principal passage de ce défilé. Avec l'augmentation du trafic, il est devenu indispensable d'ouvrir un autre passage routier : un tunnel a donc été creuser dans la roche afin de contourner le fort par la montagne si on peut dire.
On arrive ensuite au Pont Carnot.
Au delà, c'est la plaine de Genève et du lac Léman.
Photo 1: au centre de l'arc du pont, dans le lointain, c'est la réserve de l'Etournel... (voir ce sujet)
Bravo pour ces superbes photos. On dirait que tu y es allé à la nuit tombante ??
ta dernière photo donne une ambiance qu'on aimerait partager.
Juste une petite précision par une locale : pour ceux qui voudraient venir naviguer dans ce coin et prendre le train : la ligne TGV fait Paris-Genève et s'arrête à Bellegarde pour un changement direction Evian. Pour Chamonix, il vous faudra encore changer de train ou de car à Annemasse ! Mais restons proches du Rhône : la ligne de train TER fait Lyon-Bellegarde permet de longer et d'admirer ce grand fleuve ! un grand bonheur pour les yeux. Pour l'avoir faite des centaines et des centaines de fois, jamais vu de kayakistes...
A quand une photo de nuit ?
Je me permets de poser cette question et j'espère que personne ne m'en voudra. Mais le fort l'Ecluse est aussi magnifique la nuit, illuminé comme par un fil descendant depuis le niveau supérieur jusqu'au niveau inférieur. Et je me demandais ce que cela pouvait donner vu depuis le Rhône...
Merci pour toutes ces infos.
Superbe sujet accompagné de magnifiques photos !
Je ne sais pas si l'endroit est le plus approprié mais je suis tombé sur cette vidéo : http://vimeo.com/61701164 (http://vimeo.com/61701164)
Elle n'est presque pas hors sujet, car bien qu'elle commence sur la Valserine, passe par ses pertes (qui dira, après ça, que le kayak n'est pas un sport complet !), elle se termine dans le Rhône au niveau de Bellegarde, justement.
Ambiance paisible pour ta balade Ours.
Il faudra essayer le parcours un peu plus engagé de la vidéo de Xaël pour votre rassemblement d'Avril :saint:
'faut juste pas être frileux, mais le cadre vaut le détour
Citation de: annickemmanuel le 19 Mars 2013, 05:01:59
Il faudra essayer le parcours un peu plus engagé de la vidéo de Xaël pour votre rassemblement d'Avril :saint:
Merci de la suggestion, Emmanuel! :D
La Valserine est une belle rivière, certes, mais plusieurs tronçons sont en classe IV, V, ou même VI... donc prudence!
Félicitation pour ce magnifique reportage avec photos à l'appui merci de faire partager à tous :good: :bravo: :jap:
Merci :jap:
Ce n'est pas loin de chez toi....