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Triste nouvelle.

Démarré par calimero, 11 Août 2019, 09:13:59

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calimero

Une belle et noble aventure qui se termine tragiquement hélas.La nature est belle mais ne fait pas de cadeaux.
Ayons, ce jour, une pensée pour Thomas.
https://www.20minutes.fr/planete/2580995-20190810-canada-kayakiste-francais-voulait-reconcilier-homme-planete-trouve-mort

jeanne24

Je viens de voir ça... C'est triste...
Il faut bien commencer quelque part...
Kermit (Dagger Stratos 14.5 S) - Bubulle (Dagger Blackwater 10.5) - Groquick (gangsta de Waka) - pagaies trad Isigaa (EastPolePaddles) Twist (Werner) et ADR47 (Adrio)

Nath56

Je viens de voir aussi. Tristesse.
Nath

NATH 78

Oh oui, pauvre jeune homme...  :(
Il faudrait en savoir plus sur les conditions de son décès (hypothermie ? autre ?).


mapi

Toutes mes pensées à  la famille. Comme quoi même une personne expérimenté peut disparaître. Cela serait bien que les touristes en prennent conscience

Pacificateur

#5
A lire son 31° jour, je vois plus de la bêtise que de l'expérience. vu les soucis météos et Pb qu'il rencontre, plus hésitation. pourquoi repartir aussi rapidement ?
Réconcilier l'homme et la planète, mais avec: une montre en plastique, un sac moderne dans le dos et un kayak en P.e...
Je ne lis rien sur sa sécu et tenue adéquate à la température de l'eau. car comme souvent: la pratique kayak doit être et rester singulière... pourtant il y a eu une hésitation ! et il a le temps sur un tel parcours.

En bas de page, il y a encore d'autres liens, vers des discussions de même type, depuis le printemps, ou l'erreur est toujours humaine.
Kayak: Fibre: RiuMar Xatrac/ Polyéthylène: RoToMod Tempo pèche/ Gonflable: Sévylor River K2. Depuis,1993: 28 kayaks et idem en pagaies.
Pagaie: G-Power Twister (slalom)/ Braca Typhoon 60 (rando)/ Double Dutch (rando)/ Bois: GreyOwl Tempest/ Trad fait main, red cédar.

annickemmanuel


ours

#7
Voici une petite carte pour se rendre compte du projet de Thomas Destailleur d'après l'article cité par Calimero, et du parcours effectué avant son accident .

- Il est parti de Jasper dans les Rocheuses

- il a descendu la rivière Athabasca (en jaune) jusqu'au lac Athabasca,

- puis il a suivi la rivière des Esclaves (en orange) jusqu'au Grand Lac Des Esclaves où son voyage s'est arrêté.
- il prévoyait de poursuivre jusqu'à l'Arctique en descendant ensuite le fleuve Mackenzie (en rose violet).

Je n'ai aucune info précise mais ce parcours parait logique. Il en avait donc réalisé près de la moitié au moment de son accident, soit environ 1600 à 1700 km sur 3700...
C'est triste  :/
Site artistique personnel https://jeanyvesamir.fr/

treb-ch

C'est très triste effectivement !On aurait cependant pu penser que la traversée d'un lac n'était pas la partie la plus dangereuse de son périple, mais on est en Amérique du Nord où les dimensions et distances n'ont rien à voir avec notre petite Europe. Petite recherche effectuée, le grand Lac des Esclaves fait plus de 27'000 km carrés, soit largement plus de la moitié de mon pays. Il faut aussi comparer ce chiffre avec les 581 km carrés du Léman. On est clairement dans une autre échelle et on a affaire à une vraie petite mer intérieure, dont seuls les locaux vont connaître les humeurs et les dangers.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_lac_des_EsclavesJ'ai juste mesuré sur une carte la distance entre l'embouchure de la rivière des Esclaves et celle du fleuve MacKenzie, cela fait 156 km en coupant à travers le lac et dans les 210 km en collant à la côte. Il a vraisemblablement longé la côte mais même dans ce cas de figure, s'il a voulu raccourcir le trajet en ne suivant pas le tracé de chaque baie ou cap, il a pu se retrouver à une distance du rivage qui se compte en km ... Et le  long de ce lac si le temps se gâte, il n'y a assurément pas des plaisanciers tous les km et un bateau de sauvetage tous les 4 ou 5 km comme sur le Léman.La prise de risque d'une telle expédition est donc sans comparaison avec la descente d'un fleuve européen.
Enfin R.I.P.

ours

Citation de: treb-ch le 15 Août  2019, 22:53:56
J'ai juste mesuré sur une carte la distance entre l'embouchure de la rivière des Esclaves et celle du fleuve MacKenzie, cela fait 156 km en coupant à travers le lac et dans les 210 km en collant à la côte. Il a vraisemblablement longé la côte mais même dans ce cas de figure, s'il a voulu raccourcir le trajet en ne suivant pas le tracé de chaque baie ou cap, il a pu se retrouver à une distance du rivage qui se compte en km ... Et le  long de ce lac si le temps se gâte, il n'y a assurément pas des plaisanciers tous les km et un bateau de sauvetage tous les 4 ou 5 km comme sur le Léman.La prise de risque d'une telle expédition est donc sans comparaison avec la descente d'un fleuve européen.
Tes hypothèses me paraissent assez justes, Treb-ch.
En cherchant un peu mieux, j'ai trouvé le descriptif de son projet par Thomas Destailleur lui-même. Ici https://openyourwild.org/1ere-etape-crossing-canada/


Site artistique personnel https://jeanyvesamir.fr/

treb-ch

Citation de: ours le 16 Août  2019, 12:16:09
Citation de: treb-ch le 15 Août  2019, 22:53:56
J'ai juste mesuré sur une carte la distance entre l'embouchure de la rivière des Esclaves et celle du fleuve MacKenzie, cela fait 156 km en coupant à travers le lac et dans les 210 km en collant à la côte. Il a vraisemblablement longé la côte mais même dans ce cas de figure, s'il a voulu raccourcir le trajet en ne suivant pas le tracé de chaque baie ou cap, il a pu se retrouver à une distance du rivage qui se compte en km ... Et le  long de ce lac si le temps se gâte, il n'y a assurément pas des plaisanciers tous les km et un bateau de sauvetage tous les 4 ou 5 km comme sur le Léman.La prise de risque d'une telle expédition est donc sans comparaison avec la descente d'un fleuve européen.
Tes hypothèses me paraissent assez justes, Treb-ch.
En cherchant un peu mieux, j'ai trouvé le descriptif de son projet par Thomas Destailleur lui-même. Ici https://openyourwild.org/1ere-etape-crossing-canada/
Intéressant, on voit, à le lire, que c'était un homme d'engagement et qu'il avait passé du temps à préparer son périple. Le seul bémol qui a sans doute amené l'accident est que son programme/calendrier  était sans doute un peu serré et qu'il n'avait que peu de marge pour ralentir la cadence ou laisser passer un ou deux jours de mauvais temps. Avec la position de sa destination finale en bordure de l'océan Arctique, nul doute qu'il valait mieux pour réussir son périple arriver au mois de septembre encore. Son dernier message datant du 5 août, il était ainsi déjà un peu en retard sur son programme qui prévoyait son arrivée à Hay River entre le 3 et le 5 août...

Pacificateur

#11
Le renoncement est également un trait d'engagement. à condition que l'on y travaille également et pas que le moral et les bras, des mois durant.
la détermination, c'est autre chose et trop souvent un moteur, à une bonne réalisation.
le soucis est que chez les sportifs, le renoncement ou l'arrêt, n'est pas quelque chose d'envisageable.
dans un tel périple la réflexion est pourtant quotidienne, entre ce que l'on prévoit, fait et reste à faire.
un arrêt ou un abandon, ne doit pas être lié directement à un échec, mais bien une victoire future, pour un autre projet.cela permet souvent de se remettre en question et de voir différemment la pratique.

alors que déjà, dans nos humbles sorties, nous avons la tête à un plan B. ou si Pb, je remonte vers la route, la distance avec les falaises?  la houle, ect... un arrêt est toujours à envisagé et quelques soit la durée. cela été il, envisageable pour lui et quelque soit l'endroit ?
Kayak: Fibre: RiuMar Xatrac/ Polyéthylène: RoToMod Tempo pèche/ Gonflable: Sévylor River K2. Depuis,1993: 28 kayaks et idem en pagaies.
Pagaie: G-Power Twister (slalom)/ Braca Typhoon 60 (rando)/ Double Dutch (rando)/ Bois: GreyOwl Tempest/ Trad fait main, red cédar.

gilles 77

Tout est dans le titre.


Et comme nous sommes kayakistes, randonneurs, aventuriers, écolos...
on ne peut être que triste et solidaire pour Thomas.
ça serait pas très sympa de taper sur sa dépouille à coup de pagaie!


Mais, comme on est comme lui, on n'a pas envie d'avoir la même fin tragique.


J'ai pas Facebook.Par contre dans ce que j'ai pus lire sur son blog, je tique sur certaines
choses.Dont la principale est d'avoir 2 mois pour tout mettre en place: informations topographiques,  " connaissance de l'eau "
et du kayak, sachant que son expédition dure 2 mois et demi.
Sur la photo, je ne vois pas de vêtements néoprène, mais il en avait peut être.


Cela étant dit, lorsqu'on est aventurier, à un moment ou à un autre, on va prendre des risques et parfois sans en prendre
100% conscience.
Je lis actuellement " America extrema " , un mec que j'avais croisé sur la la Loire avec son Packraft qui se préparait
à sa traversée du Canada.
Il s'est fait renversé par un camion, suivre par un grizzli , à descendu des rapides classe II-III sur le Yukon, sans gilet ni casque, et traversé
des lacs.Mais il est revenu.
https://floriangomet.com/tag/america-extrema/





treb-ch

Citation de: gilles 77 le 17 Août  2019, 13:02:19
Tout est dans le titre.


Et comme nous sommes kayakistes, randonneurs, aventuriers, écolos...
on ne peut être que triste et solidaire pour Thomas.
ça serait pas très sympa de taper sur sa dépouille à coup de pagaie!


Mais, comme on est comme lui, on n'a pas envie d'avoir la même fin tragique.


J'ai pas Facebook.Par contre dans ce que j'ai pus lire sur son blog, je tique sur certaines
choses.Dont la principale est d'avoir 2 mois pour tout mettre en place: informations topographiques,  " connaissance de l'eau "
et du kayak, sachant que son expédition dure 2 mois et demi.
Sur la photo, je ne vois pas de vêtements néoprène, mais il en avait peut être.


Cela étant dit, lorsqu'on est aventurier, à un moment ou à un autre, on va prendre des risques et parfois sans en prendre
100% conscience.
Je lis actuellement " America extrema " , un mec que j'avais croisé sur la la Loire avec son Packraft qui se préparait
à sa traversée du Canada.
Il s'est fait renversé par un camion, suivre par un grizzli , à descendu des rapides classe II-III sur le Yukon, sans gilet ni casque, et traversé
des lacs.Mais il est revenu.
https://floriangomet.com/tag/america-extrema/
Bon pour ton dernier aventurier, Florian Gomet, on va dire que ce n'est pas très malin comme comportement de descendre une rivière catégorie II-III sans gilet ni casque. Cela peut passer quelques fois de prendre des risques de ce genre, mais en tirant trop à la corde de la chance on finit rapidement au cimetière. Pas un exemple à suivre en tout cas.
Concernant Thomas, comme tu le relèves aussi, plus que l'équipement, c'est le calendrier de son programme qui était trop serré, avec un départ déjà trop tardif dans la 2ème partie de l'année, et qui l'a sûrement mis sous pression avec le projet de monter autant au nord.
S'il avait été prêt à partir par exemple à mi-juin, il aurait eu un bon mois de marge en plus et aurait pu attendre sans problème 2 ou 3 jours sur le rivage du lac des Esclaves que les conditions de navigation s'améliorent. Partir vers mi-juillet me semble bien tard pour le périple prévu vers le grand nord, mais visiblement son organisation et la préparation du raid l'a empêché d'être prêt plus rapidement. Après, le mauvais temps a amené une prise de risque et il a eu la poisse maximum.