Tomahawk AIR-K 440 : bilan après 6 sorties

Démarré par e-gaulue, 27 Août 2020, 10:05:09

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e-gaulue

Bonjour,
J'ai longtemps hésité entre lui et le Betta VT K2, même marque, mais pas le même profil. A priori, j'ai choisi le Tomahawk pour deux raisons : le look et le poids admissible.

Pour le moment, je ne suis pas du tout déçu. 7 sorties en 1 mois et demi. J'ai compté qu'il m'en fallait encore une trentaine pour l'amortir. J'espère qu'il tiendra jusque là. Le pliage + rangement dans le sac interroge, mais ce n'est pas propre à ce kayak.

Le gonflage est hyper-rapide (5 min)... mais fatigant. Il faut compter 5 minutes de plus pour fixer les sièges et les dérives. La pompe fait le job, mais ne respire pas la top qualité. Dans mon cas, le tuyau ne se connecte pas super bien à la pompe, comme si ce n'était pas le bon pas de vis. Bilan, je n'ose plus y toucher. Dommage, parce que quand la voiture est pleine, comme pour les dernières vacances, parfois ça peut faire gagner un peu de place de séparer les 2.

Sinon, avant de rentrer dans les détails, la plus grosse surprise c'est son roulis un peu surprenant, d'autant plus marqué qu'on est lourd ou haut. Il tangue très facilement à droite ou à gauche, laissant présager le pire, puis se calme. C'est très certainement lié à sa forme. Très vite, on s'habitue et on pagaie mieux.

Voici les différents tests :
  • Noirmoutier : avec dérive, vent 20 km/h de face puis de dos, vagues de 20 à 30 cm maxi. Petite balade avec ma fille de 35 kg qui ramait 10% du temps. Le kayak s'est bien comporté. Par contre, c'est un gonflable, donc je ne me suis pas senti rassuré à proximité des rochers couverts de coquillages et autres résidus de la vie aquatique souvent rugueux et parfois tranchants.
  • Bassin d'Arcachon : en solo. 6km de la jetée d'Andernos à la plage des Pastourelles avec un vent de face de 25 km/h. Vitesse moyenne 3 km/h. Un fort courant de marée à l'arrivée qui faisait que j'avançais en crabe (pointe à 45° de la direction résultante), heureusement sur une centaine de mètres seulement, car j'ai cru devenir fou... Puis, 2,5 km de la plage des Pastourelles au port d'Ares avec un vent dans mes 8h (donc pas mal de dos), le kayak a été beaucoup plus rapide : +/- 6km/h. L'utilisation en solo est très simple en avançant le siège arrière à son maximum et en mettant le bidon à l'avant.
  • Descente de la Leyre de Mios au port de Biganos : sans dérive, car passages de déversoirs et parfois pas mal de végétation dans l'eau. Fait à deux, avec mon fils, bon rameur. Très bon comportement du canoë en eau légèrement vive. Comme on était avec des amis, on a pu voir que notre Tomahawk était diablement dynamique et rapide. Sinon, pas de différence observée dans la stabilité quand on retire les dérives. Après tout, c'est logique, car elles ne sont pas là pour ça. À noter : une petite branche aquatique a réussi à ouvrir une des 2 valves de vidange, nous forçant à une pause sans que l'eau ne soit encore trop rentrée. C'est vrai qu'il n'en faut pas beaucoup pour les ouvrir par le dessous ces valves.
  • Basse vallée du lot de Castelmoron-sur-lot à Clairac : avec dérive, léger vent de face. RAS, à part que sur cette partie, le Lot est très large et plutôt orienté bateau, donc on s'ennuie carrément en kayak. 
  • Descente de la basse vallée du Tarn de Ambialet aux Avalats : sans dérive. Beaucoup de rochers sur lesquels on s'échoue, et comme on est quand même moins rigide qu'un kayak en plastique, c'est un peu plus difficile de s'en décoller. Bilan, j'ai laissé le kayak aux enfants qui, avec leur 100 kg maxi, n'ont pas trop eu ce souci, malgré pas mal de zones un peu rapides. J'étais quand même inquiet pour le matériel, mais après inspection à l'arrivée : aucune trace de ces échouages ou des rencontre avec les rochers.
  • Lac de montagne (lac du Laouzas) avec fortes rafales de vent (50 km/h) : avec dérive. Seul sans siège, en position à genoux : légèrement plus instable, mais possibilité de donner beaucoup plus de force. À chaque rafale, impossible de garder le canoë en ligne malgré les dérives et en ramant comme un damné.
Je serais bien incapable de dire si les dérives servent à quelque chose. Il faudrait que sur une même journée, je fasse 2 fois la même chose, une fois avec, une fois sans. Les cale-pieds fournis n'ont d'intérêt que quand on est seul. La documentation ne précise pas comment les fixer. Bilan, on fait comme on peut. Dernier grief : les attaches des dérives. C'est censé être ultra simple et rentrer tout seul, bah... ça frotte et ce n'est pas toujours pile aligné, et puis surtout, c'est coton à retirer. Il ne faut surtout pas se servir du petit fil qui sert à solidariser la dérive et l'attache, car sinon le petit noeud passe au travers du trou qui est censé le retenir. Si on ajoute des noeuds pour qu'il ne puisse plus passer dans le trou, on n'a plus assez de fil pour mettre l'attache. Bilan, le mieux que j'ai trouvé c'est de prendre un petit bout de bois pour faire pression sur l'attache et là, ça sort assez bien.

En conclusion, un joli kayak super dynamique et rapide. Il est polyvalent et très facilement utilisable seul.

LeChem

Merci pour ce compte rendu détaillé de tes premières sorties sur l'Aqua Marina Tomahawk AIR-K 440. :good:
Il va bien servir à de futurs membres qui se poseront des questions sur ce kayak ... et même quelques membres actuels en pleine réflexion. :D
Kayaks et canoës gonflables ma petite base de données. Juillet 2022