Drapeau de sécurité ?

Démarré par Aotearoa, 04 Août 2021, 03:41:10

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Aotearoa

Bonjour,


En Nouvelle Zélande il n'y a pratiquement aucun règlement pour les kayaks à part le gilet de sauvetage et avoir une bonne visibilité (et obligation d'avoir une lampe la nuit). Beaucoup de bateaux ont un drapeau «red ensign » ([size=78%]https://fr.wikipedia.org/wiki/Red_Ensign[/size]) ou juste un pavillon rouge/orange fluo et je crois que c'est utile en mer car souvent je ne vois que le drapeau mais pas le kayakiste caché par les vagues. Ce n'est pas un problème quand on reste près de la plage bien sûr.
Sur les photos dans le forum je crois que personne n'utilise de drapeau ou j'ai mal vu?  :D


Toujours dans les questions de sécurité, en NZ il est recommandé d'avoir une radio VHF pour laquelle il faut avoir un certificat d'opérateur radio VHF maritime pour l'utiliser mais ce certificat n'est pas nécessaire si on l'utilise dans une situation d'urgence.
https://www.maritimenz.govt.nz/recreational/safety/communications/vhf/vhf-courses.asp


Olivier
Fenn Bonito & Epic V10L

Pascal22

Le drapeau n'est pas utilisé pas les kayakistes sur la côte Ouest ici, au Canada. Dans les eaux intérieures, les pilotes de bateau à moteur "léger" concentrent leur regard sur la surface à seulement 30-50 m devant eux, suivant leur vitesse, pour avoir une chance de détecter les innombrables "deadheads", ces grumes presque complètement submergées, qui peuvent faire plusieurs tonnes et qui jonchent les eaux côtières après s'être détachées des flottes tractées. Ce sont comme des mines pour eux. Si ça frappe, c'est souvent le trou et la voie d'eau. Les pilotes ne gardent donc qu'une vision périphérique de ce qui se situe au-delà, suffisante pour détecter les bateaux de taille normale, mais largement insuffisante pour apercevoir les kayaks de mer, surtout avec une mer le moindrement formée. Un petit drapeau n'y changerait probablement par grand chose mais ça serait quand même mieux que rien. Ils ne détectent donc souvent les kayaks qu'au dernier moment, comme les grumes, sauf si la mer est quasiment plate! Quand le pilote du bateau à moteur a le soleil dans les yeux, ça n'arrange rien. L'hiver dernier j'ai fait l'expérience d'un bateau à moteur qui m'a ainsi évité au dernier moment. Il avait le soleil dans les yeux. Je n'ai pas eu la présence d'esprit de l'interpeler sur le 16. Ça se passe très vite.

Les pilotes des gros bateaux qui ne seraient pas endommagés par une collision avec une grume sont vissés sur leur GPS (carte marine) et leur radar. Donc problème aussi et là aussi, un petit drapeau n'y changerait rien, MAIS ils sont plus lents, donc en kayak, on dégage beaucoup plus facilement.

Y a un autre truc : un mât assez haut et son drapeau doivent quand même commencer à résister pas mal à l'esquimautage, non?



Aotearoa

Merci Pascal pour tes informations. C'est un peu effrayant la navigation sur la côte Ouest au Canada!
À Auckland les problèmes c'est juste les rochers cachés entre la marée haute et basse, et les idiots qui naviguent en bateau pour faire la fête ou encore les jet skis. Il n'y a pas de permis, on peut louer ce qu'on veut etc. C'est un peu la jungle.
Le soleil dans les yeux c'est extrêmement dangereux. Ici les nageurs apprécient le drapeau sur les kayaks, souvent ils ne voient que ça dans les vagues.


Je crois que l'esquimautage ne pose pas de problème avec les mâts minces et flexibles. Par contre avec les mâts rigides nécessaires pour supporter la lanterne en navigation de nuit c'est probablement gênant. Avec les mâts rigides c'est délicat avec les grosses vagues si le kayak se retourne à faible profondeur. J'ai cassé le mien le premier jour comme ça.


C'est ma fille sur la première photo avec le drapeau flexible qui se détache bien et en mouvement c'est très visible.
Sur la seconde photo c'est le mât rigide avec la lanterne blanche obligatoire pour naviguer la nuit ou faible luminosité.



Fenn Bonito & Epic V10L

ansoku

#3
Bonjour à tous,

En France et aussi dans de nombreux pays, on retrouve cette obligation avec le drapeau pour les chasseurs sous-marin sur leur bouée. Mais ça reste du "folklore législatif" car vu la hauteur des mats fournis avec les bouées ... Et le nombre de chasseurs sans bouée..

Alors oui repérer un corps ou un kayak, paddle... en surface de l'eau est effectivement me semble-t-il un problème. J'apprécie cette obligation que je trouve judicieuse.

REX: En plongée, on matérialise notre arrivée en surface par une bouée. Ca permet d'une part au bateau de plongée de nous repérer facilement lors de notre décompression (donc savoir si on a entamé notre remontée, si la décompression a débuté... ça règle ainsi des pb de sécu) et se rapprocher de nous pour procéder à la récupération. D'autre part ça évite de se prendre une hélice, coque, quille... dans la théorie, au moment de faire surface.
Personnellement la mienne fait plus de 2 mètres de long et dispose d'une valve de suppression et sa prise d'air est "étanche". Elle reste très "rigide" en surface par rapport au modèle plus basique. Certaines sont équipées d'une cartouche de gaz à percuter... mais les plus courantes se gonflent avec le détendeur. Les petites, modèle classique, m'ont posé problème sur des mers formées. Elles sont peu évidente à repérer et souvent se dégonflent même en faisant attention. Donc là aussi pour les modèles basiques plus folklore qu'outil efficace à mon sens. Pour les modèles long, c'est plutôt très efficace et utile. On pourrait très bien imaginer l'utilisation d'un modèle qui se percute pour le kayak en situation de détresse...

Reste plus qu'à me trouver un drapeau coca-cola... eskimo glacé et ce sera parfait le long des plages ;-)

A mon sens, le pb de l'eskimotage est une contrainte mécanique qui doit pouvoir se régler simplement. Mais effectivement la question se pose.

Pour la lanterne, je pense qu'on pourrait tout à fait imaginer un mât gonflable à haute pression ce qui éviterai la casse dans ce cas de figure ou au moins de la limiter. Et au moment du conditionnement déplacement et stockage de l'embarcation ce pourrait-être plus appréciable qu'un tube rigide. Plus encombrant, une tige fibre, montée sur ressort... Voici des idées de bricolage ;-)

Merci d'avoir mis en avant cette obligation/pratique, il y a matière à réflexion... vu le fait que nous sommes finalement peu visible pour de nombreuses embarcations.

Vivement qu'on trouve un plan d'eau sur Mars, on devrait y être plus tranquille pour un moment :-)

jan

(je réponds plutôt à la question "mat flexible pour lumière"):
j'ai le modèle "Kayalite" (https://www.kayalu.com) depuis quelques années, et ça marche bien sur notre lac (avec clapotis, vagues des bateaux): il s'agit d'une lampe 360⁰ sur support court, attaché sur un point fixe du kayak avec un sandow (sous tension).
En cas de contact avec le sol (ou avec le pagayeur qui remonte après dessalage), le tout se plie facilement et se redresse après. L'hauteur est suffisant pour être vu dans des conditions pas trop engagées (ou je ne sortirai pas la nuit, de toute façon..)


Il existe une autre version un peu plus basique (et moins cher) avec une ventouse - mais c'est aussi moins flexible en cas de contact, et cette lampe peut se détacher.

Pascal22

#5
Citation de: Aotearoa le 06 Août  2021, 09:58:39
Merci Pascal pour tes informations. C'est un peu effrayant la navigation sur la côte Ouest au Canada!

Bahh.. pas tant que ça!  Disons qu'il vaut mieux être au courant des mœurs et des dangers locaux, comme partout ailleurs. Risques spécifiques → réponses spécifiques.

Citation de: Aotearoa le 06 Août  2021, 09:58:39À Auckland les problèmes c'est juste les rochers cachés entre la marée haute et basse, et les idiots qui naviguent en bateau pour faire la fête ou encore les jet skis. Il n'y a pas de permis, on peut louer ce qu'on veut etc. C'est un peu la jungle.

On a aussi nos cowboys locaux en jet skis ici, dans notre Far West, mais ils sont généralement plus irritants que dangereux, sauf évidemment si le pilote est "bourré", ce qui fait partie du domaine des possibles.


Citation de: Aotearoa le 06 Août  2021, 09:58:39Je crois que l'esquimautage ne pose pas de problème avec les mâts minces et flexibles.

C'est possible... Faudrait essayer.



Citation de: Aotearoa le 06 Août  2021, 09:58:39Par contre avec les mâts rigides nécessaires pour supporter la lanterne en navigation de nuit c'est probablement gênant. Avec les mâts rigides c'est délicat avec les grosses vagues si le kayak se retourne à faible profondeur. J'ai cassé le mien le premier jour comme ça.

Y a aussi la solution de se fixer la loupiote au sommet de la tête (j'y pense sérieusement, c'est assez facile à bricoler, comme pour le réflecteur radar). Les puristes de la sécurité pourraient d'ailleurs se faire greffer au sommet du crâne une base en titane permanente pouvant accepter une lampe surmontée d'un petit ballon rouge visible quelle que soit la direction du vent. Bonus: en cas de dessalage, le ballon les aiderait à bien positionner leur tête sous la surface au départ de l'esquimautage.


Citation de: Aotearoa le 06 Août  2021, 09:58:39
C'est ma fille sur la première photo avec le drapeau flexible qui se détache bien et en mouvement c'est très visible.

Oui mais en fait, tous les éléments sont bien visibles sur ta photo, non? notamment le bateau et ta fille, même sans drapeau. Une photo où l'embarcation disparaît dans un creux de vague ou de houle avec seul le drapeau qui dépasse serait plus probante (mais ta fille n'a peut-être pas envie de se balader dans ce genre de mer, même avec papa!).

D'autre part, le drapeau ressort bien sur cette photo pour la simple raison qu'il est vu de profil, par vent de travers. Il sera progressivement de moins en moins visible pour toutes les autres directions relatives du vent, sauf la direction opposée, jusqu'à devenir quasiment invisible vent debout ou arrière. D'où l'idée du ballon!!!

XV2PS

un petit réflecteur radar ce serait pas mal non plus. Y en a en forme de tubes pour voiliers. Sinon j'imagine qu'en remplissant une bouteille plastique de feuilles d'alu un peu plissées devrait faire l'affaire (j'ai pas essayé).

Pascal22

@ XV2PS :

L'Université du Main, aux États-Unis, fait partie d'un réseau d'organismes, chapeautés par l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique (NOAA), qui travaillent sur divers projets axés sur des questions liées à l'océan dans le cadre du programme Sea Grant. Ils ont notamment publié les résultats très intéressants d'une étude sur les réflecteurs radar et la visibilité des kayaks de mer.(évidemment, tout en anglais. Ça serait bien qu'IFREMER s'intéresse à la question. Je n'ai rien trouvé qu'un seul résultat avec le mot clé "kayak de mer" sur leur site).

J'ai utilisé le chapeau-réflecteur radar une ou deux fois. Mais je ne crois pas que je me résoudrai un jour à ériger un mât, même flexible, sur le pont de mon kayak, simplement pour surélever un peu plus un réflecteur (même si c'est efficace au niveau signature radar) ou même un drapeau. Il y a trop d'inconvénients par rapport au risque de collision qui reste faible dans mon coin.

Je ne sais pas si de l'aluminium chiffonné dans une bouteille serait aussi efficace que les facettes à 90 deg l'une de l'autre (géométrie classique des réflecteur) pour renvoyer le signal radar dans la direction d'où il vient et donc optimiser l'intensité de l'écho. J'en doute un peu, mais ça aurait effectivement l'avantage d'être un peu moins encombrant.

Étonnamment, les réflecteurs radar tubulaires pour voilier que tu mentionnes renvoient une surface apparente assez grande... d'après les specs d'un des distributeurs.




NATH 78




Il y a les porte-drapeaux sur les remorques de vélo "Thule" qui sont sur des sortes de petits mâts télescopiques souples : le système est très simple et léger..
Je vais chercher si on peut s'en procurer sans acheter la remorque (!).

jfrancois

JFrançois

Doumé33

Du carbone, en cas d'orage???