Accident mortel récent : la sécurité pour "monsieur tout le monde"

Démarré par Da Vinci, 30 Août 2021, 05:49:34

« précédent - suivant »

Da Vinci

Bonjour,

https://www.lest-eclair.fr/id285816/article/2021-08-21/granges-sur-aube-un-accident-de-canoe-fait-un-mort

Le week-end dernier un accident de kayak est survenu près de chez moi dont la victime est un agent de mon entreprise.
Je ne le connaissais pas personnellement, mais forcément l'impact est plus fort que si c'était une personne inconnue.

Je n'ai pas de détails autres que ceux qui apparaissent dans l'article de journal.
C'était avec un gonflable (Gumotex Solar ou Twist je pense), et il y a fort à parier que la victime n'a pas compris le risque et n'a pas pu engager la bonne réaction.

Je suis allé sur place pour me faire ma propre idée du niveau de risque, de la matérialisation ou non de celui-ci, et donc de la "fatalité" ou non.
J'ai fait un petit montage vidéo si ça peut être utile, mais s'il fallait analyser plus il faudrait que je joigne également plans et photos... ce n'est pas l'objet de cette publication.

https://youtu.be/l-T6qQC1drI

Mon impression finale, c'est que tout novice qui se lancerait sur cette rivière plus en amont sans préparation aucune :
- risque fort de se retrouver dans la même zone dangereuse
- risque fort de ne pas comprendre la signalétique d'échappatoire
- risque fort de se retrouver dans la chute d'eau elle-même... avec une issue très incertaine quand à son franchissement

Le président d'un club kayak proche a réagi dans le journal quelques jours après, avec un rappel des conseils pratiques que tout kayakiste formé pour la rivière relira avec intérêt comme un rappel de ses connaissances, mais qui parlerait déjà moins à un nouveau venu...
Au final le président de ce club s'inquiète du nombre de pratiquants occasionnels en rivière qui ne possède pas toutes les connaissances requises, et invite ceux-ci "à s'inscrire dans un club au moins la première année"...
Cette dernière phrase me semble être un vœu pieux, sans rapport réel avec l'état d'esprit de "monsieur tout le monde" qui souhaite à mon sens se mettre à l'eau où il veut et quand il veut... se reposant naïvement sur ses qualités de nageur pour évoluer dans ce milieu nouveau dont les dangers lui échappe.

J'ai donc rédigé ce message à l'attention de ce président pour échanger avec lui :
"Bonjour,
J'ai lu avec intérêt l'article récent de l'Est Eclair faisant suite à l'accident de Granges sur Aube.
Je suis moi-même pratiquant de kayak gonflable en loisir et je me suis "obligé" début 2020 à intégrer le club de Saint Julien pour monter en compétences en rivière.
A près de 55 ans, je ne me suis pas vraiment senti à ma place dès lors que j'ai du monter dans un kayak rigide, j'ai trouvé que cela imposait des apprentissages techniques difficiles à acquérir à mon âge, et qui faisait passer au second plan les connaissances que j'étais venu chercher sur ce qu'il faut comprendre de la navigation en rivière pour la pratiquer en gonflable.
Le Covid est passé par là et je ne suis pas retourné au club, mais la chance à voulu que j'y croise un collègue de travail ancien compétiteur et impliqué dans la transmission de son savoir qui est devenu mon coach rivière et avec qui je progresse au rythme attendu.
Je suis donc curieux de savoir si de votre côté vous avez identifié cette population "différente", et si vous avez trouvé une formule qui peut les intéresser à découvrir les risques (ce qui me semble le minimum vital) et ensuite trouver les éléments nécessaires et suffisants à une pratique en sécurité, qui ne nécessite pas l'engagement "classique" de la pratique en club ?
Cordialement..."

J'ai déjà échangé avec mon "coach" qui a déménagé récemment et déjà repris des fonctions d'animation dans son nouveau club, proche lui aussi du lieu de l'accident.
Il m'a lui-même raconté une anecdote du même week-end où il a du venir en aide à des "touristes du kayak"...

Il pense lui aussi qu'il serait bon de trouver une "formule" qui corresponde au besoin de cette population : l'initiation minimale qui ouvrirait les yeux de ces pratiquants sur la réalité des risques, libres à eux d'apprécier ensuite comment les prendre en compte...
Là où je voyais bien un format d'une demi-journée d'approche pédagogique (et donc en salle avec des croquis, des vidéos), mon "coach" verrait plutôt un format d'une journée qui allie la pratique à la théorie (ma proposition risquait d'être "mortifère", puisque centrée sur les dangers, la sienne serait sans doute plus "équilibrée").

Mon idée est donc :
- de sonder les clubs existants et je me dis que vous pouvez donc m'aider à identifier ce qui existe ou ce qui manque dans ce sens dans les clubs que vous connaissez
- de sonder les utilisateurs, mais je pense que ce forum est plutôt constitué d'utilisateurs aguerris ou au moins conscient des risques, et pour ça je pense plutôt travailler avec le groupe Facebook "Canoe et kayak gonflable" où on se fait régulièrement peur quand on voit les photos ou qu'on lit les récits des utilisateurs majoritairement novices qui le fréquentent.

Voilà, au final je serais donc curieux de lire vos avis et vos réflexions sur cette démarche qui vise à limiter les accidents aussi bêtes... que dramatiques :-(

mapi

Bonjour,En tant que représentant de la fédération et membre de la commission Loisir national, je souscrit parfaitement au discours du président du club.Par comparaison avant d'acheter une voiture et de conduire vous passer un permis de conduire. Avant de prendre un vélo et de vous aventurer seul sur les routes vous avez appris les règles de circulation et les dangers avec des personnes ayant une certaine expertise.Je pense qu'il devrait en être de même pour le kayak comme toute pratique en milieu naturel avec des dangers pas forcément visible.Je ne suis absolument pas contre le kayak gonflable mais contre sa pratique par n'importe qui sans AUCUNE connaissance du milieu sur lequel ils vont évoluer. Les clubs sont encore le meilleur moyen d'apprendre. Après il est évident que tous les clubs ne  se valent pas dans ce domaine et il faut trouver celui qui convient. L'apprentissage en kayak rigide reste un apprentissage très important et parfaitement adapté à tous les ages.
Il s'agit aussi de la responsabilité des vendeurs de kayaks de s'assurer d'un minimum de connaissance du milieu.Je vous remettrais une affiche de la FFCK que j'ai chez moi.

rio

Salut à tous,


Ancien compétiteur et adhérent à la FFCK, je ne souscris que trés partiellement au discours du président de ce club FFCK: en effet je pense avant toute que tout dépend du "club FFCK" à qui on s'adresse, car il y en a encore beaucoup qui n'offrent pas TOUTES les conditions nécéssaires à l'accueil du public pour les formations à la pratique en rivière - y compris en rivières dites "de plaine" où les dangers de barrages/déversoirs à rappel sont les plus fréquents.
Pour moi ces conditions qui sont demandées - ou seraient potentiellement bien accueillies - par les adultes néophytes en kayaks/canoës/SOT gonflables ou rigides, sont:
* Ecole de pagaie organisée pour un public adulte ou famille (dans le sens: non mélangé avec des séances pour scolaires ou collectivité d'enfants/adolescents - non mélangés avec des "entraînements" de type slalom ou autre).
* Accueil disponible pour ce public d'adultes et/ou familles, avec horaires et périodes réguliers, et dans la mesure du possible, également en soirée et en semaine. Information minimum sur les prestations proposées et publicité auprès du public.
* Ecole de pagaie avec progression/évolution RAPIDE vers la pratique en rivière et la formation à l'autonomie incluant une formation à la sécurité.
* Un minimum de sanitaires/vestiaires au moins pour l'école de pagaie sur le plan d'eau à proximité du club.
* Possibilité pour ce public adulte de suivre le cas échéant au moins une partie de la/les prestations à bord de leur bateau personnel, gonflable ou non. (je parle des séances de progression dans une veine d'eau-vive par exemple).


Les clubs FFCK pouvant offrir ce type d'apprentissage dévolus à la pratique adulte, rivière, à bord de bateaux personnels sont encore trés RARES dans le réseau FFCK - à la différence de l'Allemagne et de l'Angleterre pour ne pas les citer, où un nombre trés importants de clubs pourtant adhérents à leur fédération, OFFRENT l'intégralité des services/prestations citées ci-dessus. Malheureusement en France, il a eu trés longtemps une volonté du ministère de tutelle - et donc de la fFFCK - de refuser cette pratique dite de "Tourisme individuel", pour ne la tolérer que dans le cas de "sections Tourisme" des clubs réunissant des adultes ou parents déjà initiés, sous la conduite obligatoire de moniteur(s). Quand je dis "il y a trés longtemps - c'est toujours actuel dans le "discours FFCK" ou plutôt cela se traduit par une absence d'informations concrètes concernant la pratique en rivière, et par une absence de propositions concrètes autres que celles de classiques "initiateur, moniteur, D.EES...",en ce qui concerne la formation des individuels à l'AUTONOMIE en rivière.


En gros, la grande majorité des adultes néophytes répugne abosument à être mélangé aux gamins du samedi à qui on fait faire des portes sur du plat, voire des kilomètres en bateaux de descente ou de CEL. Répugnent encore plus à être mélangés aux groupes d'ados, scolaires ou centres de loisirs. (Pour des prestations qui font vivre le club et lui permettent souvent d'employer le/les moniteurs, ce que l'on comprend parfaitement). Répugnent également à subir un nombre important de séances pédagogiques au rythme d'une par semaine sur un plan d'eau, durant de long mois avant de pouvoir pratiquer en rivière ou sur une veine d'eau-vive.


Il y a à mon avis d'autres solutions en France pour compenser cette lacune de formation: les prestataires professionnels. Il y en a beaucoup, et de plus en plus.
Une suggestion pour éviter de les lister ici: chaque membre du forum pourrait donner les adresses qu'il connait, citer son expérience avec des pros, dans une rubrique ou des rubriques dédiées par région ?


Laurent





Laurent Nicolet - navigue régulièrement en rivière depuis 1976, responsable de la marque Gumotex en France. Concepteur de quelques modèles Gumotex et Airyak, fabriquant des Paddlecats.

wphantom




Bien que d'accord sur le fond avec l'essentiel, je trouve la démarche de DaVinci interessante et assez pragmatique.

Il ne faut pas se leurrer, les ventes de kayak gonflables explosent à chaque printemps depuis quelques temps. Achetés à90% par gens sans compétences et qui pour la plupart n'ont aucun idée des dangers en rivière lisse, en eau vive ou en mer, n'ont aucune idée de la règlementation et n'ont pour la plupart aucune intention s'aller adhérer à un club pour se former puisque "c'est pas sorcier, tu t'assoies et tu pagaies"... il n'y a qu'à effectivement suivre les groupes facebook type "Canoë / Kayak : expéditions, aventures, balades et conseils" ou autres... cela fait peur ! (et je ne parle pas des représailles pour celui qui commencerait à émettre l'idée qu'il faudrait porter un gilet).

Donc ces gens existent et vont aller sur l'eau en l'état.Peut être que certains, au moins, feront leurs premiers pas avec d'autres personnes plus compétentes mais c'est rare, le CK parait comme une activité individuelle en famille ou solitaire...

Bref 90% de ces gens n'iront jamais en club. Soit ils auront de la chance et vont petit à petit s'autoformer sans drame, soit il vont vite abandonner l'activité soirt par ennui soit suite à un incident mineur.Soit il vont avoir un accident sérieux.

Que faire donc ?
- rien ? (on laisse la sélection naturelle s'opérer, et on croise les doigts pour qu'avec la multiplication inévitable des accidents on ne nous pose pas trop de contraintes pour notre activité)
- On fait interdire la vente de ces embarcations ou on impose en permis "embarcation à l'énergie humaine" ? Je n'y crois pas une seconde
- avoir une sensibilisation et des proposition pour que ces consommateurs puissent prendre consciences des risques liés à l'activité ?

Clairement l'idée d'avoir de journées ou demi journées proposées sur cette sensibilisation serait interessant. IL faut faire cela sur un site propice à cette initiation (avec quelques exemples de difficulté), sur rivière lisse (la plupart ne sont pas là pour faire de l'eau vive) et parler des obstacles, des dangers, des rappels, de l'équipement, pratiquer quelques manoeuvres de bases... Cela ne serait qu'un sensibilisation et pas vraiment une formation. Les gens pourraient venir avec leur embarcation et leur équipement (mais il faudra avoir un stock de gilet sous la main car à mon avis beaucoup n'achètent pas cet accessoire encombrant)...

Je ne sais pas qui pourrait faire ce genre d'évènements, par exemple certains clubs, des professionnels aussi, voir peut être certains vendeur, cela peut aussi être des initiatives de CD/CRCK pourquoi pas). C'est clair que beaucoup ne sont pas emballer à l'idée de gérer ce genre d'évènement. Mais cela pourrait effectivement être une action un peu pragmatique. Et qui sait peut être que cela pourrait in fine amener des gens vers les clubs pour faire du rigide...

PAr contre, l'idée que les vendeurs sont responsable de s'assurer des connaissances des acheteurs, si cela peut se comprendre (et j'ai l'impression que les boutiques spécialisées kayak le font en discutant avec leurs clients) c'est aussi un voeux pieu puisque dans les grandes enseignes (de sport ou pas) dans lesquelles on trouve les kayak gonflables, le moins cher possible (c'est clairement ceux-ci qui sont en priorité achetés par cette population)... Il n'y a en général aucun vendeur compétent...

En fait j'ai l'impression qu'il y a un fossé entre les gens qui pratiquent le CK, en club souvent FFCK, sur des rigides ou du gonflable selon les besoins (et ils ont appris à s'en servir et à choisir leur matos), et les gens qui depuis 2-3 ans achètent au mois d'avril le kayak gonflable souven tle moins cher possible pour alle rse ballader tout seul n'importe ou et dans n'importe condition. On en voit une partie sur ce forum qui au moins cherchent des conseils avant d'acheter et qui ici sont aussi sensibilisé aux risques... Mais la majorité vous les croisez sur facebook après l'achat du kayak (à un prix entre 69 et 200 euros, pagaies et gonfleur inclus, mais pas les gilets)...




Citation de: mapi le 30 Août  2021, 09:44:26
Bonjour,En tant que représentant de la fédération et membre de la commission Loisir national, je souscrit parfaitement au discours du président du club.Par comparaison avant d'acheter une voiture et de conduire vous passer un permis de conduire. Avant de prendre un vélo et de vous aventurer seul sur les routes vous avez appris les règles de circulation et les dangers avec des personnes ayant une certaine expertise.Je pense qu'il devrait en être de même pour le kayak comme toute pratique en milieu naturel avec des dangers pas forcément visible.Je ne suis absolument pas contre le kayak gonflable mais contre sa pratique par n'importe qui sans AUCUNE connaissance du milieu sur lequel ils vont évoluer. Les clubs sont encore le meilleur moyen d'apprendre. Après il est évident que tous les clubs ne  se valent pas dans ce domaine et il faut trouver celui qui convient. L'apprentissage en kayak rigide reste un apprentissage très important et parfaitement adapté à tous les ages.
Il s'agit aussi de la responsabilité des vendeurs de kayaks de s'assurer d'un minimum de connaissance du milieu.Je vous remettrais une affiche de la FFCK que j'ai chez moi.
Association "La Deule" (Lille)
Facebook : https://www.facebook.com/Clement.Sylvain

tacheton

Vaste sujet, y'a des formations qui existent, et sont ouvertes a tous : mais c'est vrai que c'est pas vraiment orienté pour les dilettantes (des gens comme r3 france).Former des touristes ou dilettantes difficile, il faut avoir conscience du danger pour comprendre l'intérêt de se former. En plus les vendeurs de matériel n'ont pas intérêt a faire peur au client.La ou des décathlon ou autres auraient un intérêt, c'est de financer des videos de qualité sur le sujet et de les mettre sur youtube, qui reste LE media pour apprendre rapidement:- ça servirait la communauté,- ça les dédouanerait d'une certaine manière,


SOK

Bon ...

Je n'ai pas l'habitude de réagir à ce type de discussion sur les accidents, mais c'est bien de débattre sur la  sécurité, sereinement, et pas seulement quand il y a un accident malheureux.

D'abord, je crois que par respect pour la famille, et d'une manière générale suite à ce type d'accident tragique, il est bien préférable de ne pas débattre de cet accident en particulier mais bien se concentrer sur la seconde partie de du titre du sujet, et les interrogations en fin du message de « DaVinci » , qui nous invitent à réfléchir à la manière de mieux former/informer/avertir etc. les novices.


Je fais partie comme beaucoup ici de ceux qui ont commencé par acheter un gonflable (ou un sot) pour randeauner sur la rivière ou au bord de la plage en bas de chez eux. Peut-être trop méfiant, j'ai vite fait le choix de me former (club, stages), et en club j'ai fini par m'occuper avec d'autres bénévoles de l'initiation des débutants qui à leur tour voulaient apprendre (randonnée). Je comprends bien le message de Laurent (« Rio ») car c'est vrai que la priorité des clubs n'est pas la formation des « touristes » . Voyant le faible nombre de personnes qui s'engagent dans une démarche d'apprentissage encadrée par rapport au flot d'acheteurs de kayaks qui pratiquent seuls en novices, il est finalement étonnant qu'il n'y ait pas plus d'accidents.  Comme « DaVinci », dans un rôle d' "initiateur" (en bénévole) de kayakistes randonneurs j'avais réfléchi à ce qui pourrait être proposé à ces pratiquants en "électrons libres". Il est indéniable que les clubs à la fois seraient capables de proposer des formations, et en même temps négligent souvent les pratiquants dit "touristes". Mais les structures associatives fonctionnent sur la base de l'engagement bénévole et ont vocation à fédérer des adhérents qui s'engagent dans un collectif, là où l'essentiel des pratiquants achètent leur première embarcation pour au contraire être autonomes et consommer sans contrainte. Donc les intérêts divergent. De même la plupart des gens achètent un vélo et pédalent quand ils veulent sans être adhérent à la fédé de cyclotourisme ni de la fédé de cyclisme. Certains ont aussi des accidents en vélo, parfois mortels. Comme ça vient d'être rappelé, proposer une "prestation de service" telle que des formations et des sorties pédagogiques encadrées, c'est aussi et surtout le registre des professionnels, dont quelques uns sur ce forum.
On peut débattre sans fin des atouts et des lacunes de chaque acteur du kayak loisir (fabricants, marchands, loueurs, clubs, gestionnaires des cours d'eau, FFCK (formations, compétition vs loisir) , etc. mais ceux sur ce forum sont "aguerris" ont surtout eu une démarche d'apprentissage et d'échange à un moment quelque soit la manière (rassemblements, stages, clubs kayak ou nautisme, séjours encadrés, sorties forums, former ou rejoindre des groupes structurés ou non en association, ... etc.).

En résumé,, je crois qu'il y a des solutions pour ceux qui veulent apprendre (et c'est à développer effectivement), mais que le principal enjeu est de donner envie de se former à ceux qui veulent juste acheter un engin flottant et embarquer. Et souvent le seul interlocuteur de l'acheteur c'est effectivement le vendeur. Comme ça a déjà été dit, certains sont très bons et ne sont pas que des commerciaux mais des professionnels passionnés et compétents, pas avares de conseils adaptés à l'expérience des clients. D'autres ne sont que des intermédiaires, voire des robots informatiques. Les vendeurs de kayak ont-ils une obligation de fournir un document en français qui décrit les risques de la pratique et qui encourage à suivre une formation minimale ? Ce serait déjà un minimum pour sensibiliser. 



En réaction aux échanges de « Mapi » et « Rio » ,  je trouve que finalement avec des nuances vous soulignez tous deux à nouveau le même problème auquel est trop souvent confronté un novice qui va dans un club : il y a des formateurs , mais  le rôle, l'organisation, et les priorités des clubs affiliés à la FFCK ne sont pas centrés sur le pratiquant loisir adulte, la formation est parfois inadaptée (en terme d'organisation, longueur ), elle repose souvent sur des bénévoles, ...  On peut rêver d'une fédération de kayakistes de tourisme séparée de la FFCK avec des objectifs distincts loisir/compétition (comme FF cyclotourisme / FF Cyclisme). Ça permettrait aussi d'avoir parfois plus de poids lorsqu'il s'agit d'aménagement des rivières et de signalisation (sécurité !) et des accès à l'eau (liberté !). Mais les kayakistes touristes on tendance à consommer en solo ...  et n'ont pas la capacité  à se défendre qu'ont les fédérations de pêche ou les plaisanciers de nautisme !



Pour finir (enfin !), j'inviterai bien ceux qui postent un message pour acheter une embarcation sans plus donner de nouvelles à relire le message initial de « DaVinci » et de réagir. Et pour ceux qui n'auraient pas trouvé de club attentionné près de chez eux, ce super forum peut être un bon moyen pour chercher des compagnons de navigation près de chez vous et progresser en sécurité (voire vous organiser des formations et des sorties avec des pros en mutualisant le coût) !

---

Da Vinci

Avant toute chose je voulais commencer par remercier les premiers contributeurs de ce fil de discussion, j'ai identifié des choses intéressantes dans chacune qui m'amène déjà à une première proposition qu'aura inspiré la première réponse de mapi

Citation de: mapi le 30 Août  2021, 09:44:26Par comparaison avant d'acheter une voiture et de conduire vous passer un permis de conduire. Avant de prendre un vélo et de vous aventurer seul sur les routes vous avez appris les règles de circulation et les dangers avec des personnes ayant une certaine expertise.Je pense qu'il devrait en être de même pour le kayak comme toute pratique en milieu naturel avec des dangers pas forcément visible.


Puisqu'une analogie a été faite avec la route et deux utilisations différentes de celles-ci, je me permets de rebondir dessus : à ce jour le permis de conduire n'est plus le document unique pour circuler sur route !
L'éducation à la sécurité routière commence maintenant dès la classe de 5ème par une épreuve théorique de contrôle de compétences, qui est validée par l'Attestation Scolaire de Sécurité Routière de premier niveau (ASSR1).
Une autre épreuve théorique est prévue pour les classes de 3ème, validée par l'Attestation Scolaire de Sécurité Routière de deuxième niveau (ASSR2).

Il est possible de se préparer et de se tester en ligne à ces épreuves sur le site de l'Education Nationale : http://preparer-assr.education-securite-routiere.fr/

Je vois là une première idée à creuser : de la même manière que certains évoquent naturellement les vidéos youtube pour se former, ne peut-on imaginer que des ressources pédagogiques soient rassemblées dans un cadre mieux ordonné, qui permette à tout un chacun de découvrir progressivement les risques de l'activité, et de se tester ?
A ce premier niveau de découverte en autonomie (qui devrait donc être "acceptable" pour la population des "novices indépendants"), il pourrait être intéressant que les clubs puissent "prendre le relais" en proposant des sessions d'animation autour de ce premier niveau de formation.
En gros, illustrer avec leur expérience toutes les notions découvertes dans les modules en ligne pour leur donner du sens, du corps, du poids... et proposer ensuite une mise à l'eau pour évaluer les compétences des novices et leur indiquer les limites raisonnables des projets de navigation qu'ils peuvent envisager en fonction de celles-ci.

Vu de moi à ce stade les clubs ne seraient pas encore vraiment investis dans une action de formation : ils attireraient l'attention des novices sur leur niveau potentiel, qu'ils pourraient alors proposer d'élever par les formations qu'ils proposent.

Se pose quand même la question du financement des sessions d'animation que j'ai évoqué avant : leur but étant d'attirer les "novices indépendants", il faut sans doute :
- que le tarif soit modéré (???)
- que l'événement soit festif (pot de l'amitié sans alcool et petits fours ?)
- mix des deux
- que le coût soit partagé (participant, fédération ?, revendeurs de matériels ?)

Par rapport à la situation actuelle, cette proposition vise donc :
- à proposer un cadre de formation et d'évaluation théorique en ligne de premier niveau (où l'on pourrait enfin espérer ouvrir les yeux sur les risques !)
- à inviter les novices indépendants à se rapprocher des clubs... sans engagements !
- à identifier leurs limites grâce à ces clubs
- à décider ou non de les repousser (les limites) en rentrant dans le jeu normal des formations que propose les clubs

Pour revenir à l'analogie de départ : si certains voudront passer le permis, d'autres pourraient très bien vouloir rester à vélo... dès lors qu'ils auront bien identifié les pistes cyclables :-)

Xavier

bonnin85

Un club de kayak est une association de personnes qui met en commun des moyens matériels et les compétences de ses adhérents pour réaliser des projets de navigations ensemble.

Ce n'est rien de plus que cela. Mais c'est déjà un projet ambitieux. Beaucoup de bénévoles dans les clubs dépensent déjà une énergie que vous n'imaginez pas pour que cette simple idée fonctionne. Il y a donc derrière tout cela un aspect très fort sur l'idée de vivre ensemble des aventures. Donc, "se rapprocher des clubs... sans engagements", cela va a contre sens de la définition d'un club.

Le "monsieur tout le monde" qui veut juste naviguer le plus vite possible tout seul dans son coin avec son premier gonflable n'est pas du tout dans cette démarche et cela me semble compliqué d'espérer que les clubs s'occupent d'eux en plus de leurs propres adhérents.

C'est pourquoi une structure professionnel sera toujours plus adaptée pour former ce public là.

Mais peu importe, finalement, puisque le vrai problème est de toute façon en amont.

"Monsieur tout le monde" a juste acheté son idée d'être sur l'eau. Il n'y a rien de plus dans son rêve. Les notions de danger, de club ou de formations n'existent tout simplement pas dans son esprit au moment où il compose le code de sa carte bleue. C'est donc bien à ce niveau là qu'il faut se poser des questions.

Psychokite

Existe-t-il une solution, et surtout est-ce qu'il excite une volonté de proposer des solutions ?

Je suis un "monsieur tout le monde" il y a 4 ans j'ai acheté un deplassoir sur l'eau....
Mon cahier des charges (duo, gonflable, performant et safe) j'ai pris un seawave
Mes prérequis = aucune compétence en navigation, je fais du kitesurf uniquement à l'océan dans les vagues depuis 16 ans
Mon cadre d'évolution souhaité  (les grands lacs du SUD OUEST avec la volonté de terminer sur le bassin d'Arcachon (courant marée vent etc...)


Première question est-ce que j'adhère à un club, réponse direct NON.
Pourquoi ? je n'ai le temps de faire du kayak que 4 à 5 week end maxi par an ce n'est pas pour me mettre des contraintes en plus.
Solution alternative : acheter des bouquins, regarder des vidéos, poser des questions, commencer à pratiquer sur les lacs que je connais déjà etc etc ...
Et là ca commence à se compliquer.


Quelles autres solutions existent à part un club, car je n'ai toujours pas envie d'adhérer à un club le kayak c'est pas ma vie le kayak, je fais plein de truc différents, du kite, de la course à pieds, de la randonnée en montagne, de la photo, des voyages, du kayak....
Au bout de 3 ou 4 ans tu as envie d'évoluer et tu cherches de nouveaux spots pour le kayak, sur les forums, Google Map, la fédé etc....et rapidement tu te rends compte que comme les autres sport que tu pratiques, rien ne change, tout le monde garde un peu ses secrets pour préserver ses lieux sa pratique, rien n'est réellement structuré, normalisé, répertorié, tout ça pour ne pas être envahi par "les autres" et que finalement dire "il faut passer par les clubs" permet de rebuter la majorité des pratiquants, permet de stigmatiser les plus téméraires, permet faire tourner son club et sa fédé, permet de se donner bonne conscience en oubliant qu'il y a 15 ou 20 ans on à soi même débuté ce loisir avec 10X moins d'informations et avec un matériel 10X moins sûre.


Alors NON il n'y a aucune volonté de changement, d'information, de normalisation de la signalisation, de sensibilisation au contraire même.
Comme dans tous les loisirs il y a une volonté de durcir les règles pour continuer soit même à pratiquer tranquillement.


Voilà ma vison en tant que "Monsieur tout le monde" :p

fredi

Bonjour
Je me suis formé seul à l'eau-vive pour plusieurs raisons:
- je pratique en stand-up-paddle et aucun club ne considère ce support au sérieux
- les horaires et contraintes des clubs ne sont pas compatibles avec le cumul d'une vie professionnelle + familiale: âge minimum de 7/8 ans --> on ne peut emmener ses enfants, sorties le weekend: le weekend on veut le passer en famille
- on n'y parle que d'initiation pour le grand public et de compétition
- il fallait débourser 250eur, ce qui est en même temps pas cher pour qui y va tous les jours, et exorbitant pour celui qui va y aller seulement quelques fois

J'ai trouvé de nombreuses ressources sur internet (vidéos de Corran Adisson sur youtube, forums...) et en librairie (notamment le livre Kayak de William Nealy). J'ai regroupé les plus intéressantes sur cette page: https://wwsup06.regepe.com/node/16

Je pratique maintenant jusqu'à la classe IV avec un niveau que j'estime acceptable de sécurité. Donc si on veut se former, on peut, ce n'est pas le problème.

Le problème c'est plutôt d'amener les gens à se former. Dans cette situation concrète je fais l'hypothèse suivante: la victime a bien vu les panneaux et il a compris ce qu'ils signifiaient (franchement c'est super clair), mais soit:
- il ignore qu'il peut exister des danger mortels sur le cours d'une rivière et y est allé quand même sans débarquer
- il a débarqué, observé l'obstacle mais ignore le danger d'un rappel embâclé et y est allé quand même
- il n'avait pas la maîtrise technique suffisante de son embarcation pour s'arrêter et débarquer
Dans les deux premiers cas, le visionnage d'une vidéo de 10min suffit, dans le dernier, quelques heures d'exercices suffisent.

Pour moi il manque donc une formation courte et efficace qui comprendrait:
* embâcles, siphons, drossages, rappels: savoir les identifier et les dangers qu'ils représentent
* position de nage en eaux-vives
* embarquement, débarquement, ramer droit, ferry, stop (l'idée est juste de pouvoir s'arrêter en amont d'un danger, pas de naviguer joliment et correctement dans un torrent).
Avec les méthodes et la mentalité existante, un club "à la papa" va considérer qu'il faut une année pour apprendre tout ça, dont 50% de: barbecue, pots, réunions interminables, kermesse, déplacement pour aller à des compétitions à 300km de là.
Mon avis est que ça peut tenir en une demi-journée, réservable sur internet, sans paperasse, ni appel téléphonique (d'expérience ce n'est pas décrocher son téléphone qui est compliqué, mais arriver à avoir un interlocuteur: souvent on tombe sur l'entraîneur du club et lorsqu'il est sur l'eau il n'est pas joignable).
Qui ferait cette formation? Soit les clubs, mais il faudrait leur fournir une méthodologie clef en main. Et je pense que la FFCK n'est pas vraiment intéressée par mettre en place une telle formation qui aurai comme effet secondaire de détourner les gens de la compétition, et la raison d'être d'une fédération sportive c'est de gagner des compétitions. Et que le clubs aient le temps, ce qui à mon avis sera le facteur limitant.
Soit les professionnels, mais il faudrait qu'ils y trouvent un intérêt financier.

Comment porter à la connaissance qu'une telle formation existe?
- l'afficher lors de l'achat de produit neuf, directement sur le produit, pas au fond du manuel, et de manière claire, pas du genre: "ca peut etre dangereux, voilà on mets un avis légal pour se couvrir les fesses", mais plutôt du genre: "La rivière présente des dangers, formez-vous en une demi-journée: https://formation-riviere.fr ou 01781111111"
- en tant que pratiquants, être présent sur les réseaux sociaux (forums, facebook...) et en faire la promotion de manière non condescendante, plutôt que dire "olàlà, y'a des gens qui font des sorties kayak entre eux sans être passé par un club en bonne et due forme, c'est vraiment pas bien, ils vont tous mourir rien que pour avoir l'idée de faire ça". Ça a quand même un effet limité, car celui qui fait l'effort d'aller s'inscrire sur un forum ou un groupe, il est déjà dans une démarche de recherche d'information.
- la rendre obligatoire: pourquoi pas, mais il faudrait dans un soucis d'équité qu'elle soit accessible sur tout le territoire, pas obligatoire pour aller sur un lac, et qu'on puisse être dispensé si on prouve qu'on en a pas besoin

Voilà c'est mon analyse, bien sûr j'ai un peu caricaturé pour mieux faire passer le message, et ça reprend pas mal de remarques déjà faites, désolé pour les redondances.

Magic Manu

Ce post est très intéressant, car, au delà du drame, Da Vinci a pris la peine d'aller filmer l'endroit. pour une fois, on a plus d'éléments qu'une simple coupure de presse. Je n'ai jamais été formé, et je descends des rivières depuis 10 ans, parfois sur 15 jours...
Dans cette situation, rien d'a été prévu: pas de reconnaissance de la rivière sur Google map, ou par la lecture d'un guide, pas d'alerte au bruit de la chute d'eau, ni à la vision de la barre d'eau horizontale. Il a du se dire qu'il pourrait passer, sans même aller faire une reconnaissance. Le grand mystère reste pour moi la non vision des panneaux d'alerte... :colere:
On ne peut rien contre le promeneur du dimanche, qui s'achète un bateau, et qui part faire sa "micro aventure" (quel mot détestable!), suite aux vidéos idylliques vues sur YT, ou sur les post lus sur notre forum (nous avons une petite part de responsabilité, avec nos retours de descentes pleins de jolies photos :W !), et qui ne cherche pas à comprendre les danger. Je suis une un forum de rando pédestre, et le même problème survient quand une famille est secourue car ils sont tous partis en sandales en montagne, sans protection thermique et contre la pluie, et qu'ils se font prendre par le mauvais temps... On ne peut pas demander aux promeneurs achetant une paire de tong de passer par une formation dans un club de rando ou de survie!
Il ne me viendrais pas à l'idée d'acheter un vêtement de base jump, d'escalader une falaise et de me jeter dans le vide. C'est pourtant, en gros, ce que ces inconscients font :eek: !
La formation de descente de rivière peut également être très basique: je l'ai apprise au départ dans les livres, et les règles de base figurent dans TOUS les guides, avec des explications sur les rappels, la nécessité de reconnaître une difficulté, de porter ou de descendre à la cordelle, les drossages. La base tient en 1 page. Il pourrait s'agir d'un document fourni automatiquement à l'achat d'un KG Décathlon. Bon nombres d'accidents pourraient sans doute être évités ainsi.
Ps: j'envisage maintenant une formation en club, avec mon fils de 22 ans, car nous sommes maintenant limités techniquement par les rapides de classes 3.
Loire, Allier, Cher, Vienne, Vézère, Leyre...
Gumotex Twist2, Solar, Seawave, Palava, Rush2, Packraft MRS Nomad, et Barracuda

fredi

Citation de: Da Vinci le 30 Août  2021, 19:09:04
Se pose quand même la question du financement des sessions d'animation que j'ai évoqué avant : leur but étant d'attirer les "novices indépendants", il faut sans doute :
- que le tarif soit modéré (???)
- que l'événement soit festif (pot de l'amitié sans alcool et petits fours ?)
(...)
Je ne pense pas que ce soit forcément une bonne idée d'en faire un évènement festif:
- plus long à préparer
- plus cher
- les gens viendrons en premier lieu pour voir et apprendre quelque chose, c'est seulement dans un deuxième temps qu'ils penseront à la convivialité
- ça fait toujours un peu "artificiel": un apéro entre amis c'est naturel, mais un apéro entre inconnus qui ne se connaissent pas au préalable ça a un côté malaisant et gênant
Que le tarif soit assez bas (<15eur) pour ne rebuter personne (perso, si je suis intéressé par quelque chose ce que je regarde en premier c'est le temps que je dois y consacrer, et ma disponibilité, pas le prix), et qu'on donne des informations où des points d'entrée pour savoir où trouver ces informations sera assez suffisant pour attirer du monde. Encore faut-il que les potentiels intéressés soient au courant, ce qui demande du temps de la part des organisateurs, mais pas de frais (publier l'info partout sur tous les médias gratuits locaux suffit, mais ça prend une dizaines d'heures).

Psychokite

Citation de: fredi le 31 Août  2021, 14:28:04où trouver ces informations sera assez suffisant pour attirer du monde.


En effet c'est simple de rendre accessible à tout le monde une plaquette avec les règles de base et une signalisation explicite sur les cours d'eau navigables, mais justement, ça attirerait du monde et si c'est pour transformer le moindre cours d'eau en gorges du verdon aux heures de pointe non merci  :mur: .


Il ne faut pas rendre les choses trop accessibles, car cela attire le monde et le monde attire les emmerdes et les emmerdes attirent les contraintes, les règlementations et pour finir les interdictions.
Personne ne peut empêcher un abrutis de monter dans une barrique pour sauter les chutes du niagara...C'est un accident regrettable mais ça n'ira pas plus loin et tant mieux....

Petite Edition de mon post...Decathlon fait le JOB après reste à "Monsieur tout le monde" de prendre la peine de lire...https://www.itiwit.fr/kayak-ces-mouvements-deau-a-connaitre

fredi

Citation de: Psychokite le 31 Août  2021, 16:11:06
En effet c'est simple de rendre accessible à tout le monde une plaquette avec les règles de base et une signalisation explicite sur les cours d'eau navigables, mais justement, ça attirerait du monde et si c'est pour transformer le moindre cours d'eau en gorges du verdon aux heures de pointe non merci  :mur: .
Je n'ai pas la même vision que toi. Je galère en permanence pour trouver des compagnons de descente, et j'irai même jusqu'à dire qu'une grosse partie du temps que je dépense pour partager informations, topos et initier des gens pour rendre la pratique accessible est motivée par un affect purement égoïste: éviter à tout prix de faire des descente solo, ce qui ne se fera que si la pratique n'est pas confidentielle.
Mais je pense que concrètement, pour une personne qui ne va pas sur l'eau car c'est difficile d'obtenir de la connaissance sur ce milieu, il y en a 1000 qui n'y vont pas car elle n'ont pas envie, et 2000 qui n'y vont par car elle n'ont pas le temps.
Donc la plaquette + la signalisation, ca amènera peut-être quelques nouveaux pratiquants, mais ca sauvera surtout des vies

Magic Manu

Citation de: Psychokite le 31 Août  2021, 16:11:06
Citation de: fredi le 31 Août  2021, 14:28:04où trouver ces informations sera assez suffisant pour attirer du monde.


En effet c'est simple de rendre accessible à tout le monde une plaquette avec les règles de base et une signalisation explicite sur les cours d'eau navigables, mais justement, ça attirerait du monde et si c'est pour transformer le moindre cours d'eau en gorges du verdon aux heures de pointe non merci  :mur: .


Il ne faut pas rendre les choses trop accessibles, car cela attire le monde et le monde attire les emmerdes et les emmerdes attirent les contraintes, les règlementations et pour finir les interdictions.
Personne ne peut empêcher un abrutis de monter dans une barrique pour sauter les chutes du niagara...C'est un accident regrettable mais ça n'ira pas plus loin et tant mieux....

Petite Edition de mon post...Decathlon fait le JOB après reste à "Monsieur tout le monde" de prendre la peine de lire...https://www.itiwit.fr/kayak-ces-mouvements-deau-a-connaitre
Assez d'accord! Même si tu le dis avec un peu moins de diplomatie que moi :D !
Loire, Allier, Cher, Vienne, Vézère, Leyre...
Gumotex Twist2, Solar, Seawave, Palava, Rush2, Packraft MRS Nomad, et Barracuda