Descente de l'Aisne depuis Rethel jusqu'à Soissons.

Démarré par gilles 77, 29 Septembre 2021, 15:13:09

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gilles 77


Samedi 11 octobre (-->Gernicourt ; 21 Km).

Au matin,un pêcheur vient garer sa voiture.Il s'excuse de me déranger, mais comme il a des prothèses aux genoux il se gare au plus près de sa barque pour décharger son matériel.
Gonflé le mec, surtout que j'ai vu hier soir enfouis dans la végétation un panneau :" camping interdit".Je pousse donc le bordel à coté de ma tente de 1 m.
Nan mais j'te jure des fois !Se garer sur un parking!

Je lui raconte qu'hier j'ai buté sur le barrage de la papeterie,et que je n'ai pas pus le contourner par l'autre rive.Il m'indique alors le chemin sur 1 Km, en prenant tranquillement la route, pour aboutir sur un grand espace herbeux où j'aurais aimé planter la tente la veille au soir,une plage en herbes permet en contre-bas de ré-embarquer confortablement.

En arrivant, sur le lieu de bivouac raté, un habitant me raconte que juste avant de s' installer à Evergnicourt, il y a eu un accident de canoe dans le barrage, l'un s'en ai sorti.
Il m'annonce aussi qu'il y a un tas de bois sous le pont de Neufchatel:
(https://www.google.fr/maps/place/02190+Neufch%C3%A2tel-sur-Aisne/@49.4320049,4.0341319,3a,75y,90t/data=!3m8!1e2!3m6!1sAF1QipMRI84VlJvO6ru1X-cEdu_UumSGXNr6kysnXzpD!2e10!3e12!6shttps:%2F%2Flh5.googleusercontent.com%2Fp%2FAF1QipMRI84VlJvO6ru1X-cEdu_UumSGXNr6kysnXzpD%3Dw114-h86-k-no!7i8000!8i6000!4m5!3m4!1s0x47e9981514a9dd5f:0x40af13e8169dd70!8m2!3d49.4320049!4d4.0341319), et un barrage à Berry au bac.

Arrivé à Neufchâtel sur Aisne,j'amarre le kayak à une barque avec ses cordages vermoulues,.Elle même attachée au pied d'un escalier en métal, qui a la bonne idée d'aboutir dans une rue et non dans le jardin d'un particulier.
Repérage depuis le pont, puis sous le pont.Je fais un peu de ménage sur la dalle du pont,en repoussant petits débris de bois et de métal.
Un passage est possible en canoe, ce que m'avait d'ailleurs dit le gars de ce matin.Deux options se présentent soit en limbo,soit à la cordelle puis ré-embarquement juste après la branche en profitant d'une petite accélération de courant du à l'arbre.
Par rapport à la photo satellite, du rangement a été fait.

Au retour, je tape cinq minutes la discute avec un touriste belge à vélo, parti deux jours plus tôt des Ardennes et qui descend dans le sud.

Juste avant le passage sous la branche,je m'accroche entre les pierres du mur et grâce aux déchets de béton dans l'eau qui datent certainement de la construction du pont,je fais deux pas pour monter sur la dalle du pont.Puis passage à la cordelle,remise du kayak dans le bon sens...

Premier et dernier tas de bois de la journée.

Par-contre longue galère au barrage de Berry au bac.Pas liée au portage mais au repérage du lieu de débarquement.
Je monte le plus près possible du barrage, c'est à dire, suivant mon seuil de flippe pas assez loin.
Je repère depuis ce point de vue, juste une rampe à 10 m de la chute principale du barrage.ça craint sans moteur.

Je remonte un peu en amont et je gare le kayak en rive gauche.Là je contourne la grosse mare d'un chantier forestier.Marche désagréable dans les empreintes des engins de chantier, et les souches d'arbustes coupées à raz.Puis je passe dans un chemin civilisé qui longe des espèces de cages pour (castor,ragondin...),je fais attention aux restes de poteaux rouillés qui affleurent par endroits.Au bout du chemin, une grille qui rentre chez quelqu'un.Bon,je rebrousse chemin,car j'ai aperçu au travers des arbres, un chemin où ce qui a été un chemin, en haut du talus.Je le monte sans élégance, en agrippant les racines, les branches et les troncs d'arbres.

En effet, ça été un chemin, peut être de contre-halage.Coté végétation, je suis en terrain connu,avec des orties , des arbustes qui piquent et des ronces rampantes, celles qui font des crochepattes,et même si on fait 10 répétitions à la chaise à quadriceps à 80 Kg,on arrive pas à les arracher.
Le chemin s'arrête un peu avant le barrage,pas possible d'aller plus loin.

Je débarque donc en rive droite.Petit espace "ortiecole"pour m'accueillir,puis je marche dans un champs coupé,repasse sur un beau tapis épais d'orties majestueux,pour arriver (enfin) au belvédère du barrage de Berry au bac.

En rive gauche, avant le barrage, il y a une espèce de chenal matérialisé par une barrière en métal,avec au début un plot blanc.Je pense qu'il y a un espace entre le plot et la berge.

J'aurais apprécié un panneau du style : canoe serrer à gauche,passage canoe à 50 m...

Je rase le berge , au cas où il y aurait soudain une accélération de courant,en tendant le bras je peux agripper une branche.

Ils n'ont pas fais beaucoup d'effort pour le lieux de débarquement,Mais à coté de ce que je viens de vivre, c'est de la rigolade.Une petite marche en herbe à franchir.

Le ré-embarquement à lieu en bas d'un escalier raide en ciment,même s'il est accolé à une glissière à canoe, pas très bien entretenu.

Sans avoir mesuré précisément, trois heures environ ont du s'écoulées pour ce contournement d'obstacle.

Puis, je trouve un endroit pour accoster et pouvoir grimper le talus,et installer le bivouac dans l'herbe d'un champs laissé en jachère.
L'aire de débarquement, c'est le méplat d'un talus avec deux grosses branches d'arbre avec des épines de 10 cm de long à virer, quelques ronces et des moustiques auxquels je ne prête aucune attention .L'étape est finie.

gilles 77

Dimanche 12 septembre (-->Bourg et Comin; 24 Km; camping).

Aujourd'hui, je suis motivé  :jumpy: car ce soir je vais au camping, après 4 nuits consécutives en bivouac.

Qui dit bivouac, dit latrines DIY.Je dois sortir,depuis un certain temps, de la bibliothèque, le réputé "comment chier dans les bois".
Donc avant de partir en voyage, j'ai trouvé un blog traitant de cette activité essentielle et ré cul rente.

Pour les travaux pratiques, je me suis servi de la pale de la pagaie pour creuser les latrines et les reboucher après usage.J'ai eu confirmation que le papier hygiénique est biodégradable (donc il n'est pas nécessaire de le bruler).Le blogeur conseille aussi de mettre une balise pour signifier à la personne (n+1) qui passera par là de creuser ses latrines à un autre endroit.
Et puis merde; vu la faible fréquentation du lieu, j'ai omis cette dernière étape.

Il y a eu de petits rapides, suffisant pour mon niveau de bravoure naturel.Du coup je peux escompter sur une vitesse de progression de 4 Km/h minimum.
J'ai appris un truc sur les méandres serrés sur ma carte.Ils signifient ici, de faibles fonds, des gravières et donc une accélération de courant.

J'essaie de me souvenir de ma randonnée sur la Loire, pour passer ses hauts fonds.
Parfois je suis passé, à mon plus grand étonnement (ça va toucher!ça va toucher!...),d'autre fois j'ai frotté, tapé et je suis même rester bloqué.

En fin de parcours, je sens le kayak tirer à droite (coté passager), m'obligeant à corriger à la pagaie.En fait l'aileron à glisser et une patte de fixation est à moitié sectionnée.

En sortie de ce petit enchainement de rapides, je croise un père et sa fille sur un paddle.Ils me disent qu'ils ont aussi frotté avec les ailerons.ça doit être chaud de rester bloquer net en paddle. :(

Sur l'impression A4 de la carte, j'ai noté une halte fluviale à Maizy,sur le canal qui se trouve à 200 m de la rivère.Je débarque sur une plage,attache le kayak, puis je prend ma pochette contenant papier d'identité,CB,téléphone, et ma trousse de toilette pour aller me raser.Rien trouver!

Avant ou après cette série de rapides,Je rencontre un barrage d'arbres(ça faisait longtemps), avec un débarquement assez périlleux/délicat.Je grimpe le talus à 3/4 pattes.Je décide de treuiller les bagages avec des sangles reliées entre elles.Des orties,des ronces,des moustiques (pour rester dans l'ambiance), mais en faisant attention, je ne dégonfle pas le kayak.

Pour le ré-embarquement des bagages, je teste une nouvelle méthode, baptisée : l'arraché-jeté. :D
Je prends le bagage, je le soulève au niveau des pectoraux , puis je le balance dans le kayak.En sécurité, j'ai entouré la sangle autour de mon poignet au cas où le bagage tombe à coté.
Ou je récupère le sac ou je part à la flotte avec.
Résultats de cette nouvelle discipline: rien n'est assuré, rien n'est bien rangé.
Je me voyais pagayer assis sur le sac de plongé, avec le charriot dans le , mais ça été plus confortable assis sur le dossier replié du siège.

La fin de l'étape est le pont routier de la ville de Bourg et Comin avec une cale coté ville.C'est donc le grand confort : le débarquement et la nuit au camping.

Sauf que la cale ne sera utilisée que le lendemain matin.

En effet, à 700 m du pont, un évènement inattendu se produit : un arbre couché en travers du cours d'eau.
Je gare le kayak pour aller me repérer, car je n'ai pas suivis de très près la carte.

Et je tombe sur l'endroit que j'avais choisi , en première instance, pour débarquer, car proche du camping (500 m).
Comme il est tard, 20 h 15, je décide de ne pas ré-embarquer pour 10 minutes de navigation.
Je patauge dans la boue,il y en a partout et sur tout.Comme je me suis même assis , j'en re-touverais dans mon boxer.

Même si mon portage avec chariot se fait en fractionné, je ne fais que 2 voyages.L'un avec le kayak sur le chariot, avec la tête pencher à droite pour vérifier que la roue reste en place sur l'axe, puis l'autre avec le sac à dos et le trolley portant le sac de plongé.

Vers 20h45 ,le gars du camping ré-ouvre la réception.Prix: 9 euros avec un ch'ton de douche et l'électricité.
Repas ? Noodles !!

Un arceau de la tente s'est fendue, la tente passe de dôme à tipy.
J'ai eu un peu froid dans mon sac de couchage malgré mon habillement de nuit (collant running polaire, chaussettes,gants fins,tee-shirt de ski de fond,cagoule polaire.J'ai alors enfilé un blouson en plus.

gilles 77


Lundi 13 septembre (--->après Condé sur Aisne ; 17,5 Km, bivouac).

Tôt, ce matin, j'ai été repérer le chemin pour la cale d'embarquement au niveau du pont.
Agressé auditivement par tous ces chiens.Spécialement celui du garage, qui aboie même si' personne ne passe (si quelqu'un passe sur l'autre trottoir ,il se jette sur la clôture).Je sais que c'est ridicule et inutile, mais je ne peux m'empêcher de lui faite un doigt d'honneur.
Ce repérage, m'évitera de devoir prendre la nationale qui traverse la ville, en plus les trottoirs sont en travaux.

De retour au camping, je prends le temps, pour me raser (5 jours, un mini Rikou :eek: ) et pour prendre une douche.

J'étale pleins de bordel à sécher.
Avec un sceau mis à disposition ,de l'eau de pluie en stock et mon carré micro-fibre, j'entreprends un grand nettoyage.

A 14 h 25 (du matin), je décolle de la rampe, offerte par la région et une association de pêche. :bravo:

Le pont de Vailly sur Aisne marque le début et  la fin de la limite de navigation pour les embarcations à moteur.Le ponton ainsi que le grand panneau "halte fluviale", incitent à s'arrêter.
Je marche jusqu'au canal, mais toujours pas vu les installations. :voyons:

En revenant au pont, je vois une fille descendre en sit on top.On discute jusqu'à l'arrivé du loueur, avec qui on discute aussi.Ils ne sont pas sur le forum, mais je les aide quand même à hisser le kayak en haut de la remorque.
ça me fais plaisir que le gars soit surpris que je vienne de Rethel.

A Condé sur Aisne le canal latéral et la rivière fusionnent. La présence de péniches impose de serrer à droite.En quelques minutes j'en croise deux , une dans chaque sens, mais pas en même temps.

Comme cette partie est navigable, il y a plus de probabilité qu'il y ai des rampes d'accès à la rivière.

Donc sous le pont de Condé sur Aisne,on trouve deux rampes.Après avoir bien remonté le kayak sur la rampe, attaché au trolley en guise d'ancre de terre, je rejoins la route.J'arrête deux cyclistes qui m'apprennent que le camping au bout de la route (à 1 Km) n'existe plus.Mais, en amont, il y a un camping.Proche à 4/5 Km, sauf que je dois multiplier par trois la distance, à cause du portage fractionné.

Un petit repérage dans les alentours afin de voir s'il y a un espace pour bivouaquer : rien.
Quoique! Dans les bois, une petite surface en sable, avec les restes d'un feu de camp,peut faire l'affaire.
Mais , ce sera plutôt une solution d'urgence.Dans les bois, je risque d'être harcelé par les moustiques.La présence proche de la route,la ville et un chemin forestier, font craindre des visites nocturnes de gens bruyants et + ou - alcoolisés.

Je fixe une heure pour la ligne de la mort (deadline).Si à cette heure fatidique, je n'ai rien trouvé pour m'installer, je remonte jusque là.

Puis, du bas de la rivière, je repère de l'herbes et un trou dans les branchages pour accoster.

Une bande d'herbes hautes en bordure d'un champs non cultivé, conviendra amplement.
Je retourne le kayak, étale tout mon bordel, et attend tapis sur le talus,que la nuit s'installe.
Il y a une route en arrière plan, avec quelques habitations sur la droite.Je préfère éviter de me faire virer par le paysans du coin. :hem

Pour les carbohydrates du soir, ce sera muesli dans la tente.

Désolé pas de galère aujourd'hui: tas de bois, barrage, écluse... :mur:

gilles 77


Lundi 13 septembre (--->après Condé sur Aisne ; 17,5 Km, bivouac).

Tôt, ce matin, j'ai été repérer le chemin pour la cale d'embarquement au niveau du pont.
Agressé auditivement par tous ces chiens.Spécialement celui du garage, qui aboie même si' personne ne passe (si quelqu'un passe sur l'autre trottoir ,il se jette sur la clôture).Je sais que c'est ridicule et inutile, mais je ne peux m'empêcher de lui faite un doigt d'honneur.
Ce repérage, m'évitera de devoir prendre la nationale qui traverse la ville, en plus les trottoirs sont en travaux.

De retour au camping, je prends le temps, pour me raser (5 jours) et pour prendre une douche.

J'étale pleins de bordel à sécher.
Avec un sceau mis à disposition ,de l'eau de pluie en stock et mon carré micro-fibre, j'entreprends un grand nettoyage.

A 14 h 25 (du matin), je décolle de la rampe, offerte par la région et une association de pêche.

Le pont de Vailly sur Aisne marque le début et  la fin de la limite de navigation pour les embarcations à moteur.Le ponton ainsi que le grand panneau "halte fluviale", incitent à s'arrêter.
Je marche jusqu'au canal, mais toujours pas vu les installations.

En revenant au pont, je vois une fille descendre en sit on top.On discute jusqu'à l'arrivé du loueur, avec qui on discute aussi.Ils ne sont pas sur le forum, mais je les aide quand même à hisser le kayak en haut de la remorque.
ça me fais plaisir que le gars soit surpris que je vienne de Rethel.

A Condé sur Aisne le canal latéral et la rivière fusionnent. La présence de péniches impose de serrer à droite.En quelques minutes j'en croise deux , une dans chaque sens, mais pas en même temps.

Comme cette partie est navigable, il y a plus de probabilité qu'il y ai des rampes d'accès à la rivière.

Donc sous le pont de Condé sur Aisne,on trouve deux rampes.Après avoir bien remonté le kayak sur la rampe, attaché au trolley en guise d'ancre de terre, je rejoins la route.J'arrête deux cyclistes qui m'apprennent que le camping au bout de la route (à 1 Km) n'existe plus.Mais, en amont, il y a un camping.Proche à 4/5 Km, sauf que je dois multiplier par trois la distance, à cause du portage fractionné.

Un petit repérage dans les alentours afin de voir s'il y a un espace pour bivouaquer : rien.
Quoique! Dans les bois, une petite surface en sable, avec les restes d'un feu de camp,peut faire l'affaire.
Mais , ce sera plutôt une solution d'urgence.Dans les bois, je risque d'être harcelé par les moustiques.La présence proche de la route,la ville et un chemin forestier, font craindre des visites nocturnes de gens bruyants et + ou - alcoolisés.

Je fixe une heure pour la ligne de la mort (deadline).Si à cette heure fatidique, je n'ai rien trouvé pour m'installer, je remonte jusque là.

Puis, du bas de la rivière, je repère de l'herbes et un trou dans les branchages pour accoster.

Une bande d'herbes hautes en bordure d'un champs non cultivé, conviendra amplement.
Je retourne le kayak, étale tout mon bordel, et attend tapis sur le talus,que la nuit s'installe.
Il y a une route en arrière plan, avec quelques habitations sur la droite.Je préfère éviter de me faire virer par le paysans du coin.

Pour les carbohydrates du soir, ce sera muesli dans la tente.

Désolé pas de galère aujourd'hui: tas de bois, barrage, écluse...

gilles 77

Mardi 14 septembre (--> Soissons ; 14 Km ; camping municipal).

Superbe levé de soleil, vers 7h / 7h30, immortalisé depuis la tente.
Puis vers 10 h , la pluie se met à tomber.Je prend donc le petit déjeuner dans la tente,et me recouche à l'abris sur les deux matelas, je me suis même assoupi.

L'averse cesse vers 11h30.J'en profite pour tout étaler sur le Kayak pour séchage.Surtout les affaires trempées du deuxième jour, enfermées depuis dans un sac plastique.
L'intérieur de la tente est sécher à la microfibre (pour moi indispensable en randonnée kayak) et à la casserole.

Un petit calcul rapide: (14 Km / 3.5 Km par h) + un portage d'écluse (c'est lourd!) + une galère = 5 heures.En partant à 15 h ,je suis sur d'arriver à 20 h en fin d'étape.

A 14 h 25, après un embarquement les pieds dans l'eau sur des racines,je reprend le fil de l'eau.
Je profite d'éclaircies , d'ailleurs en partant pas très tôt le matin, j'ai pu ne jamais me prendre la pluie sur l'eau (même si c'est sympas,un petit peu).

Bien que je n'ai croisé aucune péniche sur l'eau aujourd'hui, je continue à serrer à droite.

Avec plein de repères sur la carte, comme des ponts et des lignes HT, je suis mon avancé avec précision.

Comme prévu, j'évite la sucrerie et son barrage.Là, c'est bien indiqué avec un sens interdit rectangulaire.

L'aire de débarquement est un escalier en ciment, juste "derrière" les porte de l'écluse.
Le portillon en haut est fermé à clé, mais on (je) passe sur le coté !
Un panneau interdit de rentrer dans cette espace si on ne porte pas de gilet avec une  sous-cutale.

Il y a une rampe, mais elle se trouve sur un terrain privè avec un grille fermée. :huh:

Le ré-embarquement en aval de l'écluse , se fait par un ponton en ciment.
Je n'ai plus trop l'habitude, alors je passe 55 minutes pour le passage de l'écluse.

Espérons que je ne me soit pas trompé,et que ce soit la seule du parcours.
Des jeunes athlètes du club d'aviron de Soissons me confirme qu'il n'y a plus d'écluse jusqu'au camping de Soissons.
Ils me mettent en garde contre les avirons ("ça peut percer ton gonflable").
Quand ils prononce le mot "gueuler", je comprends que si je traine au milieu de la rivière les avirons vont m'engueuler.En fait il me dit qu'il faut gueuler sur les personnes en aviron pour les prévenir.Je leur dis que je préfère serrer à droite pour ne pas les embêter.

J'aime beaucoup traverser une ville en kayak.

Les jeunes du club m'ont proposé d'utiliser le ponton du club, mais je veux aller jusqu'à la hauteur du camping.Il n'y a pas d'accès directe depuis la rivière.Juste avant d'atteindre l'écluse final de mon périple , une femme m'accoste : "C'est mon rêve !".Elle me dit que son fils possède une maison proche de l'Aisne, et qu'elle va lui demander d'acheter un kayak.
Elle me dit aussi que le camping est juste là, sauf qu'il faut faire le tour pour accéder à l'entrée.

Toujours pas de ponton, et juste un escalier en ciment, mais avec le portillon ouvert.Je décharge tous les bagages, en refermant le portillon derrière moi a chaque fois.Dernière caresse d'ortie sur les mollets. :p

Arrivé à l'écluse à 19h20, je suis au camping à 20 h 50, juste avant qu'il ne ferme la grille à 21 h.
C'est vrai que c'est une grande ville, donc on ne peut pas arriver lorsque la réception est fermé.
En contre partie , elle ouvre de 7 h à 21 h.

Le mec de la réception est un spéc', mais il a un bon conseil à me donner: "dépêchez-vous de monter la tente avant qu'il ne pleuve".

Je préfère tout laisser en plan, et me réfugier au bloc sanitaires.J'attends de 21 h10 à 22 h 30 dans la pièce d'un lavabo, pour laisser passer la grosse douche.

Il a tellement plu , que lorsque je ressort, j'ai l'impression qu'il pleut encore.Les arbres ruissellent tant qu'ils peuvent.

Diner ,tard sous le toit des blocs sanitaire.Au menu porc et riz au caramel et mousse au chocolat ré-hydraté (super bonne) :chef: .

Couché à 1 h 15.

Demain, j'ai 45 minutes de marche pour atteindre la gare.Il y a des bus, mais ce n'est pas top (horaires et 20 minutes de marche).

J'aime plutôt traverser la ville comme un clodo en veste et pantalon Kway, pieds nu dans mes sandales.Je me sens comme un pèlerin en kayak.

samy

Citation de: gilles 77 le 10 Octobre  2021, 15:20:08

[...]Au matin,un pêcheur vient garer sa voiture.Il s'excuse de me déranger, mais comme il a des prothèses aux genoux il se gare au plus près de sa barque pour décharger son matériel.
Gonflé le mec, surtout que j'ai vu hier soir enfouis dans la végétation un panneau :" camping interdit".Je pousse donc le bordel à coté de ma tente de 1 m.
Nan mais j'te jure des fois ! Se garer sur un parking ![...]

[...]Je monte le plus près possible du barrage, c'est à dire, suivant mon seuil de flippe pas assez loin.[...]


[...]en haut du talus. Je le monte sans élégance, en agrippant les racines, les branches et les troncs d'arbres.[...]

[...]Il y a eu de petits rapides, suffisant pour mon niveau de bravoure naturel.[...]

[...]Un arceau de la tente s'est fendue, la tente passe de dôme à tipy.[...]

[...]Ils ne sont pas sur le forum, mais je les aide quand même à hisser le kayak en haut de la remorque.[...]


[...]Quand ils prononce le mot "gueuler", je comprends que si je traine au milieu de la rivière les avirons vont m'engueuler. En fait il me dit qu'il faut gueuler sur les personnes en aviron pour les prévenir. Je leur dis que je préfère serrer à droite pour ne pas les embêter.[...]

[...]J'aime plutôt traverser la ville comme un clodo en veste et pantalon Kway, pieds nu dans mes sandales.Je me sens comme un pèlerin en kayak.[...]



Merci Gilles pour tes différents récits bien plaisants à lire.
J'aime beaucoup le regard distancié que tu as sur toi-même, ta capacité à rire de beaucoup de choses même lorsque ce n'est pas forcément drôle, de prendre les évènements tels qu'ils viennent, et de ne pas chercher midi à 14h avec un style direct qui fait mouche au travers de quelques phrases bien senties.
J'aime bien ta prose  :good: :bravo: , agréable à lire, et qui surtout n'est pas "prise de tête" au sens noble.
Tu m'as fait passer des bons moments, j'espère qu'ils l'ont été tout autant pour toi sur l'eau ! Je n'en doute pas en fait.
Merci encore !

psim

Merci pour ces comptes rendus de descente, bravo  :bravo: :bravo: :bravo: :bravo: As tu quelques photos pour l'agrémenter?
JF kayak Ponant Evo./Polyform Arktika/Plasmor Belouga 1/Venture Islay 14/Dag Biwok/ Zray Tortuga 400 2021/voiles Bic/Select XTR/EastPolePaddles Isigaia Bone Edge/Werner Tybee

basilic

Merci pour tes agréables CR  :good: , après eux, on peut relativiser  :dents:  plus facilement  :W .

gilles 77

 :p_merci:
J'ai essayé ,en cas de galère , de rester calme et focalisé sur le problème présent sans trop me soucier de l'heure et du lieu d'arrivé.De toutes les façons, s'énerver n'aurait servi à rien, sauf à être moins efficace, voire pire me blesser.D'ailleurs, j'ai fais très attention , car j'étais quand même très isolé.
Par rapport aux autres randonnées que j'ai effectuées, j'ai trouvé très peu d'informations sur l'Aisne.Par chance, bien que sauvage sur une grande partie, la rivière reste très calme.
Je posterais des photos au retour de ma semaine de vacances en famille.
Je n'ai pas tout pris en photo.Un des deux compacts avait pris un peu d'humidité dans sa pochette étanche (écran brouillé),mais j'ai confiance en lui car il a déjà subit un passage dans un déversoir à Moret sur Loing et un lavage en machine en cycle court.J'accepte donc quelques "bugs"de l'appareil.
J'étais aussi un peu à la bourre, ce qui a eu pour conséquence de ne pas déplier le trèpieds assez souvent.Quant au deuxième compact, un Ixus Canon, il me semble tout auto', au point que je n'ai jamais trouvé le retardateur.
Il doit quand même y avoir une quarantaine de photos.

Merci Lechem, pour la touche "prévuisualiser".



gilles 77

Ps: il y a un mec vraiment super marrant qui a piraté le site casimages.


:blink: