Propriano-->Roccapina en gonflabe biplace -- Aout2009

Démarré par Raphaël, 22 Septembre 2009, 17:03:34

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Raphaël

   Eté 2009, après un stage de kayak aux calanques de Marseille (5 jours), nous décidons de partir profiter des plages corses à bord de notre kayak.
       Nous arrivons à Ajaccio au petit matin après une nuit « moquette » dans le ferry. L'arrivée dans le golfe avec le soleil levant est toujours aussi belle. Avant de faire une visite à la famille, on voulait trouver des informations précises sur les autorisations de bivouac sur la côte Corse : entre les dires plutôt dissuasifs des uns (zones protégées, arrêtés municipaux...), et les randonnées en itinérance et bivouac des autres, il est compliqué de savoir dans quels endroits on peut poser le camp sans craindre les menaces ou amendes. Nul n'est censé ignorer la loi !

    Etape 1, les affaires maritimes. Un bureau est ouvert dans le bâtiment avec trois personnes qui ne savent pas nous répondre mais qui nous donnent le seul document qu'ils ont a disposition, censé contenir les réponses à nos questions : une carte éditée par l'Office de l'Environnement de la Corse (Carte des protections de l'espace littoral et marin de Corse). Entièrement satisfaits nous regardons cette belle carte dans le couloir et voyons qu'il existe différentes zones : les espaces protégés (réserves etc...) et dans ces espaces des « zones de protection renforcée » et des « zones de non prélèvement ». OK. Quid du bivouac ? Au dos de la carte, on trouve des explications sur les règles propres à chaque zone. La seule interdiction indiquée pour le camping et bivouac concerne certaines zones clairement spécifiées : par exemple dans la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio, le bivouac est proscrit seulement dans les zones de protection renforcée, soit 12 000 hectares pour les 80 000 que compte la totalité de la réserve. On demande confirmation que l'absence d'interdiction vaut pour autorisation, et là... « ??? Allez voir au Parc Naturel Régional, eux ils sauront ». Bah oui, ça tombe bien, on avait du temps à perdre... mais on veut être surs de notre coup, donc on y va.

    Etape 2 ; le PNR. Il a d'abord fallu trouver l'endroit... Au bureau d'accueil, la jeune femme, qui commençait tout juste son job, ne savait absolument pas nous renseigner précisément, et savait seulement qu'il n'est autorisé de bivouaquer qu'à proximité des refuges sur le GR20. Soit, mais ça allait faire un peu loin pour nous tous les soirs de monter le camp dans les montagnes !
Très gentiment, elle nous a proposé de demander à son boss quand il reviendrait et de nous rappeler pour nous transmettre la réponse. Ce qu'elle a fait : il est formellement, terriblement, monstrueusement, ... interdit de bivouaquer où que ce soit et ... en cas de flagrant délit,  l'amende serait à la hauteur (laquelle, est-elle définie dans un texte quelque part ???) !  

Voila un bout de la précieuse carte, si vous en voulez d'autres ou voir plus en détail, allez voir sur http://www.flickr.com/photos/rastafael/sets/72157622177574795/, sinon faites signe et je scannerais !



        Bref, on décide de ne pas accorder de crédit à cette dernière info, et on se base 1° sur la carte, seul document écrit « officiel » dont on peut apparemment disposer, et 2° sur les supers points GPS fournis par l'équipe de Carnet d'Aventures.
La météo des jours à venir se présente plutôt bien, à part un peu de vent d'Ouest le lendemain, environ 12-15 nœuds d'après nos souvenirs. Nous allons donc vers Propriano, où nous pensons débuter notre périple. Je vous passe les « recommandations » du préposé à l'Office du Tourisme quant à notre projet et aux bivouacs. Finalement nous poussons en voiture jusqu'à Portigliolo, une plage un peu isolée de la foule de Propriano, moins de bateau, de béton... sur la carte michelin ça nous parait mieux pour un premier départ en mer avec le bateau. Là aussi je vous passe aussi la discussion avec la préposée de l'accueil du village vacance U Livanti, qui nous a indirectement menacé de faire venir les flics quand on lui a demandé si ça ne dérangeait pas trop qu'on dorme sur la plage (je pense qu'on fera un post spécifique pour descendre ce village vacance qui squatte une zone Natura 2000). Encore une fois on fait fi de la bêtise mercantiliste, et on s'installe, gratuitement, à la tombée de la nuit sur cette plage qui est bien belle lorsque l'on fait abstraction des installations du restau et de la base nautique, des ordures et des bateaux. Belle première soirée et nuit à la belle étoile. Pas de flics.
Au réveil, on retourne à la voiture (parking juste derrière la plage) et on prépare tout le bazar : sur la photo,  en partant de la gauche :
- un vieux sac isotherme contenant un cubis remplis d'eau (sans son enveloppe carton, bien-sûr),
- 2 roues pour le montage du chariot,
- dessus une pochette étanche pour documents (cartes, papiers, sous...),
- dans le sac bleu et noir (sac à dos) tout le matériel de bivouac (tente, duvets, matelas, 1 oreiller !),
- dans le sac boudin rouge Ortlieb tous les habits,
- dans le sac orange (sac à dos) toute la nourriture ou presque et un pare-soleil de voiture,
- bien sûr, le bateau avec pontage et pompe,
- caché derrière le yakkair un petit sac rouge (sac à dos) avec l'appareil photo, bouquins, babioles utiles fréquemment,
- et un peu plus à gauche un petit sac bleu avec le matériel toilette/pharma.
On ne voit pas sur l'image les barres permettant de monter le chariot « maison », une en alu et 2 bases de canne à pêche modifiées. Le tout est porté, gonflé et arrimé sur la plage, devant les passants matinaux.



             C'EST PARTI, premiers coups de pagaies ! Ca fait un petit quelque chose, depuis le temps qu'on y pense, qu'on se prépare. On n'est pas peu fiers, bien assis sur notre kayak gonflable, notre « jouet de plage », d'entreprendre enfin quelque chose qui semblait peu crédible aux yeux de pas mal de monde. Et pourtant on n'est pas des pionniers, loin de là, et nos ambitions sont bien petites : pas de tour de Corse, juste quelques jours de balades en kayak en dormant là où on le veut. De plus la zone où l'assistance routière est impossible n'est pas énorme... M'enfin, heureux et fiers quand même !

Pour la suite, et bien les photos parlent d'elles-mêmes, au fil du voyage...


Une eau magnifique, des "micro-paysages" superbes et très changeants...

             Première pause, point indiqué par l'équipe de Carnet d'Av, et heureusement, on n'aurait peut-être pas osé y venir de notre propre initiative, à cause des rochers et du clapot qui commençait à forcir. On a déjeuné là, et on y a même dormi, la vue nous plaisait bien et la météo beaucoup moins...









Après une bonne nuit, on voit que la bâche, c'est utile !!


Au départ la mer est encore un peu agitée, et on passe au dessus d'une très jolie vague (un peu moins d'1m) qui casse sur un rocher à 2-3 m de nous. Superbe jeu de lumière à travers l'épaule et la lèvre de la vague, transparences, puissance, simplicité. Tout bêtement un instant magnifique qui reste en mémoire... Pourtant c'étaient juste une vague et un rocher, mais le bonheur d'être là, à cet instant précis, et de s'en rendre compte tous les deux...

    Un peu plus loin une pause dans une petite crique très protégée, presque une piscine, cherchez Charlie !!


    Et encore un peu plus loin, pause déjeuner, au début de l'Anse d'Arana, crique superbe. Un groupe de 13-14 kayakistes (avec guide) nous rejoint au bout d'1/2 h environ, mais ils nous connaissent déjà depuis la veille au soir, et savent qu'on est un peu sauvages... donc ils s'installent très gentiment sur une portion de la plage qui est derrière nous, et partent déjeuner à l'ombre du maquis, au dessus.



    Fin d'après-midi, avant de se poser au bivouac que l'on vient de repérer... Plouf dans la très belle Anse de Tivella, avec pas mal de grand yachts... :roll:



On dort dans une très jolie crique, juste après le Phare de Senetosa



Le lendemain, on passe Tizzano, en faisant le plein d'eau au port, ainsi que quelques courses à l'épicerie, HORS DE PRIX !!! Un peu du vol quand même... enfin tant qu'il y a des touristes (nous) pour raquer. C'est pas les remords qui les étouffent ! En repartant, au bout de quelques dizaines de minutes, on tombe là dessus :



Vous savez ce que c'est? Pas nous.

On se pose pour déjeuner sur la Plage d'Argent, dans le Golfe de Mortoli. Beaucoup de monde, mais plein les pattes, une traversée un peu fatigante... Et puis c'est quand même loin d'être moche, le sable est blanc donc l'eau est turquoise... On accoste, commence à remonter un peu le bateau sur le sable, et là un bateau assez gros arrive, s'approche, encore... jusqu'à venir poser son cul sur le rivage, pour que mesdames et messieurs n'aient pas à se mouiller pour arriver sur la plage... On les regarde avec des yeux noirs en continuant nos affaires, et là une charmante femme s'approche de nous, en s'excusant, et en demandant à son pote de virer un peu son bateau... ils n'avaient pas réalisé qu'ils abusaient un peu. Au final ils se sont tous attroupés autour du yakkair, enchantés d'entendre notre histoire de rando en autonomie sur ce kayak qui tient dans un coffre !!! Une mauvaise rencontre qui tourne très bien quoi.



On est resté là une longue après-midi, et on a dormi juste un peu plus loin, sur la Pointe de Mortoli, dans un endroit superbe où on pouvait avoir 2 points de vue : un du Golfe de Mortoli, et l'autre vers le Golfe de Roccapina. Coucher de soleil splendide.

Vers Roccapina :




Vers Mortoli :


Au petit matin :




Notre crique :



En repartant on tombe sur quelques maisons superbes, bien calées dans le paysage de la côte,



puis quelques coups de pagaie plus loin, une mini crique avec une tonnelle au milieu de nul part, et en regardant un peu plus dans les coins, des transats sur un autre bout de crique... Il est encore tôt, on ne voit personne.



Par la suite on apprendra que ce groupe de maisons appartient à 1 famille et qu'ils en ont fait des locations de luxe (encore plus de luxe que ce que vous pouvez imaginer), que tout le domaine de la pointe de Murtoli, Plage d'Erbajhu est "privatif", avec un domaine de chasse dessus ! ! !  :voyons: . En gros le chemin qui amenait à la plage d'Erbajhu est introuvable, et quand on en a demandé un peu plus à un local sympa, il nous a fait comprendre que c'était normal qu'on ne trouve aucune indication pour ce chemin, et que c'était très bien comme ça. "De toute façon c'est privé"  :mur:  :fyou:
Le truc c'est que ça n'empêche pas le bateau de milliardaires de venir là (certains battant pavillons de certains paradis fiscaux des Caraïbes ou Monaco) : la très grande Plage d'Erbajhu en était remplie, un vrai ghetto... Ha les cons, ils sont blindés de tune, peuvent aller n'importe où quand ils veulent et ils se mettent les uns sur les autres, à se gâcher mutuellement le paysage! On aurait cru les congés payés de 1936 (merci et respect à mes grand-parents) version Bolloré... Comme quoi on peut être riche,très riche, et totalement beauf  :bravo:

Sur la photo on ne voit pas les plus gros bateau au mouillage... en arrière plan, le lion de Roccapina, vu sur son profil Nord.





         Et voila, on est arrivés sur la plage de Roccapina, on a tout remballé, on a galéré monstrueusement pour remonter sur la route et choper le bus qui ramenait à Propriano, là on a remonté le kayak, et pris la mer pour redescendre à la voiture, c'est à dire à Portigliolo (pour ceux qui on oublié le début du périple tellement mon post est long). On a alors tout plié à nouveau, et re-dormi sur la plage pour partir le lendemain vers Porto-Vecchio et d'autres aventures...




Je mets en PJ la trace GPS et Waypoints du périple, format GPX, ouvrable avec GGEarth et les logiciels de carto classiques si je ne me trompe pas.

Bonnes balades à tous,

Raph et So !


Raphaël

La photo est un peu trompeuse pour le volume des sacs :

le sac à dos bleu et noir (matos bivouac) est vraiment assez gros (60L je crois), mais les autres sont bien plus petits, avec 25L pour le sac à dos orange (nourriture), et 20L pour le rouge (caché derrière). Le sac boudin Ortlieb est petit, 13L je crois, ça suffit juste pour ttes nos fringues sur 4-5 jours.

En ce qui concerne le poids je ne sais pas trop, mais on a réussi à tout transporter en un seul trajet de la voiture jusqu'à la plage ! C'est vrai qu'on ressemblait alors plus à des "tas de trucs en déplacement" qu'à des humains, mais on a réussi . En comptant les 25kg de bateau sur le dos (bateau+pagaies+gilets+pontage+pompe), toute l'eau et la nourriture, j'imagine environ 60kg au total... mais c'est du pif arrondi...

à +


Raphaël

Haaaa la belle vie en maillot de bain, une polaire et un pantalon léger pour le soir, et encore pas tous les soirs... un coupe vent léger étanche & respi D4 (pour moi) ou Ferrino (pour So). Pour les 13 L je vais quand même vérifier.

La popote c'était juste
- une gamelle alu avec couvercle (environ 1L)
- un bruleur P3RS (merci à toi je crois !) et alcool dans une bouteille d'eau 33cl
- 2 tupper-ware pour manger dedans / préparer la semoule à froid pour le midi,
- un 3ème plus grand pour transporter des trucs un peu fragile si besoin (tomate et fruit...), pas très utile...
- ma théière que j'ai ramenée de Mauritanie et qui ne me quitte jamais

Par contre je crois bien que ce matos popote était dans le sac 25L avec la bouffe (sous mes jambes) : le sac bivouac étant accroché sur le pont avant du bateau, on essayait de le faire le plus plat possible pour limiter la prise au vent.

Le tarp n'en est pas un! Enfin pas officiellement : c'est juste un rectangle de toile qu'on a trouvé dans la grange d'une maison de famille. C'est déperlant, et très bien pour ce genre d'utilisation... Les pieds sont des bouts de canne à pêche (les 2-3 premières sections téléscopiques), utilisables également pour la voile (mat bipode) et pour tirer le chariot une fois notre périple terminé.
Je n'ai pas encore vraiment essayé de monter un tarp avec, je veux dire un VRAI tarp. On avait une tente dans le sac bivouac, Ferrino Spectre 2, 2kg, assez de place pour 2 et un peu de bazar dedans, 2 petites absides. Et effectivement, nous ne l'avons pas utilisée, pour trois raisons : discrétion  :ph34r:, météo  B) et pour s'assurer des vues exceptionnelles depuis notre lit  :supercontent: !

A +

altern

Necky Manitou II, Nahskwell Fit 11'0 et un Pingouin!

Cyril

Le KG que du bonheur
K109 Tahiti - Pathfinder II - Spree One - Hélios 1 - Explorer 1
Le rigide tout autant
Seaspirit (Tahé Marine)

Vogel

Magnifique récit et superbe photos  :bravo: et merci pour la trace GPS... (convertion facile pour cartoexploreur avec "logconv")

planeur


cyberbab


Raphaël

hé oui ! je la trimballe comme Amélie Poulain trimballe le nain de jardin de son père ! :D



Lorsque j'ai découvert cet objet en Mauritanie (rando de 2 semaines organisée par l'excellent "Point Afrique"), il a tout de suite représenté beaucoup de chose comme le partage, l'accueil, le repos, la générosité... Ca a été évident que j'en ramènerai une comme souvenir de ce voyage, et par la suite j'ai utilisé ce souvenir pour en faire revivre d'autres, tout simplement en préparant du thé à la menthe avec pour les amis de passage.
Bref, je la transporte (malgré les restrictions de poids) parce que je trouve que c'est un vecteur de plein de choses positives lorsque l'on voyage.

la voilà qui pose sur mon sac, cet été dans le Mercantour !

Raphaël

ha non, sauf quand je suis avec un dromadaire qui porte tous les bagages !!   :dents:
...Mais c'est pas tous les jours qu'on a un dromadaire sous la main!


NONOPATOU

Plus on partage, plus on possède. Voilà le miracle.
[Léonard Nimoy]

guillaume

+1 Magnifique


C'est damage que le bivouac ne soit pas plus encadrer avec de véritable document officiel !
pour l'instant tout ce que j'ai trouver c'est : c'est formellement interdit !

annickemmanuel

Citation de: guillaume le 14 Août  2012, 13:59:55
+1 Magnifique

C'est damage que le bivouac ne soit pas plus encadrer avec de véritable document officiel !
pour l'instant tout ce que j'ai trouver c'est : c'est formellement interdit !
En fait, il est souvent interdit de se faire prendre. Si tu vas à l'île Saint Honorat en face de Cannes, il y a de fortes chances que tu te fasses prendre. Si tu vas en Corse et t'arrêtes dans une crique où seul un chemin de muletier permet d'accéder par la côte, il y a de forte chance que tu passes inaperçu. Mais il faut avoir du matériel aux couleurs du lieu, car la tente orange fluo ou rose bonbon, pas glop :)

Pierre

Bonjour,
après deux périples en Corse en autonomie, Porto Vecchio-Ajaccio et Ajaccio-Porto ( nous devions faire Ajaccio-Calvi mais les évènements en ont décidés autrement) il semble qu'en dehors des réserves naturelles le bivouac soit "toléré".

Nous avons croisé les gardes sans aucune réaction,  en revanche aux iles Lavezzi où nous avions stationné 10 minutes sur la plage, ils sont venus nous sortir illico presto, c'était de notre faute nous n'avions pas vu la zone de stationnement matérialisée........

En revanche ils nous ont dit texto" On voit que vous êtes équipés pour passer la nuit, pas question que vous dormiez ici !" Donc personne n'est dupe.
Pour nous c'est pas de tente, juste un sac de couchage et un sursac, un tarp uniquement en cas de pluie et nous sortons le matériel à la nuit tombante avec repli au lever du jour.

Le lendemain de cette rencontre nous avons recroisés les gardes à 9h du matin, pas de remarques.


dejah

Ton témoignage correspond avec le bon sens. Pour les parcs et autres réserves naturelles, la question ne se pose pas, ou alors il faut être prêt à jouer avec les gardes et les risques d'amende élevés. Pour le reste, ce que les gestionnaires et/ou propriétaires de terrains ne veulent surtout pas, c'est du camping sauvage avec tous les risques de dégradations associés en plus de l'aspect visuel qui peut faire tâche dans une zone sauvage.

Le bivouac, c'est précis : installation à la nuit tombante, désinstallation au lever, choix du spot aussi discret que possible, et par dessus tout : ne laisser aucune trace. L'impact est donc très limité.

Un très bon article (anglais) sur ce qu'ils appellent le "Guerilla camping" ou "Stealth camping" : http://www.paddlinglight.com/articles/guerrilla-camping-for-canoeists-and-kayakers/

Pour notre part, nous aurons quand même une petite tente Quick Hiker pour la Corse.
SO ~ FB