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Corse, vacances 2013*

Démarré par Romarin 06, 07 Septembre 2013, 13:17:00

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Romarin 06

CitationPlus au nord est (la Spezia), nous avons eu moins de vent, mais beaucoup plus de mer.

Salut Emmanuel,

J'ai lu tes sujets avec intérêt, c'est toujours sympa d'avoir des retours sur les possibilités de navigation pas trop loin de la maison.
Par contre, tu me diras si je me trompe, j'ai l'impression qu'il ne doit être évident de s'isoler de la "foule" (c'est une des motivations qui nous a amené au kayak de mer) ni de mettre à l'eau.
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

CitationC'est avec beaucoup d'amabilité que la "patronne" nous donne ces prévisions qui ne sont pas vraiment fameuses, on y reviendra.

Dimanche : pluies orageuses, vents modérés en rafales en tous secteurs.
Lundi : Vents forts en tous secteurs, d'ouest nord-ouest sur la côte ouest, de sud sur la côte est.
Mardi : A priori c'est pire  :eek: .

Dimanche matin, le temps est gris pas de vent pour le moment.
Nous avons été trop frustrés  :censure:  les premiers jours, donc direction les étangs d'Arasu pour une sortie dans la Baie de San Ciprianu, voire au-delà en fonction de l'évolution météo.
Le ciel est bien gris, et nous prenons notre premier grain  :(  peu après le mise à l'eau (photo 1). Quelques minutes de grosses gouttes... Nous continuons en mode rase cailloux dans le dédale de blocs qui ferment Cala Rossa au nord après un petit arrêt sur l'îlot (photo 2).
Direction au sud toujours. Le vent qui commence à se lever vient de là, notre retour n'en sera que plus facile  :good: .
Nous dépassons le phare de la Punta San Ciprianu (photo 3) pour rentrer dans le Golf de Porto-Vecchio où nous prenons le vent de sud plein travers babord avec un ciel noircissant de plus en plus.
Ne sachant pas comment va évoluer le temps, la météo prévoyait de l'orage, nous jouons la prudence (les conditions de navigation peuvent rapidement devenir dangereuses avec les vents générés par les orages) et décidons de revenir dans un secteur où il sera facile de ralier notre point de départ.
Nous rebroussons chemin pour retrouver le lit du vent, et nous laisser tracter (photo 4) jusqu'à l'Ile de San Ciprianu où nous espérons pouvoir pique-niquer.     
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

annickemmanuel

Courageux de sortir sous la pluie.
Vous n'aviez pas mis le pontage pour éviter la baignoire?

Romarin 06

Citationoù nous espérons pouvoir pique-niquer
Espoir NON déçu.

Ceci dit, nous ne nous sommes pas vraiment attardés... Le ciel devenait de plus en plus noir (photo 1) la mer recommençant à moutoner (photo 2).
Le retour vers la plage se fait là aussi plein travers babord, et l'orage nous cueille à l'arrivée où nous débarquons sous la pluie.

Le kayak est rapidement ramené à proximité du fourgon, ce sera son seul rinçage pendant les vacances...
Une fois séchés changés sous le store, nous prenons tranquilement le café en attendant que ça passe, ce qui ne manque pas d'arriver (photo 3).


Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

#19
CitationCourageux de sortir sous la pluie.
Vous n'aviez pas mis le pontage pour éviter la baignoire?
Nous avions été tellement frustrés les quatre premiers jours, la prévisions étant globalement pessimiste pour la suite, il n'était pas question de rater cette 1/2 journée...
Ceci étant dit, la prévision était pluies orageuses...  Nous avons donc tablé sur des averses éparses, ce qui a été le cas (nous avons emmené le pontage, et les jupes, avec l'objectif de ne pas s'en servir, objectif non tenu... on le verra plus tard). Et puis je ne voulais pas perdre une demi heure ou plus à installer le pontage ! Par contre la pompe d'assèchement était à poste, comme toujours, et j'aurais pu vider facilement en cas de très grosse averse.
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

En dépit des prévisions peu engageantes, nous avons changé de côte dimanche après-midi, direction la baie de Figari. Son orientation devrait permettre une sortie, modeste, malgré les forts vents annoncés.

Lundi, dès le matin, les chènes liège du camping sont secoués par les rafales venant du nord-ouest. Une reconnaissance à pied par le sentier littoral de la rive sud nous confirme que la baie, bien que balayée par le vent, est à l'abri des grosses vagues (photo 1) du large.

On y va, et pour le coup j'installe le pontage.
Pas facile avec les rafales qui balaient quand même la baie ; les posidonies dessèchées volent dans tous les sens s'immisçant dans les recoins du bateau, alors que les "Velcro" du pontage accrochent tout ce qui passe à leur portée. Les jupes sont entreposées dans le Nomad, nous verrons s'il faut les sortir plus tard, mon épouse a enfilé sa néoprène...

Mise à l'eau en face l'îlot du port, nous filons directement vers le fin fond et la côte nord de la baie pour nous mettre à l'abri des rafales de nord-ouest (photo 2).
Nous suivons le trait de côte, mais il faut quand même s'exposer au vent pour contourner les pontons du port et doubler tous les promontoirs, en tentant de rester au plus près des cailloux (photo 3 sur laquelle on voit bien que les kite surfeurs sont à la fête).

Nous trouvons une petite grève pour le pique-nique et la baignade, un peu écourtée quand même compte tenu des conditions rafraichies (photo 4).   
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

Pas question de rentrer maintenant, nous décidons de continuer aussi loin que possible le long de la côte.
Nous rencontrons deux couples de kayakistes abrités dans les rochers sous la Tour de Caldarello. J'avoue qu'en SOT, je ne me serais probablement pas aventuré plus loin...
Nous allons jusqu'à la plage St jean de Pianotolli au bout de la baie (photo 1) mais sans franchir les écueils, parce que derrière ça pulse vraiment...

Retour à la voile ? Yesss !
Le vent porte à terre, qui plus est vers le fond de la baie. A mon avis, ça vallait force 6, voire 7 dans les rafales (il faut que j'achète un anémomètre, au moins on saura à quoi s'en tenir...).  Il vaut mieux se mettre en conditions "dures" en tout état de cause, qu'avoir à les subir sans jamais s'y être préparés.

Les 2,6 km qui nous séparent de notre point de départ sont avalés, j'avoue ne pas avoir regardé la montre, rapidement. Michelle est aux haubans, j'ai les pieds bien calés sur la commande de gouvernail, et je tiens fermement ma pagaie prêt à tenter de contrer une embardée du Nomad (photos 2,3,4).
Finalement tout se passe bien, même s'il a fallu contrer deux ou trois embardées lors de départs au surf, le Nomad (bon bateau le Nomad, stable, sûr, sécurisant, avec une grosse capacité d'emport, ce qui correspond à notre cahier des charges) nous ramène à bon port, et pas plus mouillé que ça...
Bonnes sensations ! Mais bon c'est bien parce que nous étions dans la baie.
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

Mardi, ben nous n'avons pas mis le Nomad à l'eau (photos 1, 2)...
Nous sommes allés profiter de de la douceur de vivre à l'abri du vent (photo 3).
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

#23
Vu le vent à l'ouest, nous somme repassés sur la côte est où la mer est parfaitement abordable (photo 1). Par contre pas question de longer le trait de côte entre Solenzara et Bastia, ce serait monotone. Par ailleurs, renseignements pris à l'office du tourisme de Guisonacchia, la navigation est interdite sur les étangs -Urbino, Diane et Biduglia.
Donc direction le Cap Corse.

Mercredi, après deux heures de route et la traversée de Bastia, l'envie de pagayer nous démange. Nous roulons jusqu'à Marina de Sisco où nous trouvons une mise à l'eau facile.
La prévision venteuse n'est pas très claire, vent modéré de sud/sud-est le matin, passant à l'ouest l'après-midi avec de très fortes rafales en soirée et la nuit de mercredi à jeudi.
Pour jeudi, toujours du vent d'ouest fort...

Allez, nous tentons une sortie. Nous partons vers le sud pour bénéficier du vent portant au retour, si possible, à la voile. En moins d'une heure nous ralions Erbalunga (photo 2) où nous pique-niquons. De toute façon, il n'y a aucune possibilité d'acoster sur les 4 km du parcours.
Le vent devient très irrégulier allant du calme plat aux rafales qui blanchissent la crête des vagues, mais il est toujours de sud/sud-est. Nous décidons de pas trop trainer. Je me fait un peu de souci pour réembarquer mais finalement ça se passe très bien profitant d'un moment déventé. Nous gagnons encore un peu au sud, en même temps que vers le large, puis demi-tour. La spoon est lancée (photo 3).

Las, le bonheur de naviguer sous voile est de courte durée, la voile retombe mollement sur le pont... Tant pis, nous allons rentrer à la pagaie. Chose dite, chose en cours, nous essuyons par moment des rafales sévères qui ne durent que quelques dizaines de secondes. Alors que nous avons fait un quart à un tiers du parcours retour, j'entends un moteur qui se rapproche de plus en plus par l'arrière tribord. Je crois à la visite de la gendarmerie maritime, mais il s'agit d'un gros canot civil, avec un gros moteur hors-bord, occupé par un seul homme qui m'a paru assez gros.
Celui-ci nous interpelle vertement, nous traitant de fous de naviguer par un temps pareil, nous demandant si souhaitons nous retrouver à l'Ile d'Elbe (oui, mais l'année prochaine) alors qu'elle est derrière nous et que le vent porte devant nous, à terre.
Devant ma détermination à rentrer à la Marine de Sisco en kayak, ce qui s'est fait sans le moindre souci en une quarantaine de minutes (parcours photo 4) celui-ci repart vers Erbalunga.

Le soir, avec un peu de recul nous nous sommes dit qu'il devrait avoir des prévisions météo plus récentes que les miennes. Dès 17h00 les rafales de vent d'ouest balaient très violemment le Cap Corse, plusieurs voiliers se mettent à l'abri dans le port de Macinaggio où le vent (des vagues se forment dans le port) rend les amarages compliqués.
Notre projet de rallier Macinaggio à Barcaggio à la pointe du Cap Corse semble compromis. De fait, le vent a soufflé toute la nuit ; Météo France avait raison...
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

Jeudi : le vent est légèrement tombé mais il brosse encore le Cap Corse d'ouest en est. Le ciel est limpide, la mer bien moutonneuse et l'ile de Capraia (Archipel Toscan) parait proche (photo 1). Le parcours prévu en kayak est fait à pied par le sentier des douaniers.
Pas la même saveur, d'autant que mes genoux se rappellent à mon bon souvenir, mais c'est beau quand même.

L'après-midi, Cap Corse côte ouest (photo 2). Ici aussi, pas question de mettre à l'eau.
Demain sera un autre jour.   
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

annickemmanuel

Décidément Eole vous en a voulu de quelque chose cette année

Romarin 06

CitationDécidément Eole vous en a voulu de quelque chose cette année
Je ne sais pas ce que j'ai bien pu lui faire. Pourtant je l'aime bien, voire je l'encense, quand il pousse la Spoon et nous avec... Quelle ingratitude !
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

Jeudi soir, nous voilà à St Florent (photo 1). Le retour est prévu dimanche matin au départ de Calvi...
Le vent est quasiment tombé et la prévision pour demain est comment dire ? Inespérée !
Pas de vent le matin, modéré de nord ouest l'après-midi, houle résiduelle au large. Donc c'est LA journée à ne pas rater !

Pas question de faire la grasse matinée, vendredi matin 9h15 le Nomad est prêt sur la plage (photo 2). Y'a pas à dire, ça nous change de certains autres jours.
Direction les Agriates, à minima la plage de Loto, et Saleccia selon l'état de l'équipage.
Nous pagayons comme des bienheureux sans oublier de regarder la faune (photo 3), de nous baigner (pas de photo) et d'admirer le paysage de la Punta Mortella avec sa tour, son ancien sémaphore et son phare (photo 4).
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

Nous doublons la Punta Mortella, puis la Punta Cavallata (photo 1) la plage de Loto n'est pas loin.
Effectivement, la réputation n'est pas usurpée sable blanc (photo 2) eau transparente, l'étang à deux pas avec sa héronnière et le débarquadère (photo 3) qui permet chaque heure d'amener son lot d'estivants en quête de paradis.
Nous avons assisté à une ruée vers la plage (désolé, pas de photo) et je n'ose pas imaginer en juillet/août.  Pas question de manger ici, on continue.

Après cinq minutes de navigation, je réalise que je n'ai pas mon APN autour du cou... Recherche sommaire mais fébrile sur et dans le Nomad, rien ! Il a du tomber à l'eau au moment de l'embarquement. Retour à loto où nous retrouvons l'objet à deux mètres du bord dans 50 cm d'eau. OUF, vous rendez-vous compte ? Pas de photo à vous montrer s'il n'avait pas été retrouvé...

Re-départ, nous passons la Punta Ravijola et trouvons notre plage de rêve, même si le fond de l'eau n'est pas sableux, pour pique-niquer, etc.
La voile, c'est comme ça que j'appelle le tarp triangulaire qui nous fait de l'ombre l'été pendant les haltes prolongées, est montée en quelque minutes, et nous passons là un long moment à savourer ce bonheur simple.   
Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...

Romarin 06

La journée est loin d'être finie, nous décidons d'aller à Saleccia...
Nous continuons notre navigation rase cailloux vers la Punta di Curza. Encore 1 km, et Salecchia s'offre à nous (photo 1). Enfin pas qu'à nous, je suis surpris de voir autant de monde un 20 septembre. Quelques bateaux sont ancrés face à la plage, plus d'un km de sable blanc, bordée d'un remarquable cordon dunaire couvert de pins. Y'a pas à dire, dans cet environnement le Nomad est encore plus beau  :p  (photo 2) !

Pas trop de temps à perdre, plus de douze km nous attendent pour rallier la plage de St Florent. Nous gagnons un peu au large vers le nord-est pour trouver le vent portant qui va nous ramener à bon port.
La Spoon est envoyée, et le retour se fait tranquillement, pour ne pas dire mollement (photo 3).
C'est un comble, après tout le vent que nous avons eu les jours précédents, il a fallu que je donne un coup de main à Eole pour rentrer à une heure décente...
Belle journée quand même, beau parcours (photo 4) ces plages sont vraiment remarquables et j'imagine de bonheur de pouvoir y naviguer en mai.
La Corse, que nous commençons à bien connaitre même si c'était une première en kayak, n'a fini de nous revoir ! 


Le mieux est l'ennemi du bien, mais c'est bien d'essayer de faire mieux...