Descente Grand Morin en amont de Coulommiers

[ChrisetYom]

Topo Grand Morin

45 km en 2 jours (24 et 25 aout 2022)
De Saint-Rémy-la-Vanne, jusqu'à Couilly-Pont-aux-Dames, en passant par Coulommiers.


Je poste ici un résumé de notre virée, car avant de partir nous avions cherché pas mal d'infos sur la navigation sur le Grand Morin depuis Coulommiers ou en amont et je n'avais pas trouvé grand chose.
Vu les difficultés du premier jour, je partage les points compliqués.

Pour info, nous étions deux sur un seul canoë, un Gumotex gonflable, avec un chariot pour le tirer au cas où ça ne passerait pas et qu'il faudrait marcher (et il a servi). On a trouvé un logement d'une nuit à Guérard, chez un hôte très sympa, qui a son logement en bord de Grand Morin (super soirée). On avait emmené de quoi manger pour les 2 jours. On est partis à 2 voitures, pour en laisser une à l'arrivée (pas très écolo tout ça).


Jour 1
Départ de la base de loisir de Saint-Rémy-La-Vanne. Arrivée Guérard.

Malgré la sécheresse et le niveau de l'eau bien bas, c'était tout à fait jouable. Pendant 2 heures, pas de souci majeur. Il a fallu porter une fois le canoë au dessus d'un barrage (juste sur 4/5 mètres), puis ensuite s'arrêter à Chauffry: au niveau du « Domaine de la Vallée », petit hameau qui loue des chambres, un barrage nous a bloqués. Impossible de redescendre en contrebas car des champs d'ortie nous en empêchaient. Quelqu'un nous a aiguillés : on a dû porter le canoë 5 minutes en sortant du hameau et redescendre un peu plus loin (embarcadère improvisé). Mais jusque là, ça allait encore.

Le premier vrai problème était au niveau de « Le Martroy » : on passe sous un pont, puis devant un joli lavoir, et on arrive à barrage lié à un poste électrique et à des usines. Impossible à franchir. Sur la rive d'en face deux énormes chiens menaçants nous empêchent d'explorer un éventuel sentier. Il a fallu retourner au pont de « Le Martroy », charger le canoë sur le charriot et marcher 30 minutes par la route au sud jusqu'au « Petit Aulnoy » et le pont de Pontmoulin. Là, le Grand Morin se sépare en deux (le bras du sud est appelé la « fausse rivière »).
On pensait passer par Coulommiers, mais vu le retard pris auparavant et le niveau de l'eau extrêmement bas, on s'est dit que s'il fallait tirer le canoë, on serait mieux au sud (beaucoup plus court). On a dû en effet un peu le tirer (mais ça serait peut être passé en passant par le nord). Bref, ça allait à peu près, mais au 4/5 de cette fausse rivière, on s'est à nouveau retrouvé à un barrage où on a dû débarquer en escaladant, en soulevant le canoë, en redescendant à travers les routes et les orties... très sportive cette journée. Ce barrage n'est pas marqué sur les cartes IGN, ni sur les GPS actuels contrairement à celui à la fin de cette fausse rivière qui se passe facilement comme une glissière.
Après, quand les deux rivières se rejoignent, ça va à nouveau.

Nous n'avons plus eu de mauvaise surprise, et on a pu passer partout. Cela aurait été plus rigolo avec plus d'eau, mais ça passait tout de même. De Pommeuse à Guérard, c'était très sympa.

On est partis à 9h30, arrivés à 19h30, avec juste 30 minutes pour manger. Les 25 km de la journée ont été bien plus compliqués que prévus. Cette partie n'est vraiment pas aménagée pour les kayaks (barrages, mais aussi très peu de débarcadères, ne serait-ce que pour pique-niquer ou faire une pause).

Bilan de cette première partie : la navigation en amont de Coulommiers et le long de la fausse rivière est déconseillée sauf si vous aimez porter.

Jour 2
Après une super nuit à Guérard, retour à Couilly-Pont-aux-Dames. Cette partie est bien mieux aménagée. Petits rapides sympas, traversée de Crécy-la-Chapelle   très jolie. Arrivée vers 15h à Couilly (17 ou 18 km je pense).

En résumé, chouette virée, mais difficilement praticable sur la première partie. C'est dommage car avec un peu d'aménagement on pourrait naviguer 3 jours en faisant de jolies étapes (il y a quelques chambres à louer le long de la rivière). Nous avons également déploré les pancartes pas très sympas (parfois grossières) affichées sur les terrains privés tout au long du chemin nous faisant comprendre que les canoës ne sont pas du tout les bienvenus sur les berges...

[jmf38]

Merci pour ce CR détaillé.

[Magic Manu]

Merci à toi pour ce compte rendu. Cette rivière faisait partie éventuellement de mes projets futures. Je pense que, amateur de grands espaces de liberté et de solitude, je ne vais pas m'y rendre . C'est un peu le problème de toutes les rivières pas trop loin de Paris...

[sylv1]

Merci, effectivement, c'est un peu le soucis par ici. Quand on s'aventure sur des tronçons non décrits, c'est souvent encombré, et peu voire pas aménagé.
Ca peut faire partie du charme, comme ça peut être fatiguant.
C'est sûr que des touristes en kayak sur les (ses ! Parce que oui, c'est important, la propriété des berges !!!) berges, soit doit être pénible... Alors vaut mieux faire en sorte que les kayaks puissent passer sans encore sur l'eau, et tout le monde sera content.. 

[tacheton]

Le grand Morin c'était mon jardin gamin, les fight avec les proprios les pécheurs et les "gens du voyage" comme il faut dire étaient fréquentes, j'ai un peu halluciné quand je suis arrivé dans les alpes et qu'on peut discuter avec des pécheurs qui lèvent leur canne a notre passage.
Les propriétaires sont dans leur droit en amont mais attentions, ils doivent le passage aux bateaux (ça chauffait un peu sur certains déversoirs) ! 
Important je cite :
Sur la partie domaniale du Grand Morin (de moulin du Coude à Dammartin sur Tigeaux jusqu'à la confluence avec la Marne), il existe une servitude de marchepied de 3,25m pour la gestion du cours d'eau. Sur cette servitude, les propriétaires riverains ne peuvent pas planter d'arbres ni se clorent de haies autrement qu'à une distance de 3,25m
Le bas Morin est un cours d'eau domainial, on a donc le droit de débarquer ET C'EST LA LOI.