Allier - Naussac/Prades début juillet 2024

[Land-Scape]

Nous avons programmé de longue date une sortie semaine du 15 juillet pour 3/4jours sur l'eau au départ de Naussac.
L'an dernier à la même époque le niveau était trés bas, y compris dans la Loire inférieure et pourtant le soutient est arrivé trés tard (Naussac n'était qu'à 25% de remplissage fin juin 2023).


Quel est votre avis sur la situation des débits actuellement ?
Sachant que Naussac est totalement plein ! (rarissime) et que le Chapeauroux semble couler directement dans l'Allier (pour une fois).
On a 4.2m3 au Nouveau Monde et 2.1m3 sur le Chapeauroux. Soit un petit 6m3 qui sera suffisant si on ne partait que de Chapeauroux (fait en 2019 dans des conditions similaires). Or on souhaiterait vraiment faire le premier tronçon.
On sera en Baraka (2 équipiers) et Palava (solos) + matos.

Pour moi, le parcours 1 ne parait pas praticable, même si l'on s'allégeait en laissant le bivouac au camping de Chapeauroux.
Avec ce petit 4m3, le serait il en kayak rigide ? Ou solo dans les Baraka et Palavas avec en complément le Safari 300 (ancien modèle) pour le 4ème compère ?

[rio]

Bonjour,
Ma station de référence pour le débit en temps réel depuis le barrage de Naussac est celle-ci:  https://www.vigicrues.gouv.fr/station/K208082001
En ce moment il semble que le "délestage de soutient d'étiage pour l'Allier" n'est pas encore opérationnel - c'est tout à fait normal pour une année humide comme c'est le cas cette année. D'habitude ces délestages ne commencent pas avant Juillet, VOIRE avant Août si le mois de juillet est pluvieux. 
Si votre descente est prévue pour le 15 Juillet, je dirais qu'en l'absence de prévisions fiables pour l'instant, vous avez 50% de chance d'avoir un délestage d'appoint avec un débit "minimum décent" de entre 7 et 10 mcs depuis le barrage de Naussac.
- Personnellement je fais le parcours depuis Naussac chaque année au moins une fois, et j'attend toujours le mois d'Aout pour programmer la sortie à coup sur.
- Je n'ai pas toujours pu attendre le mois d'Aout, et il m'est donc arrivé de trouver le parcours Naussac-Chapeauroux avec 3 ou 4 mcs seulement, et dans ce cas j'ai embarqué à Chapeauroux où on trouve + ou - 1 mcs de plus (total 5 mcs) ce qui est tout juste suffisant pour ne pas trop gratter à partir de ce point, à condition d'être en monoplace pas trop chargés, dans un bateau avec un faible tirant d'eau !
- Fait une fois Naussac-Chapeauroux avec 3,6 mcs en Juillet 2008 avec un biplace (Gumotex Orinoco) chargé pour une descente de 3 jours: une bonne galère avec plus d'une vingtaine de coincements ... et la culpabilité d'avoir vraiment frotté le lit de la rivière ! (Plus jamais ça pour moi !).

[Land-Scape]

Merci Laurent ! (je t'ai envoyé un MP... avant de voir ta réponse 8 )

[Land-Scape]

Petit retour sur cette virée Allier par basses eaux...
Les embarcations toutes en solo : 1 Baraka, 2 Palava et 1 Safari 300. Deux débutants ou presque.

Lundi 15 juillet 2024, départ à 10h00 : 3m3 à Saint Haon auxquels s'ajoutent 1.6m3 du Chapeauroux... c'est peu, mais c'est passé sans trop frotter. Avec la pause repas au vieux pont : 4h30 de descente jusqu'à Alleyras.
Nous avons donc poursuivi pour envisager un bivouac dans les gorges de Poutes (il y a peu d'endroits... mais il y en a au moins un, exceptionnel !).
L'ancien barrage est une section assez sympa finalement, avec les pierriers de basaltes en ligne de perspective.
Passage du nouveau Poutés : sur la droite sur la crête du mur. Un escalier, une ligne de vie avec stop chute ! (très luxueux, mais inutile sans baudrier !), un escalier en galva pour les derniers deux mètres (récent. En juin il n'y en avait pas).
A noter : il y a des anneaux spités dans le barrage qui permettent la pose d'un mousqueton, ou mieux d'une poulie de mouflage (j'en avais une), pour faire glisser les canots chargés le long du glacis du barrage. Passage aisé donc.
ATTENTION : lors de la reprise, il y a un courant assez fort et presque au milieu de la veine par relatives basses eaux, une tige de métal largement capable d'éventrer un kayak.
La suite : deux heures de pur bonheur. Et le soir à la pause, les loutres qui se jettent à l'eau bruyamment.

Le lendemain en milieu de matinée, arrivée à Monistrol pour une pause apéro et remplissage des gourdes à l'UCPA et poursuite du parcours bien connu jusqu'à un dernier bivouac en amont de Langeac.

Un pêcheur relou qui est venu nous chercher des poux à 18h05 parce que nous étions encore sur l'eau (on revenait de la visite de la chapelle en aval de Pradel). Agressif. Mais sur le fond il n'a pas totalement tord : les loueurs déversent des pelletées de touristes sur les gros canoes PE qui raclent par de tels niveaux... et laissent du plastic au fond de la rivière.