5 jours sur la Sarthe, de Beaumont à Noyen, + ou - 100 Km.

[psim]

[Yoyo]

Moi je l'ai lu le CR et bien que ce ne soit pas mon truc ce genre de sortie, je te remercie Gilles.

PS : C'est pas bien Fredo de ne pas lire les récits de ses camarades

[gilles 77]

Samedi 31 aout ( Ecluse du Rozé --> Noyen ; 19,7 Km).

Je replie la tente complètement sèche.Il n' y a pas de soleil et le ciel ressemble à celui d'hier avant qu'il pleuve.

L'éclusier est arrivé et m'annonce qu'il ne pleuvra pas aujourd'hui.

La table de pique-nique sous un bel arbre m'accueille pour le petit déjeuner.A peine commencé, il tombe quelques gouttes de pluie, puis le tonnerre se fait entendre, et c'est une averse qui s'abat sur le coin.

Je fini de manger sous l'avancée du toit de la maison-guérite-sanitaires de l'éclusier.Il me dit qu'il vient de recevoir une alerte orage par téléphone:"Pas touche à la machinerie métallique de l'écluse pendant l'orage".Si des bateaux arrivent, il attendront la fin de l'alerte.

Nous voyons-sidéré-passer une colonie de vacances en kayak, et deux promeneuses munis de leur parapluie.

On discute, et le gars m'apprends un tas de choses.Les horaires d'éclusages débutent à 9h30 et finissent à 17 h.La raison du creusement du canal de Rozé (que je n'ai pas emprunté).Les fréquences d'éclusage revues à la baisse en cas de sécheresse, pouvant même s'arrêter.

Le site de météofrance n'annonçait pas d'orage pour ce matin, par contre il consulte aussi un site de météo agricole, utile pour les arrosages.Et ce site annonce la fin de l'orage à midi.

A 12 h 06 , il y a une superbe éclaircie.
Le temps de tout charger, je quitte le site vers 12 h 30/13 h.Pour cette fois, je suis content de ne pas être du matin.

La dernière étape fait 20,6 Km + les 4,4 Km de retard de la veille.25 Km, sa représente 6 h de navigation et 3 portages.C'est donc jouable.

A 1,1 Km de mon lieu de bivouac, il y a un camping, avec un accès directement depuis la rivière, ou à défaut il ya un espace herbeux pour bivouaquer en urgence.Hier, ce n'était pas possible.

A la Suze,je passe devant le camping occupé par les gradins du spectacle de son et lumière, puis je sers à droite pour prendre le chenal de l'écluse.

Le point est jaune, donc l'éclusier est présent (si c'est bleu, il faut se débrouiller tout seul-e).Je vais le chercher chez lui.Il arrive tout souriant, en me disant être très heureux d'écluser.
Est-ce une idée, mais il semble régler le débit d'eau pour mon confort.Seul les paddles ne sont pas éclusés sur la rivière.

ça y est, 5,2 Km de parcourus et un barrage de passé.Suit un bief naturel de 6,3 Km jusqu'à l'écluse de Fercé.

Courte déprime en regardant la carte.Je suis seulement au "Pk" 7, a cette ci.Sauf qu'il faut rajouter les 4,4 km de retard, alors ça va !

Des escaliers en pierres/béton plutôt raides , incite à prendre son temps pour les manoeuvres.
Ce qui inquiète ou agace un agent de surveillance en voiture, qui vient me dire qu'il ne faut pas se promener sur les ouvrages."Oui, je sais c'est article 65","non , c'est article 59 !".

Reste donc un barrage et 8 Km de navigation (2 h).

Il est déjà 20 h 30 passé, lorsque je fini de débarquer à l'écluse de Noyen.Ré-embarquer (10 minutes), naviguer 5,6 Km (1 h 25), c'est beaucoup trop.Alors ici, sera mon dernier bivouac.Un autre avantage, j'ai juste 2 km à pieds jusqu'à la gare, au lieu de 9 Km depuis Malicornes.

[gilles 77]

Porte-carte adopté.J'arrive même a récupérer les feuilles A 4 :



Dernier pont du voyage :

[gilles 77]

Samedi 01 septembre (Retour).

Ps: Heureusement que je ne pars pas sur de long trip 

Dimanche 1er septembre (retour).
C'est la saint Gilles, alors bonne fête à moi !

A 4 h 36 à ma montre Décathlon pas à l'heure, ça flashe grave, avec 3 éclairs / seconde.
Contrairement aux flamands, je ne me précipite pas dehors pour être sur la photo (blague wallone).
D'après le guide du routard, les wallons seraient à l'origine des blagues belges. L'orage semble contourner la tente, mais en fait c'est juste une impression (et d'ailleurs pourquoi ferait il ça ?).

Peu de temps après, une douche s'abat sur la tente festival, un terme marketing pour dire à 2 balles dont l'indice d'étanchéité avoisine les 500 mm. Sous l'impact des gouttes, je me prends un petit crachin dans ma face, mais aucune inondation dans la tente.

Dès 7 h, je replie le camp. J'essaie de mettre quelques trucs à sécher, pendant que je déloge les limaces blanches venues squatter le kg.
Je prends dans mes bras la tente trempée avec un peu de terre et d'herbes, avant de m'affaler dessus comme une grosse merde (terme affectueux).

Après ces petits problèmes post-orageux, vient un petit soucis d'ordre logistique ou volumique.
Je suis parti en mode portage avec le kayak gonflé, et là je reviens en mode voyage avec le kayak et tout ce qu'il contenait dans le sac de plongée. Par conséquent il reste des choses sur la pelouse.
Bon, j'arrive à tout prendre sans devoir abandonner quoique ce soit.

Composition et poids-estimé-des bagages : sac de plongée (25 Kg), trolley (6 Kg), Sac à dos de 65 litres (15 Kg), sac de courses-à bout de bras-de 4 Kg.Donc environ 50 Kg.

La gare se trouve à 2 Km, ça sera donc un petit parcours cardio de 40 minutes. Il était prévu  à l'origine, de marcher 8/9 Km depuis Malicornes car il n'y a pas de service de bus le dimanche.
En quittant le bivouac à 9 h, pour le ter de 9 h 48, je suis large. Mais j'ai pris 8 minutes de retard.
Arrivée à 9 h 45 à gare, il ne faut pas trainer, mais ça va.

Je dois simplement prendre la passerelle pour accéder au bon quai.
Comme je suis un peu chargé, je fais 2 voyages.Sac à dos + sac de courses, et trolley seul.
A mi-chemin dans la montée de l'escalier, le train arrive.

Rien n'est perdu, avec un petit sprint final, et en créant un petit retard à la SNCF, c'est jouable et motivant.

Et là, la poignée du trolley me reste dans la main !
Juste le temps de la remettre et de faire au revoir au train avec la main.
Fin du stress.

Le prochain Ter est dans 5 heures.Le temps de faire plein de choses.
Me changer et laisser sécher la polaire trempée de sueur.Re-faire le niveau d'eau grâce aux toilettes publiques (sur une place et au port), et d'acheter un truc à manger et boire dans une boulangerie.

Deux Ter, puis 11 minutes (Google Maps) de marche plus tard, je récupère la voiture.
Retour rapide par autoroutes, tranquille, mais 22 euros pour 200 bornes quand même.

[jmf38]

Merci pour le récit. Suspense jusqu'au bout!