Risques, dangers, situations difficiles et comment s'en sortir

Démarré par ours, 09 Septembre 2011, 20:05:42

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cold-static

Citation de: Pierre83 le 21 Mai  2014, 06:52:53
Si on reprend ton anecdote, d'un façon plus générale
Citation de: cold-static le 18 Mai  2014, 20:37:39 Hier alors que je rentrais d'une bonne journée sur Annecy j'ai pris un ralentisseur trop vite en voiture (je ne l'avais pas vu)....Moralité, bien vérifier le serrage des barres de toit régulièrement et ne pas hésiter à s'arrêter en cas de doute (ça parait bête mais à 22h30 après une bonne journée fatigante c'est tout de suite moins évident  :'(   )
Citation de: cold-static le 18 Mai  2014, 20:54:33
C'est les barres d'origines des twingos, ça ne rentre pas dans des trous.
....

On voit bien que, grâce à ton analyse  :bravo:   comme dans la plupart des cas, il est rare qu'il y ait une seule cause à un "pépin" !,
"Barres mal adaptées" + "ralentisseur mal négocié"+ "vigilance / fatigue" = incident  :roll:
Sans oublier que si un quatrième élément négatif s'était ajouté  :surrender:  "vitesse excessive" ou des circonstances avec "automobiliste qui colle à ta voiture".... ça pouvait tendre vers l'accident. :huh:
Ton témoignage, sur route, comme précédemment celui de Denali sur mer, et l'analyse que vous faites des situations sont particulièrement enrichissants  :good: 
Dans mes deux passages à l'eau de cet hiver  :cry2: , avec retour à l'hiloire en "prenant appui sur le rivage" :voyons:   c'est la conjonction de plusieurs erreurs et circonstances , qui ont abouti à de "petites galères"  :W



Comme tu dis c'est un ensemble de petite choses qui conduisent aux incidents/accidents.
Le problème de la twingo c'est pas tant les barres pas adaptés puisque que se sont les barres Renault, c'est la voiture qui n'est pas adapté. Il n'y a pas de "portes barres" sur le toit...


Ce week-end je récupère le kayak chez mes parents et je remonte les barres. J'en profite pour changer les vis 7 pan d'origine par de bonne vieille BTR que j'aurai moins de mal à resserrer régulièrement !


benoit747

#106
je redéterre ce vieux post que je viens de lire car il me parait toujours d'actualité et très instructif.

il y a 3 ans de ça on a acheté des canoë gumotex pour se balader en famille (un solar et un swing). après un essais en lac je propose à toute ma famille de descendre l'ognon depuis les aynans jusqu'au val de bonnal. Un loueur proposant ce parcoure à des néophytes je me dis que ça doit être sans risque.

Nous nous rendons donc aux village des Aynans et là je vois une pancarte annonçant un camping "au bord de l'eau" ..... probablement l'idéal pour se mettre à l'eau.

Effectivement, arrivé à l'entrée du camping, une petite plage de gravier donne sur le cours d'eau, celui ci est assez large et le courant faible. on gonfles les kayaks et tout le monde embarque pour une petite virée.
Passé à peine 100m le cours d'eau se ressert fortement pour atteindre à peine 4m de large et le courant s'accélère. dut à notre inexpérience le contrôle des embarcations devient vite compliqué entre les arbres qui trempent dans l'eau et les virages assez serré que forment le cours d'eau.
500m plus loin au détour d'un virage, et à peine 30 m devant moi, un pont situé à 10cm au dessus du niveau d'eau apparaît. je dirige rapidement mon solar vers la berge et je parviens à l'arrêter dans un contre.
Ma femme et mon fils en revanche s'y prennent moins bien et le bateau s'arrete en travers du pont, se retourne et passe dessous ....... je cours de l'autre coté et retrouve ma femme et mon gosse accroché à une branche d'arbre, heureusement soutenu hors de l'eau par leurs gillets, le canoé étant bloqué sur une branche un peu plus loin
je sors tout le monde de l'eau, récupère le bateau et n'aurai juste à déplorer que la perte d'une pagaie.
on rejoint a pied un champ et un fermier passant par là semble surpris de nous voir ici. il nous explique que ce cours d'eau est en fait un canal qui dévie une partie de l'ognon pour l'emmener vers une turbine située 500m plus loin et une chute d'eau de 5m de haut .....

Bref, pour une première je me sentais très con d'avoir pris le risque d'emmener ma famille dans cette galère.
A 3 mn en voiture, on a trouvé la zone d'embarquement officielle, réellement placée sur l'ognon beaucoup plus large et beaucoup plus calme.

conclusion :
En rivière faites attention ou vous vous mettez à l'eau, une erreur pouvant vite tourné à la catastrophe
Une bonne solution si vous ne la connaissez pas et de pratiquer la rivière une première fois avec le professionnel qui loue les bateaux (ce qu'on a fait cette année sur cette rivière) ..... il vous pose au bon endroit et il fait un briefing sur les éventuelles difficultés (en plus le loueur de Villersexel remonte les chauffeurs pour seulement 3€ et ce sans faire la gueule)

Tout seul j'accepte de prendre éventuellement quelques risque, avec ma famille j'adopte désormais le proverbe : si tu te poses la question de savoir si ça passe c'est qu'il faut renoncer

En rouge, le petit bout de parcours réalisé avant de se planter dans le pont
En bleu le parcoure officiel de l'Ognon (le point d'embarquement officiel n'est pas visible sur cette photo, il est légèrement plus au sud)

Pacificateur

Bon sang ! sur que tu as du en tirer quelques conclusions . Se renseigner sur le cours d'eau au bord du camping; qui en fait n'est pas celui que tu croyais, débit rapport à la saison, ect...
Vous avez de la chance dans votre malheur, car en dessous, on pouvait rester coincé... en forme d'entonnoir rétrécissante ou branche !

Je me souviens qu'il y a deux ans sur l' Ardèche, ou j'ai pas descendu beaucoup et trop rapidement; j'avais téléphoner au loueur une fois arrivé au "stop N°", demandant si je pouvais descendre plus bas et que je réglerais la différence du parcours .
La réponse fut "niet", car j'étais le dernier coté mise à l'eau tardive en début d'après midi.
Normal meme si j'avais récupérer et dépasser d'autres kayaks de la société.
Etant en avance, on me fait comprendre que je dois attendre une heure sur la berge.
Au final, juste 15mn, car tous les loueurs de la région on eu des coups de fils ou E-mail de la préfecture, comme quoi la pluie allez faire une grue d'ici.
Bref certains ont vu leurs sorties interrompue ou écourtés.
Si je n'avais pas prit de loueur, je ne l'aurais jamais su, pire encore, dormir au ras de l'eau, plus tard ect...
Kayak: Fibre: RiuMar Xatrac/ Polyéthylène: RoToMod Tempo pèche/ Gonflable: Sévylor River K2. Depuis,1993: 28 kayaks et idem en pagaies.
Pagaie: G-Power Twister (slalom)/ Braca Typhoon 60 (rando)/ Double Dutch (rando)/ Bois: GreyOwl Tempest/ Trad fait main, red cédar.

ours

#108
Citation de: benoit747 le 02 Septembre  2016, 12:17:53
je redéterre ce vieux post que je viens de lire car il me parait toujours d'actualité et très instructif.

C'est bien de continuer à faire vivre ce sujet lancé il y a quelques années, et enrichi depuis d'anecdotes et d'expériences très instructives.
Les raconter n'est pas "glorieux" (on se sent toujours un peu con à raconter ses erreurs), mais je crois qu'en les lisant, on apprend bien "ce qu'il faut ne pas faire".
Sans devenir parano, il nous faut toujours mesurer le risque qu'on prend dans telle ou telle situation qu'on ne connait pas, et cette mesure n'est pas facile.
Le cas que tu racontes, Benoit747, est intéressant. Il me dit au moins trois choses:
- bien repérer sur carte et sur google earth le parcours envisagé,
- se renseigner le plus possible auprès des locaux (pêcheurs, fermiers, campings...) ou des professionnels quand il y en a (locations de kayaks) qui sont généralement ouverts aux bons conseils,
- faire gaffe à l'écart entre les risques qu'on peut prendre pour soi -en mesurant ses forces, ses capacités techniques...- et ceux qu'on ne peut pas prendre pour les autres - sa famille, ses amis...
- et pour tenir compte de la remarque de Pacificateur ci-dessus: se renseigner sur le débit de la rivière envisagée, pluies, crues... Toutes choses qui ne sont pas faciles à évaluer sur place et qui peuvent créer de mauvaises surprises.

Merci en tous les cas pour ton intervention.
Site artistique personnel https://jeanyvesamir.fr/

annickemmanuel

En rivière de faible profondeur où il y a du courant, on est tenté quand on on dessale de se mettre debout au milieu de la rivière pour rejoindre la rive.

:nosad: :nosad: :nosad:

Dans le courant, un pied peut se coincer dans le fond (rocher, branche, ...) et impossible de le retirer tellement le courant pousse dessus.
Raison pour laquelle la position de sécurité est allongé sur le dos les pieds en avant et on essaye de rejoindre la rive comme on peut.

L'automatisme du debout au milieu du jus est quasi systématique, mais à éviter.

NATH 78

Citation de: benoit747 le 02 Septembre  2016, 12:17:53
je redéterre ce vieux post que je viens de lire car il me parait toujours d'actualité et très instructif.

(.../...)
le bateau s'arrete en travers du pont, se retourne et passe dessous ....... je cours de l'autre coté et retrouve ma femme et mon gosse accroché à une branche d'arbre, heureusement soutenu hors de l'eau par leurs gillets, le canoé étant bloqué sur une branche un peu plus loin
je sors tout le monde de l'eau, récupère le bateau et n'aurai juste à déplorer que la perte d'une pagaie.
(.../...)



C'est une bonne idée d'en reparler...
et ta mésaventure fait bien bien réfléchir...  :'(

basilic

Citation de: benoit747 le 02 Septembre  2016, 12:17:53
je redéterre ce vieux post que je viens de lire car il me parait toujours d'actualité et très instructif.
Effectivement, arrivé à l'entrée du camping, une petite plage de gravier donne sur le cours d'eau, celui ci est assez large et le courant faible. on gonfles les kayaks et tout le monde embarque pour une petite virée.
Passé à peine 100m le cours d'eau se ressert fortement pour atteindre à peine 4m de large et le courant s'accélère. dut à notre inexpérience le contrôle des embarcations devient vite compliqué entre les arbres qui trempent dans l'eau et les virages assez serré que forment le cours d'eau.
500m plus loin au détour d'un virage, t le bateau s'arrete en travers du pont, se retourne et passe dessous ....... je cours de l'autre coté et retrouve ma femme et mon gosse accroché à une branche d'arbre, heureusement soutenu hors de l'eau par leurs gillets, le canoé étant bloqué sur une branche un peu plus loin
je sors tout le monde de l'eau, récupère le bateau et n'aurai juste à déplorer que la perte d'une pagaie.
on rejoint a pied un champ et un fermier passant par là semble surpris de nous voir ici. il nous explique que ce cours d'eau est en fait un canal qui dévie une partie de l'ognon pour l'emmener vers une turbine située 500m plus loin et une chute d'eau de 5m de haut .....

conclusion :
En rivière faites attention ou vous vous mettez à l'eau, une erreur pouvant vite tourné à la catastrophe
Une bonne solution si vous ne la connaissez pas et de pratiquer la rivière une première fois avec le professionnel qui loue les bateaux (ce qu'on a fait cette année sur cette rivière) ..... il vous pose au bon endroit et il fait un briefing sur les éventuelles difficultés


On appel ça un retour d'expérience positive  :good:

sirius

Merci pour ce post très intéressant que je viens de lire de bout en bout.

Une remarque : je préfère mon paddle float rigide, toujours prêt accroché derrière l'hiloire, qu'un gonflable certe non volumineux, mais qui dans une situation difficile entrainant essoufflement, peut s'avérer compliquer un peu plus les choses.

2ème remarque : je souhaite fixer dans l'hiloire, au dessus de ma cuisse gauche, un couteau de plongée, au cas où un filet ou un crin de pêcheur devait s'emmêler au gouvernail. Voire fixer ce couteau à ma cheville comme en plongée. Qu'en pensez-vous ? Est-ce vraiment utile ?

Enfin, question de presque néophite, à quoi servent exactement ces réserves de flotabilité ? Leur nom littéralement ne répond pas à ma question ! Merci d'avance  :).

Pacificateur

#113
Pour le paddle float idem à toi, le gonflable je ne le prend plus... mais le rigide non plus ! ça tabasse pas temps que ça chez moi mais très souvent dans les 50m des falaises ou bords. je réintègre meme encore avec pas mal d'eau "exprès", en mode "poutre" et vide un peu plus loin; du coup j'avance pas bien vite et vide plus loin . Le coté négatif étant que cette eau tape en latéral d'un coté de l'autre et que tu ne peux plus joué des fesses pour le control.

il faut apprendre à mettre le kayak dans l'axe du vent, composé avec les vagues, savoir saisir son kayak pour le vider sans forcer, en deux temps c'est bien sans effort, tout en surveillant les futures vagues arrivantes...
savoir réintégré en latéral des deux cotés, perso je suis meilleur du coté gauche... en saute mouton par l'arrière, aie le pantalon et le coupe vent, rapport à l'accastillage...

Pour le couteau, je vais en rependre un autre, de manière à en avoir deux; en plus de celui du gilet.
A la cheville, tu doit te pencher en interne dans le kayak, faire revenir ta jambe vers toi : pb de temps écoulé + instabilité, retirer le velcro, le saisir il t"échappe = peut-etre une blessure éventuelle de la main à l'aveugle pour le reprendre ou une des deux jambes ...

Les réserves de flotabilité ou gonfles sont un plus indéniable ! cela permet de moins écopé comme un "shadock" !
compte le nombre de coup de pompe par Litre éjecté par ton modèle de pompe, ainsi que le volume restant de ton kayak non utilisé et tu calculera vite fait, le nombre de coups + le temps passé + la fatigue engendré + danger cailloux proche = vulnérabilité !
J'utilise les gonfles correspondantes à la forme des extrémités des caissons; je gonfle ou dégonfle en fonctions du volume restant; rapport à la place qu'occupe le matos.
Ne pas oublier de mettre des garcettes: des oeillet aux couvercle de trappes/ rail de cale pieds ou à l'arrière du dosseret. sinon une fois le kayak rempli d'eau, elles s'échappent. 
Kayak: Fibre: RiuMar Xatrac/ Polyéthylène: RoToMod Tempo pèche/ Gonflable: Sévylor River K2. Depuis,1993: 28 kayaks et idem en pagaies.
Pagaie: G-Power Twister (slalom)/ Braca Typhoon 60 (rando)/ Double Dutch (rando)/ Bois: GreyOwl Tempest/ Trad fait main, red cédar.

annickemmanuel

Le couteau dans le gilet est toujours accessible et jamais il ne te gène. Ailleurs, c'est pas forcément accessible et il peut te gêner pour sortir les pieds du kayak.
Les réserves de flottabilité sont faites pour les kayaks aux extrémités libres, pas de cloison étanche avec capot d'accès extrieur.

sirius

Merci pour vos réponses éclairées  :).

Je me suis entrainé pour la 1ère fois cet été à remonter à bord, grace au paddle float. Très bien et rassurante cette technique.
Reste à réitérer avec gilet et dans des conditions plus musclées.


sirius

Suite.

sirius

Fin.

Reste à pomper l'eau, qui effectivement est assez long et fatiguant, surtout après une remontée à bord, même si je me suis étonné qu'il n'y avait pas tant d'eau que cela à bord.

NGI17390

le couteau Sirius, comme tout les éléments de sécurité , c'est sur le gilet, au cos ou tu serais séparé de ton bateau
avec "l'aventure" d'ile en ile , seul ou accompagné, apprendre pour partager

sirius

Oui, mais le miens est un couteau de plongée, de taille moyenne, qui prendrait trop de place dans la poche du gilet.