Randonnée de 5 jours sur la Marne.

Démarré par gilles 77, 12 Mars 2014, 19:55:00

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Rikou

Citation de: gilles 77 le 05 Mai  2014, 16:58:17

A oui,J'oubliais!
La belle mère!
Bien que je puisse là remplacer(avantageusement)par un bidon de 10 litres emprunté à mon laboratoire.


Quel dilemne ... la belle-mère d'un côté ... le bidon de 10 l. de l'autre ... !

Citation de: gilles 77 le 05 Mai  2014, 16:58:17

ça y est,à( j -3) je commence à flipper  :blink:

C'est du bon. Ca motive  :good:
Il ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait...

gilles 77

 :coucou:
De retour hier vers 23 h,sain et sauf  :D

je balance un compte rendu dans la semaine.



Rikou

 :D AH AH AH. J'ai hâte de lire ton compte rendu. :bravo:
Il ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait...

gilles 77

J-1)Mercredi 07 mai,20:20 p.m.


je part un peu tard de chez moi,à 20h20.
En contre partie je n'ai que 135 Km à conduire en 1h50(donné Google maps)par la nationale 4.


J'ai oublié seulement deux articles:le trépied photo et une bouteille d'eau.


J'ai pris des choses en double:KG,gonfleur,pagaie,tente.


Pour la nourriture je suis en autonomie pour bien 5 jours,excepté pour l'eau.


Lorsque j'arrive au camping municipal d'Epernay,il est 10h30 et seulement le parking est ouvert.
Je vais voir où peut on passer à pied,et là je tombe devant une grille de 2 m de haut avec un vigile en voiture
derrière(qui heureusement ne tire pas à vue).


-On ne peut pas mettre sa tente?
-non,ce n'est plus possible après 21 heure!
-Et à Dormans?
-c'est pareil!
en fait non,mais bon comme c'était encore 20 minutes de route,j'ai pris le premier hôtel croisé,un "première classe",avec dans
la foulée le petit dej'


De toutes les façons,je ne serais resté qu'une nuit au camping,car le tarif est de 15 euros/nuit.


Demain,je dois faire 27 Km en SOT,de Saint Gibbrien à Tours sur Marne.


Nuit calme,malgré une ambiance un peu "baisodrome"typique de ce genre d'hôtel.


gilles 77



Jeudi 08 mai.


Après le petit dej',et après avoir préparer les affaires(habillement,nourriture,appareil photo)de la journée,je quitte l'hôtel.


Arrivé à Tours sur marne,un supermarché me permets d'acheter 1 litre d'eau et de demander la direction des terrains de football.


Il est 9h20,lorsque j'arrive sur le lieu de rendez-vous,je suis en avance  :bravo:


Thomas ou Alexandre est déjà là.je signe une décharge,me change et charge le bidon.


Habillement:shorty néoprène 2 mm(suffisant ici,pour moi),un top uv 50+(arrête les UV,mais ne tient pas chaud),des chaussettes de voile
(bon maintient et chaleur conservée,bien que ce soit de véritable éponge),bottines néoprène 3 mm(nickel),des mitaines de voile(bof),un bob
(pas adapté,car même pas imperméable)et une paire de lunettes de soleil(que je garderais en permanence pendant les 5 jours).
Un peu de crème solaire aussi.


Dans le bidon:un rechange(tshirt,boxer,chaussettes),écharpe,tel,papiers,appareil photos,barres de protéine,barres de céréale,barre de pâte d'amande,yop.
Le bidon est maintenue avec un filet élastique et sanglé.


La bouteille d'eau sera mis derrière le siège.


Thomas ou Alexandre,me dépose à Saint Gibrien.Il me prête un malibu duo XL,et place le siège au 2/3 arrière.
Brieffing pour le passage des ponts anciens,pour la trappe technique qui sert uniquement pour des réparations de la coque,et pas pour y mettre ses tennis
qui seront retrouvés beaucoup plus tard en état de décomposition avancée,de plus son couvercle non sécurisé coule.
Quelques dizaines de secondes plus tôt avant cette explication,j'essayais d'ouvrir cette trappe,oh!un compartiment étanche comme sur les Kmers  :lol:


Entre St Gibien et Tours sur Marne,il y a 4 ponts,on arrive juste avant le 5 ème.
Clients :quelques SUP,et moi tout seul,tel un warrior sur le 27 Km.


Je trouve que je trace pas mal.
Le niveau de la Marne est bas,je crois même que le fond est parfois à 30 cm.
Le vent est déjà présent,avec les méandres très prononcés on le rencontre presque sur 360 °(en fait peut être pas quand même!).
Des accélérations de courant assez étonnantes,et parfois le calme plat,bref c'est varié.


Passage du premier pont ancien,première panique.ça bouillonne derrière,la peur faisant loupe,c'est  un barrage,une chute...
Je me raisonne,même si je n'ai pas lu le papier que j'ai signé au départ(peut être mon testament?),je fais confiance à l'instructeur
et fonce vers mon destin.Au milieu de l'arche du milieu,et je pagaye pour ne pas subir le courant,j'embarque de la flotte,mais je suis passé :W


Au début de la randonnée,quelques îles pour faire une éventuelle photo(le bidon servant de trépied),pour le pipi et pour manger un truc.
Pas de soucis de faire des arrêts prolongés,car même avec le soleil en début de parcours,ça caille.


2 ponts anciens,donc deux rapides.


La pluie,plutôt fine,vient s'inviter une heure avant l'arrivée,ce ne fut pas très gênant.


Parti à 10h30,je fini à 16h30,le gars me dit que c'est pas mal,du coup je vous dis que c'est pas mal  :p


Dernière méfiance avant l'arrivée,je vois le pont de l'arrivée,je sais que je dois débarquer avant,mais ne voyant pas clairement l'espace de débarquement,
je flippe d'être entraîné jusqu'au passage de classe 3.Alors dans la panique,je remonte le courant jusqu'à un ponton de pêche,sur lequel je hisse(c'est lourd!)
le SOT,et me rend à pieds pour voir ou se trouve l'arrivée.


Rassuré,je retourne au kayak,avec un arrêt pipi,et arrive modestement à la fin de ces 27 Km.


Je me change,met le chauffage dans la voiture,la radio jazz du coin,et pendant ce moment là,je me dis:
le début de la randonnée était bien,son déroulement aussi,et que je soi là dans la voiture c'est encore bien.


Je monte ma tente au camping municipal ** de Dormans.
Prix sage:6,60 euros.
Propre,avec une rampe pour bâteaux.Son nom est "sous le clocher"car l'église lui fait face.L'angélus à 7h15 ça va encore,mais mieux vaut aimer le train,
enfin les trains se trouve encore plus près du camping,c'est simple au début tu crois que le train passe juste devant ta tente.
Le camping minicipal"sous la voie férrée"est moins poétique.


Vendredi 09 mai


Il y a du vent ce matin,j'hésite à partir,du coup je laisse passer le ter,et lui préfère la voiture pour plus de liberté.
Aujourd'hui était prévu une longue étape de 28 Km,en partant plus tard je décide de la raccourcir à 25,3 Km.


Départ de Cumière,2,7 Km(plus )en aval d'Epernay.
Je gare ma voiture devant une résidence,car je compte la reprendre après demain,mais surtout la retrouver saine et sauve.


Après avoir gonflé le kayak,je discute avec un riverain,qui me dit avoir reculé avec sa barque à cause du vent,en fait il est plus inquiet
que moi,mais je ne m'en rend pas compte.Il est 12h50,lorsque je part de Cumière.
Il y a du vent(donc de face),et une espèce de houle(20 à 30 cm),le ciel est couvert avec quelques courtes éclaircies,mais pas de précipitations
ce jour là.Pas besoin de pluie pour être trempé,des pieds à la tête.Comme j'ai froid si je m'arrête plus de 3 minutes,je ne perd pas de temps.


Coté ravitaux:barre de protéine(17,5 g de prot'),une barre de pâte d'amande,une barre de céréales,du (weight)Gainer dans du lait avec le pot
du yop comme shaker.Pour la boisson 1 litre d'Isostar.


J'avais bien recensé des pontons pour l'embarquement et le débarquement,mais il ne sont pas proportionnés pour ce type d'embarcation.
Alors je fais des acrobaties pour les débarquements parfois avec des épineux proches.pour les embarquements c'est de la dé-escalade
en forêt,ou sur les pierres d'une digue avec des restes de poteaux rouillés coupé à ras du sol et cachés par les herbes.
Bref j'ai connu mieux.
Lors d'un ré-embarquement,je perd ma montre décathlon,sans grand regret car elle a plus d'un an et n'a plus de fermoir,comme elle est étanche
elle ne suintera pas dans la marne(pollution).


Le soir j'ai surtout mal aux jambes et un peu à une épaule.Mis à part les embarquements et les débarquements,je découvre qu'on sollicite aussi les jambes,non?


Après la dernière ligne droite avec le vent de face,je débarque directement au camping "sous la voie ferrée"il est plus de 21 h.


Je balance tout le matos à l'extérieur de la tente.


Samedi 10 mai


Aujourd'hui,ce sera plus dure,car il y a aussi de la pluie.


Comme hier,sur l'eau je ne croise personne ,sauf des pêcheurs.
Pour les animaux,je vois des cygnes,des canards,des hérons.


24 Km,c'est pratiquement le maximum raisonnable avec ce type de gonflable.


Seulement 2 écluses à contourner.


Juste lorsque je débarque à Château-Thierry,un grain s'abat,il y a des moutons sur les vaguelettes.Sous ma veste et mon patalon kway (jaune),
je suis trempé.J'attend que la pluie stop,mais elle se transforme en pluie fine.Je me décide à tout replié.Le tout est mis dans le grand sac Tatie
lui même posé sur un trolley,j'ai un sac à dos de 20 l sur le dos.C'est donc dans cette tenue(avec bottines néoprène au pieds)que je rejoins la gare.


Je me change dans la gare,sous l'oeil d'un clochard médusé!J'étale tout mon bordel dégoulinant de flotte sur 3 m2,je dis aux médiateurs sécurité de la gare
que je vais tout remballé.Grâce à un carré éponge,je sèche tout ce qui peut l'être.Par chance il y a une plante verte à porter d'éponge.
Mine de rien,j'ai enlevé assez d'eau pour tout remettre dans le sac.
Pour finir,j'ai essuyer,tant bien que mal,le sol avec un kleenex.


C'est rigolo,car la dernière fois(en novembre 2013,je crois)que je suis passé dans cette gare.
Après une randonnée en trotte tout terrain.Je nettoyais ma trotte devant la gare dans une flaque d'eau avec un kleenex.
Et les gens me regardaient de la même façon :eek: .Décidément,les mentalités demandent du temps pour évoluées  :W


Un peu fatigué,je me suis trompé en prenant mon billet au distributeur.
Je tape "autres billets",et choisi entre billet militaire...billet personnel,le billet personnel,ben oui,c'est un billet personnel que je veux!
Je m'attendais à payé 4,90 euros,et là je paye 1,20 euros.
Je comprendrais seulement le lendemain matin en prenant un autre billet(et pas un "autre billet")que "A OUI"ça veux dire personnel
de la SNCF  :lol:


Comme tous les soirs,j'appelle mon correspondant à terre(ma mère),la belle mère servant à autre chose.
Et elle me raconte qu'elle a reçu un appel du commissariat de Cumière ce matin,lui demandant si je possédait une 206 bleue.
Sur le coup,j'ai cru qu'on l'avait volée,et ma mère a du croire à un accident.
En fait,j'étais porté disparu sur(ou dans) la Marne.
Le riverain avec qui j'avais discuté la veille,m'avais vu partir en KG,et le lendemain,il vois la voiture toujours stationnée.
Alors il prévient la police.C'est sympa mais bon.ça a fait  :lol: ma mère en imaginant les policiers venant m'arraisonner sur mon
petit kayak.


Au camping,j'étale tout le matos,beaucoup moins mouillé,sous le toit des sanitaires,afin de le trouver sec le lendemain,
Le KG et les rames sont remis dans le sac,le reste(des fringues)sont accrochés.Je mange sous le toit.Au menu,les pâtes
cheveux d'ange avec de la soupe instantanée en guise d'assaisonnement.


Les nuits sont fraîches et humides,en conséquence un collant de running polaire,une paire de chaussettes,un bonnet,une écharpe,un pull en polaire
m'équipent dans mon duvet.La veille et le lendemain je rajouterais le pantalon de survêt'.

























gilles 77

Dimanche 11 mai.


Le vent a encore forci,la tente tremblait,et de petites branches jonchaient le sol.


Je prend la décision de ne pas faire de kayak.


Alors!Qu'est-ce qu'on fait?
Du vtt?bof
ça y est!Je vais suivre la Marne à pied au plus près d'elle,un peu à la Jean-Pierre Kaufmann(mais en descendant son cours).


Il faut aller chercher la voiture à Cumière,donc prendre le train pour Epernay,mais en prenant le billet je me trompe et prend
un ticket pour Château Thierry.Ce n'est pas grave,je récupèrerais la voiture plus tard.
J'ai pris soin de petit dejeuner en ville(boulangerie + épicerie)et d'acheter un tropico de 50 cl,comme j'étais  :colere:
qu'il ne vende pas de yop,j'ai pas eu l'idée d'acheter une bouteille de lait ou d'eau.


C'était trop juste pour revenir au camping,où j'avais tout préparer:feuille de route,nourriture boisson...


Je marche donc avec mes tennis en cuir,usés et pas adaptées pour de la marche.Rapidement j'ai les pieds trempés,
puis un grain tombe,donc ça ne change pas,je suis complètement trempé.


C'est orageux,mais peu de tonnerre,cependant,je ne suis pas trop rassuré,et tantôt je m'éloigne des grands arbres,
tantôt je m'éloigne du champs,et j'accélère quand un arbre se balance un peu trop.


En route je croise une bande de randonneurs,et j'entend une femme dire aux autres
:"tiens il y a un diverticule(au GR)en dessous!
mais non c'est kayakiste qu'a pas pus prendre son kayak pasque y avait trop de vent :p


Je n'ai pas ma feuille de route,alors je crains avoir été trop loin,mais non je vois un point kilométrique
qui me signale que j'approche de la gare d'arrivée.


Je retrouve mes amis randonneurs à la gare qui remontent sur Paris.


Le distributeur,ne connaît pas la gare de Château Thierry,ni Nogent l'Artaud(Seulement Nogent sur Marne),ni aucune gare dans cette direction!
Il refuse aussi le paiement par CB.Un voyageur me signale que le distributeur se prend le soleil et qu'il buggue souvent,les contrôleurs sont au courant.
Alors,je fais comme les autres:je ne prend pas de ticket.


En prenant un billet ter en gare de Château Thierry,je regarde discrètement par le sol,pour voir si il reste des traces de mon passage d'hier.


Je rejoint le camping.








gilles 77

Lundi 12 mai(re kayak)


Je vous raconte la suite demain.
Et aussi,mes réflexions,ainsi  que expérience que j'en ai tirée.


:coucou:

annickemmanuel

Vite la suite  :mdr2:

Tu n'as pas ton pareil pour nous conter avec brio (avec qui?) les déboires d'un gars qui voulait juste faire du kayak en paix et pas vivre la grande aventure en pays civilisé.  :D :D :D

La suite, ..., la suite, ..., la suite, ..., la suite, ..., la suite, ..., la suite, ..., la suite, ..., la suite, ..., la suite, ..., la suite, ..., la suite,

samyomel


gilles 77




Kayak de location.


pour moi,un exploit  :W ,on peut agrandir à 100 %!





Pas top pour l'embarquement:








Bordel?








Il y a eu aussi parfois de superbes éclaircies.
Et comme la dernière fois,où je suis parti en Bretagne en vigilance rouge(avec de terribles inondations),je suis retourné bosser  bronzé(hâlé).
Ils doivent penser que soit je suis un utilisateur d'autobronzant,de fond de teint,de points soleil...ou que c'est de la crasse  :W





:voyons:

annickemmanuel


Jicé


Rikou

 :bravo:  Merci pour le partage. On s'y croirait.  :good:  Par contre, être au XXIe sicèle et ne pas vendre de Yop ... On se rend compte que la marche du progrès n'est pas la même partout  :W
Il ne savaient pas que c'était impossible alors ils l'ont fait...

Kerrigan

Pas épique, mais passionnant ton récit  :bravo:


En plus, explorer sa région sous un autre angle, est souvent plus intéressant que d'aller dans des contrées lointaines aussi belles soient-elles.


Je suis un peu surpris que tu ailles dans des campings tous les soirs, pourquoi ne pas bivouaquer dans un coin tranquille? Pas assez d'eau potable dans ton kayak?

Agnès22

Très chouette, ton récit.
Même question que Kerrigan : pourquoi pas envie de bivouaquer, au moins une nuit sur deux ? Peur de manquer de Yop ?